INSTITUT DES FILLES DE MARIE AUXILIATRICE fondé par Saint

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INSTITUT DES FILLES DE MARIE AUXILIATRICE
fondé par Saint Jean Bosco
et Sainte Marie Dominique Mazzarello
N. 927
Notre chemin de fidélité, avec Marie
Le 140ème anniversaire de la fondation de l’Institut porte en soi un vent de vie nouvelle. Le charisme
vit une saison de revitalisation, d’enthousiasme, d’espérance et d’authentique lumière.
En beaucoup d’entre vous, chères sœurs, j’ai perçu que célébrer cet événement historique de notre
Famille Religieuse signifie se renouveler dans la joyeuse fidélité de l’alliance d’amour avec Dieu,
vécue dans le style de la spiritualité salésienne.
Dans votre cœur, brûle ce feu que Mère Marie Dominique Mazzarello nous recommandait de tenir
toujours allumé pour que le charisme continue à être lumière sur notre chemin de sainteté, signe
d’espérance forte pour les nouvelles générations, soutien réel pour les familles, icône crédible et
visible dans l’Eglise et la société, et dans toutes les parties du monde.
La fidélité est une expérience évangélique et charismatique très engageante aujourd’hui, mais
nécessaire. J’ose dire : urgente pour notre vie personnelle et communautaire. Nous la vivons
ensemble en regardant Marie, fidèle à toute demande de Dieu, du premier oui jusqu’au oui de la
croix.
La fidélité aujourd’hui est mise à mal par la progression de l’individualisme croissant, par une
conception erronée de la liberté qui conduit au relativisme, par une précarité des relations affectives.
Dans ce contexte, émerge aussi une interprétation inexacte du sacrifice, entendu comme un effort à
éviter, au lieu de le voir comme un entraînement indispensable pour affronter les difficultés inévitables
de la vie. On remarque aussi un affaiblissement de l’espérance qui cède le pas à la peur devant
l’avenir, en conduisant surtout les jeunes générations à s’accrocher fébrilement à un présent qui
souvent trahit leurs attentes profondes.
Le Saint Père Benoît XVI, dans son discours a fait l’éloge de la fidélité. Il souligne comment
aujourd’hui plus que jamais, on a besoin de cette valeur que la société actuelle a perdue. On monte
beaucoup en exergue l’aptitude au changement, la flexibilité pour des motifs économiques et
organisationnels, même légitimes. Mais – continue le Pape – la qualité d’une relation humaine se voit
dans la fidélité ! La Sainte Ecriture nous montre que Dieu est fidèle (cf. Benoît XVI, 25 juin 2011)
Ce sont les causes pour lesquelles la fidélité aujourd’hui n’est pas comprise et donc pas valorisée.
Il ne doit pas en être ainsi pour nous.
Marie est le modèle et l’exemple de la Femme fidèle au projet de Dieu sur sa vie, sur son histoire
humaine, sur l’histoire de notre Institut et de chacune de nous.
Marie, icône lumineuse de fidélité
En ce mois de mai, dédié particulièrement à Marie, je vous invite à revisiter, avec sérénité et humilité,
l’appel que Dieu nous a lancé pour le suivre de plus près (cf. C.8) et à parcourir à nouveau, avec un
amour renouvelé, la réponse d’amour que nous Lui avons faite.
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Lumières et ombres, fatigues et doutes, espérances et déceptions peuvent émerger. Un regard de foi
peut nous aider à voir ces aspects comme des éléments qui tissent notre vécu et rendent authentique
notre vocation.
C’est seulement ainsi que notre vocation peut être signe de contradiction pour la société d’aujourd’hui
et témoigner, d’une manière crédible, qu’il est possible d’être fidèles à chaque annonciation de Dieu,
parce que notre fidélité s’appuie sur la sienne et que Lui ne manque jamais à ses promesses
d’amour.
« Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles. Même si les
femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas » (Is 49,15).
Quand le mystère pascal frappe à la porte de notre vie, nous savons que nous sommes dans les
mains de Dieu. Lui, nous a gravées sur les paumes de ses mains (cf. Is 49,16).
Quand Jésus nous demande quelque chose, ce n’est jamais à bas prix. Chacun de ses désirs porte
la signature de la qualité salvifique qui nous pousse à tout donner de nous-mêmes.
Marie de Nazareth s’est laissé pleinement envelopper dans le mystère pascal de mort et résurrection.
Son existence est une constellation d’innombrables oui qui ont trouvé leur source dans le premier oui
prononcé en pleine jeunesse.
Nous voulons nous rendre par la pensée à Nazareth pour goûter la beauté de ce premier oui dans
lequel la demande de Dieu rencontre la liberté de Marie. A partir de ce moment, le projet audacieux et
extraordinaire de Dieu a fait irruption dans son existence, en suscitant trouble, lutte intérieure,
interrogations. La parole rassurante de l’Ange, porteur de la voix de Dieu, fait jaillir dans son cœur un
unique désir : se livrer radicalement à ce projet mystérieux et merveilleux. De là, son « Me voici », qui
sera pour l’humanité entière la réalisation de la Promesse annoncée pendant des siècles.
L’Annonciation est un fait que nous connaissons et sur lequel nous avons plusieurs fois réfléchi et
prié. Mais je voudrais que nous relisions cette Parole avec un cœur libre, passionné, et en compagnie
de Marie. Nous avons besoin de Son aide pour renouveler notre réponse à Dieu, en ce temps de
l’histoire, où la culture tend à sous-évaluer, à oublier, parfois même à mépriser la valeur de la fidélité
à un choix de vie, quel qu’il soit.
Nous, au moment de notre premier oui, nous sommes entrées, avec liberté et amour, dans le pacte
d’alliance avec Jésus et nous voulons le maintenir solidement dans la foi.
« Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de la vie » lisons-nous dans le livre de
l’Apocalypse (Ap. 2,10)
Aucune de nous ne veut décevoir l’amour que Jésus lui-même nous a donné, mais l’accueillir avec
détermination, quand il se révèle dans l’atmosphère surprenante de « notre » Nazareth, ou à l’heure
de la souffrance sur le Golgotha quotidien, ou bien dans la joie de la résurrection.
Comme pour Marie, notre fidélité se vérifie au pied de la croix. En ce lieu de douleur, nous
découvrons la beauté de nos épousailles et de notre maternité.
En préparation à l’année de la Foi, le Pape nous invite à parcourir à nouveau les lieux qui ont marqué
les étapes de Sa vie : Nazareth, Ain Karim, Bethléem, la fuite en Egypte, les routes où Jésus a
annoncé le salut. Un parcours de foi avec le Fils qui L’a vue rester au pied de la croix (cf. Jn. 19, 2527) pour goûter ensuite les fruits de la résurrection. Elle, elle a gardé dans son cœur de Mère tous les
souvenirs (cf. Lc 2,19.51) pour les transmettre aux Douze réunis au Cénacle dans l’attente de l’Esprit
saint (cf. Ac. 1, 14 ; 2, 1-4) ;(cf. Benoît XVI, Porta Fidei, n° 13).
Marie a proclamé son oui pour toujours à Celui qui l’avait choisie et elle est restée fidèle jusqu’à la fin
dans la joie de l’amour.
Avec sa fidélité inconditionnelle, elle a aussi beaucoup à dire à nous toutes aujourd’hui.
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Demandons-nous : Comment son oui, redit tout au long de sa vie, peut nous aider à redécouvrir la
joie de notre oui ? Comment peut-il nous soutenir dans l’adhésion quotidienne à la l’appel de Dieu
pour être manifestation de Son amour les unes pour les autres et pour les nouvelles générations qui
sont la mission de notre vie ?
Fidèles à Dieu avec joie et audace
« Je t’ai appelée par ton nom et tu m’appartiens » (Is 43, 1). La beauté de notre vie consacrée trouve
sa vérité dans cette courte et intense expression d’Isaïe que nous lisons dans nos Constitutions, qui
introduit le chapitre sur Notre vocation de Filles de Marie Auxiliatrice ;
Nous avons été appelées par un acte d’amour gratuit. Dieu nous aime et ne peut faire autrement que
de continuer à répéter notre nom chaque jour, avec une intensité toujours plus profonde.
Le nôtre est un amour consacré et il n’y a rien de plus grand pour une personne consacrée que de le
reconnaître dans toute sa valeur.
Il est merveilleux et bouleversant de penser que tout ceci vient de Lui et que chacune de nous est
objet de Son infatigable amour.
Je désire m’arrêter pour réfléchir avec vous sur la beauté et sur la responsabilité à entrer dans ce
projet particulier de Dieu.
Durant mes voyages, je rencontre beaucoup de sœurs et je vis avec elles des moments
communautaires signifiants. Je perçois comment la fidélité à l’appel de Dieu est vivant et toujours
plus conscient. Chez celle qui est au début de son chemin de FMA, il y a la joie et l’enthousiasme du
premier amour. Chez celle qui a parcouru un bon bout de route, il y a une radicalité éprouvée, vécue
avec reconnaissance et passion, même dans le sacrifice. Je peux dire que, guidées par l’action de
l’Esprit Saint, l’engagement dans la fidélité se vit comme témoignage, dans une fraîcheur intérieure,
car l’amour de Dieu nous rejoint avec des propositions toujours nouvelles ; il ne se répète pas : il est
nouveauté surprenante.
La fidélité est une manière d’exprimer et de vivre l’amour pour Jésus et pour les autres. Elle est un
engagement créatif dans le temps. C’est pourquoi elle n’a rien à voir avec l’immobilisme et elle n’est
même pas liée à une observance purement formelle. Elle est relation dynamique entre le passé et le
futur et ouverte pour découvrir avec joie, audace et reconnaissance, les signes des temps présents.
La vocation étant un don gratuit, elle ne s’identifie pas avec mon projet, avec mes aptitudes, avec
mes dons : au contraire ! Si tout dépendait de notre projet, aussi beau soit-il, nous n’éprouverions pas
de la crainte, de la peur, des impossibilités face à la grandeur de cet appel, de ce mystère d’amour
qui nous a conquises jusqu’à nous décider totalement pour Jésus.
J’ai rencontré des sœurs qui vivent cette expérience avec la sagesse et l’humilité de celle qui se sent
aimée pour ce qu’elle est, disposée à tout donner d’elle-même pour exprimer à Jésus de petits signes
d’amour fidèle.
En même temps je ne sous-évalue pas les fatigues que certaines sœurs éprouvent à être fidèles à
leur vocation de FMA.
Je suis proche de celles qui vivent cette situation ; je partage leur souffrance et leur désir de retrouver
la joie du premier amour, de cette étincelle inspiratrice d’où est née la suite de Jésus (cf. Repartir du
Christ 22)
Faire la vérité en nous-mêmes nous aide à reconnaître que les causes de la faiblesse dans la fidélité
ne sont pas toujours externes à nous-mêmes. Souvent elles sont au-dedans de nous-mêmes et si
elles ne sont pas comprises à temps, elles peuvent provoquer une crise vocationnelle douloureuse,
tant et si bien que la flamme de la fidélité devient braise et ne réchauffe plus le cœur aimant.
Surgissent alors : fatigue, médiocrité spirituelle, parfois même abandon de la prière personnelle et
communautaire, éloignement de la communauté tout en y appartenant physiquement.
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Chères sœurs, notre vie ne doit pas être seulement persévérante, au sens de rester en communauté,
mais elle doit être fidèle. Notre vocation est matinale, neuve chaque jour (cf. Œuvre Pontificale pour
les vocations sacerdotales. De nouvelles vocations pour l’Europe, Rome 1997).
Le visage fascinant de l’appel peut être visible et crédible seulement si nous sommes constantes
dans la prière, assidues dans l’expérience de la vie sacramentelle, vigilantes dans la fraternité
recherchée et aimée à l’intérieur de la communauté, engagées gratuitement dans le don de nousmêmes au service de la mission apostolique.
Par la profession religieuse, nous sommes devenues toutes de Dieu, nous nous sommes engagées
avec liberté pour nous donner totalement à Lui dans le style de la spiritualité salésienne.
Avec joie et beaucoup d’espérance, je vous invite à reprendre, dans une attitude de responsabilité et
de disponibilité, ce que notre Règle de vie nous demande à cet égard. Quand nos sentiments envers
la vie religieuse se refroidissent, quand s’affaiblit le sens d’appartenance à l’Institut, quand nous ne
parvenons plus à affronter les désillusions communautaires et les échecs apostoliques, invoquons
avec confiance l’Esprit saint et la présence de Marie, afin que la lumière revienne nous éclairer et que
le feu réchauffe à nouveau nos cœurs, pour Dieu, pour les sœurs, pour les jeunes et pour toutes les
personnes.
L’Institut a notre visage et chacune de nous, chaque communauté, construit sa vie, écrit son histoire.
Notre existence est un miracle permanent, elle est tissée de sainteté : savons-nous la voir ainsi ?
Des fois, nous sommes hypersensibles à ce qui ne va pas en communauté ou dans l’Institut ; nous le
sommes beaucoup moins aux interventions de formation de l’Esprit saint, qui, comme un potier,
modèle notre vie (cf. Jér. 18, 2) selon Son projet d’amour envers nous.
La vie selon l’Esprit doit avoir le primat absolu. Il nous guide dans notre engagement à inculturer le
charisme, dans la nouvelle évangélisation, dans la recherche de chemins inédits pour être proches
des gens, solidaires des pauvres. Il nous accompagne dans le témoignage prophétique face aux
nouveaux défis, en demeurant fidèles à la consigne reçue par Mère Marie Dominique sur le chemin
de Borgo Alto : « A toi, je les confie ». L’Esprit nous aide à revitaliser le charisme pour construire une
grande histoire par nos réponses créatives aux appels de la vie d’aujourd’hui. Il nous soutient au
cœur de nos fragilités et dans les moments d’épreuve, il vient à l’aide à notre faiblesse.
Avec un sens nouveau d’appartenance, mettons-nous en prière et vérifions avec sérénité notre vie, à
la lumière de ce que disent les Constitutions, surtout ce qui regarde les vœux, pour redonner ainsi
luminosité et beauté à notre vie de consacrées salésiennes.
« La chasteté pour le Royaume des cieux est un don précieux que nous recevons du Père. Nous
accueillons ce don avec foi et, en réponse, nous livrons au Seigneur, avec joie et reconnaissance,
toutes nos puissances d’amour … ouvertes à l’amour de Dieu et de nos frères, et pleinement
disponibles à la mission de l’Institut » (C 12).
« Pour suivre le Christ d’un cœur plus libre, poussées par l’Esprit saint, nous embrassons
volontairement la pauvreté évangélique » (C 18)
« Par la force de l’Esprit saint, et en toute liberté, nous offrons notre volonté en sacrifice de nousmêmes à Dieu » (C 29) ; « Par la profession d’obéissance, la FMA proclame que Dieu est le
Seigneur ; elle s’abandonne à Lui avec confiance » (C 30).
Conduites par la lumière de l’Esprit, revisitons avec espérance ces réalités et nous rencontrerons, à
notre tour, le vrai bonheur du don, dans la simplicité du quotidien.
Je voudrais que toutes nous en soyons convaincues pour redonner une passion nouvelle à notre vie
et à notre mission au milieu des jeunes d’aujourd’hui.
Fidèles au projet de Don Bosco et de Mère Marie-Dominique Mazzarello
La fidélité à l’appel de Dieu s’exprime inévitablement dans la fidélité à la mission partagée entre nous
et avec les laïcs, priorité pastorale à vivre dans le style de la spiritualité salésienne.
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Etre signe et expression de l’amour de Dieu est le secret de toute fécondité apostolique. Il rend notre
vie riche de sens, donne dynamisme à la fidélité et permet de contribuer à « faire grandir le Christ
dans le cœur des jeunes » (C 7). Il est prophétie pour montrer aux nouvelles générations le vrai
bonheur qui s’atteint quand la vie est orientée vers Jésus d’une manière définitive.
Le saint Père, avec sa courageuse capacité de proposition, a choisi pour la Journée mondiale de la
Jeunesse 2012, un thème fascinant, qui trouve des résonances surprenantes dans la spiritualité
salésienne : « Soyez toujours joyeux dans le Seigneur » (Phil 4,4)
Ils sont nombreux, dans les diverses parties du monde, continue le Pape, ceux qui ont immensément
besoin d’un message de joie et d’espérance qui puisse donner « saveur » à leur existence jusqu’à se
décider à mettre totalement leur vie au service du Royaume de Dieu.
C’est une joie étroitement liée à l’amour et seul peut la donner, celui qui expérimente un tel amour
dans les profondeurs de sa vie et y reste fidèle.
Nous sommes appelées à répandre la joie et l’amour, à être proposition vocationnelle crédible
comme porte-voix de Jésus qui, encore aujourd’hui, ne se lasse pas d’appeler.
Notre bonheur, comme celui de nos Fondateurs, est de voir des jeunes vraiment heureux. Ils nous
sollicitent, peut-être tacitement, à ce témoignage.
Sentons-nous appelées à raviver le feu que nous portons dans le cœur et qui nous rend toujours
heureuses dans la mission, même au milieu des épreuves.
Nous sommes en train de vivre un temps de défis, mais c’est aussi l’heure favorable où les jeunes
nous mettent face à notre responsabilité : annoncer par la vie la beauté et la joie d’appartenir à Jésus.
La joie est un message du visage « salésien » qui nous interpelle nous toutes, chaque communauté
éducative et la Famille salésienne. Les jeunes eux-mêmes nous donnent une nouvelle tâche : être
fidèles au charisme qui nous a été remis par Don Bosco et Mère Marie-Dominique.
L’ivresse d’un nouveau printemps est une chance que l’Esprit Saint nous offre pour revitaliser le
charisme et remotiver notre mission. Celle-ci ne s’identifie pas à ce que nous faisons, car même notre
choix de vie est message de joie et d’espérance.
Demandons-nous: quelle place occupe Dieu dans notre service d’éducation et d’annonce de
l’Evangile ? Comment suscitons-nous et réveillons-nous des questions de sens, de choix de vie chez
les jeunes ?
Par notre vie fidèle, joyeuse et contagieuse, non seulement nous répondons aux défis, mais nous
pouvons en poser de nouveaux.
Comme à Valdocco et à Mornèse, nous devons réaliser de grandes choses. Il est beau de semer
sans savoir ce qu’il naîtra du grain que nous répandons. C’est une manière évangélique et salésienne
de perdre sa vie pour que de ce grain naissent des fruits abondants. Nos semailles seront fécondes,
si elles sont animées d’un grand amour.
L’amour est le fil rouge qui caractérise notre Règle de vie et donne saveur et consistance à notre
fidélité.
Mes sœurs, la fidélité, c’est revenir au premier amour et non retourner en arrière. C’est assumer le
charisme avec une passion et une espérance nouvelles, en mettant, dans notre quotidien, une
étincelle d’amour authentique.
Le mois de mai, riche en dates salésiennes, approche. Je vous invite à reprendre en mains les
Constitutions et à mettre en vis-à-vis notre vie et ce que nous avons assumé par la profession
religieuse, en particulier avec les articles concernant les vœux et à approfondir les rappels à Marie.
Le 24 mai, dans la Basilique, j’aurai, près de l’Auxiliatrice, un souvenir pour toutes. Je mettrai entre
ses mains votre oui pour qu’il soit toujours plus courageux, lumineux, fidèle jusqu’au dernier jour et
que tous ceux que vous rencontrez puissent lire sur vos visages la joie d‘appartenir à Jésus et de Le
servir surtout dans les plus pauvres en amour.
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Au nom de tout l’Institut, je confie à Marie, la faculté Pontificale Auxilium qui, à l’occasion du 25 ème
anniversaire de la Faculté, le 9 mai prochain, dans sa journée annuelle, fera mémoire du vingtième
anniversaire de la visite du Bienheureux Jean Paul II, le 31 janvier 1992.
Que la Vierge Auxiliatrice soutienne l’engagement dans la culture et la formation de la Faculté
Auxilium, pour qu’elle réalise en plénitude tout ce qu’inscrit sa devise : « Avec Marie, pour une culture
de la vie ».
Nous sommes reconnaissantes à l’Eglise pour sa confiance en confiant à l’Institut cette importante
mission culturelle.
Nous nous sentons responsables pour une formation de qualité, choix prioritaire de notre Famille
religieuse, dès ses débuts, en visant aussi la qualité de la mission éducative salésienne.
Marie a soutenu la fidélité de l’Institut tout au long de ces 140 ans de son histoire : Elle a été le phare
qui a éclairé le parcours, pas toujours facile, de cette petite semence qui, depuis Mornèse a atteint les
extrémités du monde, en enfonçant des racines profondes et en portant de bons fruits de sainteté et
d’expansion du charisme.
Pour toutes, aujourd’hui encore, elle est un point de référence sûr pour continuer résolument notre
chemin de fidélité en étant d’authentiques Filles de Marie Auxiliatrice : Monument vivant de
reconnaissance à Marie.
Rome, 24 avril 2012
Avec mon affection de Mère
Sr Yvonne Reungoat
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