6e journée nationale de la prostate 17 septembre 2010
DOSSIER DE PRESSE
Le cancer de la prostate : ce que les hommes doivent savoir
Comité d'organisation:
Dr Jérôme Rigaud (chirurgien urologue au CHU de Nantes)
Dr Stéphane Supiot (cancérologue radiothérapeute au centre René Gauducheau)
Isabelle Thebault (Espace de rencontres et d'information du centre René Gauducheau)
Françoise Gabut-Delorraine (Espace de rencontres et d'information du CHU de Nantes)
Date et lieu de la conférence
Vendredi 17 septembre de 9h à 18h au centre de communication de l’Ouest, Tour Bretagne, Nantes.
Conférence-débat gratuite ouverte au grand public, entrée libre.
Objectif
Délivrer une information grand public sur le cancer pidémiologie, dépistage, traitements et prise en
charge des effets secondaires des traitements).
Intervenants
La réunion sera modérée par un urologue (Dr Jérôme Rigaud, CHU de Nantes) et un radiothérapeute
(Dr Stéphane Supiot, centre René Gauducheau) et un médecin de chaque équipe fera un exposé sur
les thèmes suivants :
- le dépistage du cancer de la prostate ;
- la prévention et la surveillance ;
- la chirurgie du cancer de la prostate ;
- les thérapies focales : HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité), cryothérapie, photothérapie ;
- la radiothérapie externe ;
- la curiethérapie ;
- l’hormonothérapie ;
- la chimiothérapie ;
- la prise en charge des effets secondaires des traitements ;
- la vie affective et sexuelle pendant et après les traitements.
La parole sera également donnée à des patients à travers des témoignages.
6e journée nationale de la prostate 17 septembre 2010
Mode de présentation
Chaque thème sera abordé durant 30 minutes avec 20 minutes de présentation par le médecin sur "ce
que doivent savoir les patients" puis 10 minutes de discussion avec la salle.
Contexte
Cette journée d’information grand public est organisée dans le cadre de la 6e journée nationale de la
prostate organisée par l’association française d’urologie (AFU) depuis 2005. Elle s’adresse à toutes les
personnes désirant une information sur la prise en charge des cancers de la prostate.
Quelques chiffres…
Avec plus de 70 000 nouveaux cas prévus en 2010, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez
l'homme. Le taux de mortalité est en décroissance régulière avec moins de 9 000 décès par an.
La prostate, c’est quoi ?
Il s’agit d’une glande présente uniquement chez l'homme et située au carrefour des voies urinaires et
des voies spermatiques. Elle se trouve juste sous la vessie pour reposer sur le plancher pelvien. Elle
est traversée par l'urètre prostatique en son centre.
La prostate est de la taille d'un marron (d'une balle de ping-pong) et a la forme d'un cône à pointe
inférieure. Elle présente des dimensions moyennes de 3 x 3 x 3 cm3 pour un poids normal de 20, 30
grammes.
Et le cancer de la prostate ?
Dans la grande majorité des cas, ce cancer est peu symptomatique à sa phase initiale. Il peut parfois
s'exprimer par des difficultés pour uriner. Le toucher rectal est l'examen qui permet d'examiner la
prostate. En cas de cancer, il est palpé soit une prostate normale (cancer débutant) soit un nodule dur
pierreux.
L'antigène spécifique prostatique (PSA) est un marqueur tumoral utilisé pour la détection du cancer de
la prostate. Le PSA est spécifique de la prostate et non pas du cancer. 25% des hommes ayant un
cancer ont un taux de PSA normal, ce qui explique pourquoi un toucher rectal doit toujours être fait
en plus du simple dosage du PSA.
Deux grandes études ERSPC (européenne) et PLCO (américaine) publiées en 2009 ont cherché à
démontrer l'intérêt d'un dépistage de masse (par toucher rectal et dosage du PSA) comme pour le
cancer du sein ou du colon. L’analyse critique récente par l'HAS (Haute autorité de Santé) de
l’ensemble de ces données a montré que le dépistage systématique n’a pas fait la preuve de ses
bénéfices. Ses inconvénients démontrés ou suggérés par les études PLCO et ERSPC paraissent
importants : fréquence de faux positifs, sur-diagnostic et traitements inutiles notamment. Cependant,
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à l'inverse, l'association française d'urologie (AFU), préconise un dépistage individuel en particulier du
fait d'une duction relative de 30% du risque de mortalité en cas de dépistage selon la dernière
actualisation de l'ERSPC.
Le diagnostic de cancer de la prostate est porté suite à un prélèvement prostatique (biopsie) alisé
par voie endo-rectale sous échographie ou éventuellement après une résection (grattage) de la
prostate.
En fonction des sultats de la biopsie, de l'examen clinique et du taux de PSA, les cancers sont
classés en trois risques différents : risque faible, risque intermédiaire ou risque élevé.
En fonction de ce risque un bilan d'extension est alors proposé pour faire un état des lieux de la
maladie cancéreuse avec une scintigraphie osseuse (métastase osseuse), un scanner et/ou une IRM
de la prostate. Ce bilan permet de savoir si la tumeur est localisée dans la prostate, s'il existe un
dépassement de la capsule (enveloppe) de la prostate, s'il y a une atteinte des ganglions autour de la
prostate, s'il y a une diffusion métastatique osseuse ou autre.
Plusieurs traitements sont reconnus et validés dans la prise en charge du cancer de la prostate
comme la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie, l'hormonothérapie ou la chimiothérapie.
D'autres attitudes plus récentes sont également en train de prendre une place comme la surveillance
active ou les ultra-sons focalisés. Enfin de nouvelles thérapeutiques sont en train d'émerger comme la
cryothérapie ou la photothérapie mais sans recul pour l'instant.
Le choix du traitement se fait en fonction des caractéristiques de la tumeur et des possibilités
thérapeutiques. Tous les traitements ne sont pas possibles pour tous les patients; et tous les patients
ne peuvent pas avoir tous les traitements. Le choix se fait après discussion avec le patient et en
l'ayant prévenu du risque, avantages et effets secondaires des différentes possibilités thérapeutiques.
Chaque traitement a des effets secondaires spécifiques qui doivent être exposés et mis en balance par
rapport au bénéfice et les attentes du patient. Pour les traitements locaux sur la prostate, les effets
secondaires les plus fréquents sont un risque d'incontinence urinaire (fuite d'urine) et/ou de perte des
érections naturelles. Ces effets secondaires ont une prise en charge spécifique afin d'améliorer la
qualité de vie.
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