
Donorboekje Frans
sont donc pas placées directement dans la moelle osseuse par voie opératoire. En accord avec le patient,
le donneur peut assister à la greffe.
[voir illustration page 10 du manuel]
Transfusion de lymphocytes du donneur
À la suite du traitement, après une allogreffe, il est possible que les médecins aient un jour de nouveau
besoin de faire appel au donneur pour un prélèvement de lymphocytes. Le traitement envisagé est appelé
« transfusion de lymphocytes du donneur » ou leucophérèse.
Lorsque ce type de transfusion est nécessaire, les docteurs en parlent d’abord avec le patient. Le docteur
du donneur le met au courant et établit un planning avec lui. La préparation consiste en un examen
médical chez le médecin et une analyse de sang.
La procédure suivie pour le recueil des lymphocytes est similaire à celle employée pour la cytaphérèse
(décrite ci-dessus), à l’exception près que l’administration de facteurs de croissance est inutile.
Les lymphocytes recueillis sont partagés en plusieurs lots. Le premier est administré « frais » le jour
même au patient, et les autres sont congelés. Le cas échéant, lorsque le médecin décide que plusieurs
transfusions de lymphocytes sont nécessaires, ces lots sont utilisés. L’avantage de cette méthode est que
le donneur n’a pas besoin de subir une nouvelle leucophérèse.
Après la transfusion, le donneur peut rentrer chez lui.
Maladie du Greffon (Réaction des cellules du donneur)
La réaction du corps à l’administration des cellules du donneur est appelée la Maladie du greffon contre
l’hôte (Graft versus Host ou G.V.H.). Il s’agit de la réaction du greffon (les cellules souches du donneur)
contre la personne qui le reçoit (le patient). Cette réaction est due à l’absence de défenses immunitaires
chez le bénéficiaire de la greffe.
Le greffon contient pour sa part des cellules immunitaires, les lymphocytes T, qui peuvent entraîner une
réaction chez le patient. Dans certains cas, on retire une grande partie des lymphocytes T du greffon. De
la cyclosporine est administrée au patient : ce médicament réprime les réponses immunitaires des
lymphocytes T. Malgré tout, le patient développe souvent la G.V.H. dans une certaine mesure. Les
lymphocytes s’attaquant principalement à la peau, les premières manifestations sont une rougeur des
paumes des mains et de la plante des pieds, ainsi que des démangeaisons.
Dans certains cas, il peut souffrir de problèmes digestifs au niveau soit des intestins (diarrhée), soit du
foie (jaunisse).
La G.V.H. peut dans la plupart des cas être combattue grâce à des médicaments (par exemple avec de la
prednisone). Lors qu’il est uniquement question de manifestations cutanées, une pommade à la
prednisone peut parfois suffire. Toutefois, la forme la plus courante est aiguë : elle peut se manifester très
vite après la greffe, souvent lors de l’augmentation du nombre de leucocytes. Cette forme de G.V.H. peut
soit disparaître d’elle-même, soit devenir chronique. La forme de G.V.H. susceptible de devenir chronique
survient plus tard (parfois seulement au bout de quelques mois) et peut apparaître sans avoir été
précédée d’une forme aiguë de G.V.H. Pourtant, dans le cas de certaines maladies, une forme légère de
G.V.H. peut également être utile et même souhaitable car les lymphocytes T du donneur peuvent
combattre les cellules leucémiques ou tumeurs cancéreuses éventuellement encore présentes.
Conséquences psychiques
On vous a demandé si vous voulez bien autoriser le prélèvement de cellules souches au profit d’un
membre de votre famille. Être donneur n’est pas évident pour tout le monde, par exemple lorsque les
relations avec le patient ne sont pas très bonnes. Le médecin traitant de votre frère ou de votre sœur vous
a expliqué l’importance que le traitement a pour le patient, et les conséquences que cela aurait pour le
traitement et l’évolution de la maladie si cette greffe n’était pas effectuée.
Il est extrêmement important que vous pesiez soigneusement le pour et le contre. Une fois que le
traitement de votre frère ou de votre sœur (chimiothérapie (à dose massive) en combinaison ou non avec
une radiothérapie de tout le corps) aura commencé, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Vos cellules
souches seront alors essentielles.
Donc si vous avez des questions ou des doutes, n’attendez pas trop longtemps pour en faire part.