6e journée nationale de la prostate 17 septembre 2010
à l'inverse, l'association française d'urologie (AFU), préconise un dépistage individuel en particulier du
fait d'une réduction relative de 30% du risque de mortalité en cas de dépistage selon la dernière
actualisation de l'ERSPC.
Le diagnostic de cancer de la prostate est porté suite à un prélèvement prostatique (biopsie) réalisé
par voie endo-rectale sous échographie ou éventuellement après une résection (grattage) de la
prostate.
En fonction des résultats de la biopsie, de l'examen clinique et du taux de PSA, les cancers sont
classés en trois risques différents : risque faible, risque intermédiaire ou risque élevé.
En fonction de ce risque un bilan d'extension est alors proposé pour faire un état des lieux de la
maladie cancéreuse avec une scintigraphie osseuse (métastase osseuse), un scanner et/ou une IRM
de la prostate. Ce bilan permet de savoir si la tumeur est localisée dans la prostate, s'il existe un
dépassement de la capsule (enveloppe) de la prostate, s'il y a une atteinte des ganglions autour de la
prostate, s'il y a une diffusion métastatique osseuse ou autre.
Plusieurs traitements sont reconnus et validés dans la prise en charge du cancer de la prostate
comme la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie, l'hormonothérapie ou la chimiothérapie.
D'autres attitudes plus récentes sont également en train de prendre une place comme la surveillance
active ou les ultra-sons focalisés. Enfin de nouvelles thérapeutiques sont en train d'émerger comme la
cryothérapie ou la photothérapie mais sans recul pour l'instant.
Le choix du traitement se fait en fonction des caractéristiques de la tumeur et des possibilités
thérapeutiques. Tous les traitements ne sont pas possibles pour tous les patients; et tous les patients
ne peuvent pas avoir tous les traitements. Le choix se fait après discussion avec le patient et en
l'ayant prévenu du risque, avantages et effets secondaires des différentes possibilités thérapeutiques.
Chaque traitement a des effets secondaires spécifiques qui doivent être exposés et mis en balance par
rapport au bénéfice et les attentes du patient. Pour les traitements locaux sur la prostate, les effets
secondaires les plus fréquents sont un risque d'incontinence urinaire (fuite d'urine) et/ou de perte des
érections naturelles. Ces effets secondaires ont une prise en charge spécifique afin d'améliorer la
qualité de vie.