ANTHRAX

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ANTHRAX
MALADIE DU CHARBON
MALADIE DES TRIEURS DE LAINE
N.B. A ne pas confondre avec la définition médicale de l’anthrax :
Furonculose confluente
Maladie à déclaration obligatoire
EPIDEMIOLOGIE
Disparue en Europe depuis la vaccination des animaux
Existe de façon endémique en zone tropicale
(Asie, Afrique noire, Amérique du sud et Antilles)
Forme humaine chez travailleurs
 De la laine
 Du cuir
 Des peaux
 De la poudre d’os
GERME RESPONSABLE :Bacillus Anthracis
Bacille
Gram Positif
Sporulé
Capsulé
Aéro-anaérobie
Toxi-infection transmissible à l’homme
Zoonose transmissible par les spores
Par la viande contaminée
MODE DE TRANSMISSION
Manipulation d’animaux morts ou de leurs produits (laine)
Inhalation de spores
Consommation de viande mal cuite
Piqûre de mouche
Pas de transmission inter-humaine
Survie des spores dans la terre > 100 ans
FORMES CLINIQUES
CHARBON CUTANE (90-95 %)
Contamination d’une plaie par spore
Clinique
Papule rouge
Vésicule prurigineuse
Escarre noirâtre
Evoluant vers la guérison spontanée dans 90 % des cas
Diagnostic devant
 L’absence de pus
 Absence de douleur
 Profession à risque
CHARBON RESPIRATOIRE
Contamination par inhalation de spores
Dépôt dans les alvéoles pulmonaires
Transformation des spores en forme végétative
Libération de toxines au bout de 60 jours
LD50 = 2500 – 55000
Clinique
Phase 1
Fièvre
Toux
Dyspnée
Céphalées
Nausées
Frissons
Fatigue
Douleur abdominale/thoracique
Phase 2
Forte fièvre (> 40 °C)
Dyspnée croissante
Choc toxique
=> Méningite hémorragique
Cyanose
Hypotension majeure
Décès
CHARBON DIGESTIF
Ingestion de viande contaminée
Provoque une inflammation aigue du tube digestif
Evolution
 Vomissements sanglants
 Diarrhée hémorragique
 25 à 60 % de décès
SEPTICEMIE CHARBONNEUSE
Complication des trois formes précédentes
Diagnostic fait sur hémocultures
MENINGITE CHARBONNEUSE
Complication des trois formes cliniques. Très rare
TRAITEMENT
Traitement précoce si inhalation +++
Antibioprophylaxie du sujet exposé essentielle
Durée 60 jours
Antibiotiques :
 Amoxicilline
 Ciprofloxacine
 Doxycycline
Choix selon le terrain
Vaccination
Il existe de très bons vaccins à usage vétérinaire
Vaccin humain
Mauvaise tolérance
Efficacité médiocre (40 %)
Pas d’indication à la vaccination en France.
TETANOS
GERME RESPONSABLE Clostridium tetani
Bacille anaérobie
Bacille Gram Positif
Présent dans le sol et les féces
Spore résistante à la chaleur et à la désinfection
Exotoxine neurotrope
FREQUENCE – GROUPES A RISQUE
Rare en France grâce à la vaccination
Maladie à déclaration obligatoire
Fréquent dans les pays en voie de développement
(1 million par an)
Fait partie des 10 principales causes de mortalité dans le monde
Groupes à risque
 Personnes âgées
 Porteurs de plaies chroniques
RESERVOIR – TRANSMISSION
Tellurique : infection par plaie souillée
Maladie non contagieuse
Incubation 3 à 30 jours
Maladie non immunisante
CLINIQUE
Pathogénie
Trois conditions nécessaires au développement de la
maladie :
 Absence de vaccination
 Introduction de spores dans une plaie
 Faible potentiel d’oxydoréduction
Maladie causée par la toxine
Invasion
Durée : 2 jours
Trismus
Sans fièvre
Contracture invincible du masseter
Permanente
Extension de la contracture
Au pharynx : dysphagie
Accentuation des rides
Réduction des fentes palpébrales
Serrement des lèvres
Période d’état
Tétanos généralisé
Association :
 Contracture généralisée
 Syndrome dysautonomique
Formes particulières
Tétanos néonatal
12 jours après la naissance
Difficulté à la succion
Puis généralisation
Tétanos céphalique
Paralysie motrice du coté de la porte d’entrée
Paralysies faciales
Ophtalmoplégie
DIAGNOSTIC
Aucun test biologique
EVOLUTION
Mortalité de 30 à 40 %
Liée A l’age élevé des patients
A l’alitement prolongé
TRAITEMENT
Hospitalisation en réanimation spécialisée
Nettoyage et parage de la porte d’entrée
AMOXICILLINE 3g/j
Immunoglobulines spécifiques 500 UI en IM
Première injection du Vaccin
Réanimation respiratoire
Décontractants musculaires (BZD, Curares)
Alimentation parentérale et entérale
Traitement anticoagulant
PREVENTION
Vaccination
Anatoxine tétanique
3 doses IM ou SC à un mois d’intervalle
Rappel à 1 an, 5 ans et tous les 10 ans
Tolérance et efficacité parfaite
Aucune contre-indication
Prophylaxie en cas de plaie
Mise à plat et nettoyage
IG ou Vaccin selon état vaccinal
DIPHTERIE
GERME RESPONSABLE
Corynebacterium Diphteriae
Bacille Gram Positif
Virulence liée à une toxine
EPIDEMIOLOGIE – TRANSMISSION
Propre à l’espèce humaine
Transmission interhumaine
Pharyngites très contagieuses
Maladie quasiment disparue dans les années 80.
(363 cas en Europe en 1982)
Résurgence actuelle
(plus de 5000 cas en 1992)
3 % de mortalité chez les plus de 40 ans
CLINIQUE
Angine diphtérique commune
Incubation de 7 jours max
Malaise
Fièvre à 38-38,5°C
Dysphagie modérée
Amygdales rouges :Tuméfiées
Recouverte d’un enduit opalin
En 24 - 48 h :
Apparition des fausses membranes
Blanches à grises
Enveloppante
Adhérente
Coryza séreux avec ulcération narinaire
Adénopathies sous angulomaxillaires .Douloureuses
Angine diphtérique grave
Début aigu
Fausse membrane très extensive
Tapissant le fond de la gorge
Amygdales phlegmoneuses
Adénopathies multiples
Fièvre à 40 °C
Angine diphtérique maligne
Evolution en l’absence de traitement
Les signes locaux ont disparu
Syndrome précoce de Marfan
Vomissement
Paralysie du voile
Tachycardie
Myocardite
Tachyarythmie
Cardiomégalie dilatée
Hépatomégalie
Syndrome hémorragique
Insuffisance rénale
Décès par AC
Syndrome tardif de Grenet et Mézard
Tardif (35ème jour)
Paralysie de l’accommodation
Parésie du voile
Polyradiculonévrite ascendante
Régression à partir du 52ème jour
Pas de séquelles
CROUP
Secondaire à l’angine
Toux rauque avec aphonie
Puis dyspnée laryngée
Tirage
Cornage
Polypnée inefficace
Décès par obstruction trachéale
DIAGNOSTIC
Prélèvement de gorge
En bordure des fausses membranes
Examen direct (aspect en chaînettes)
TRAITEMENT
Déclaration obligatoire
IG en urgence 20000 à 40000 UI selon la forme
Relais par anatoxine dès J1 (J3 et J15)
Antibiothérapie
 AMOXICILLINE 50 mg/kg.j
 ERYTHROMYCINE 30 mg/kg.j
Isolement
Repos absolu
Corticothérapie adjuvante
PROPHYLAXIE
Sujets contacts
Antibioprophylaxie
IG 5000 UI chez les non vaccinés
Prévention des voyageurs
Vaccin < 5 ans
: RAS
5 à 10 ans
: un rappel dilué à 1/10°
10 à 20 ans : 2 injections à un mois d’intervalle
Plus de 20 ans
: 3 injections à un mois puis rappel à 1 an
MALADIE DE LYME
AGENT CAUSAL :Borrelia burgdorferi
Spirochète animé :(7 flagelles)
FREQUENCE – GROUPES A RISQUE
Existe sur tous les continents
Plusieurs milliers de cas en France
Contact avec les tiques
En France en 2000, 50% des tiques étaient porteurs
RESERVOIR – TRANSMISSION
Plusieurs espèces en France
 Cervidés
 Rongeurs
 Bétail
 Chiens
 Oiseaux
 Tiques
Les animaux ne développent pas la maladie
Transmission à l’homme par piqûre de tique
Printemps et automne
CLINIQUE
Inoculation transcutanée par piqûre de tique
Phase primaire
Erytheme chronique migrans (ECM)
3 à 30 jours après l’inoculation
Dans 50% des cas au niveau des membres inférieurs
Petite macule ou papule rouge inflammatoire
Centrée par le point de piqûre
Extension centrifuge
Pouvant atteindre 20 à 30 cm de diamètre
La bordure active est plus érythémateuse
Lésion non prurigineuse
Disparition sans séquelle en quelques semaines
Parfois accompagnée
o Adénopathie satellite
o Fébricule
o Arthralgie
o Céphalées
Phase secondaire
Peut parfois révéler la maladie
Manifestations cutanées
Lésions multiples d’ECM
D’ages différents
Rare en France
Manifestations articulaires
Arthralgie précoce
Mono ou oligo-arthrite
Des grosses articulations
Poussées brèves avec des épisodes de rémission
Pouvant évoluer vers une arthrite chronique
Manifestations cardiaques
Troubles de conduction auriculo-ventriculaire
BAV de haut degré
Myocardite
Péricardite
Très variable dans le temps
Manifestations neurologiques
Radiculite hyperalgique
Débutant dans le territoire de la piqûre
Pouvant atteindre le métamère voisin
Résistante aux traitements antalgiques habituels
Atteinte centrale rare
Atteinte méningée
Cliniquement muette
Manifestations hépatiques
Manifestations oculaires
Phase tertiaire
Survenant des mois à années plus tard
Manifestations cutanées
Maladie de Pick Herxheimer
Acrodermatite atrophique chronique
Atrophie cutanée
Réseau veineux superficiel à nu
Lymphocytome cutané bénin
Nodules rouge violacé
1 à 2 cm de diamètre
Sur visage ou péri aréolaire
Manifestations articulaires
Monoarthrite rhumatoïde du genou
Manifestations neurologiques
Simulant
o SEP
o Compression médullaire
o Tableau psychiatrique
DIAGNOSTIC
Essentiellement clinique
Sérologie par technique ELISA
EVOLUTION
Guérison si traitée
Evolution tertiaire rare même si non traitée
TRAITEMENT
AMOXICILLINE 3g/j 10 jours
DOXYCYCLINE 200 mg/j 10 jours
Phase secondaire traitement porté à 20 jours
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