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IPC (Introduction à la Psychologie Clinique)
CM 1
PLAN :
I- Définition.
II- Introduction à la psychopathologie.
III- Histoire de la psychologie clinique et question de la scientificité de la psycholo-
gie clinique.
IV- Méthode spécifique de la psychologie clinique.
1- Entretien.
2- Observation.
3- Test d’intelligence et de personnalité (TAT, QI).
V- Fonction et statut du psychologue clinicien.
I-Définition.
Il existe une profession s’appelant psychologue clinicien et celle-ci correspond tout à
fait à la représentation que nous avons du psychologue dans le grand public.
Le psychologue est quelqu’un qui va recevoir des personnes en difficultés et qui souf-
frent (enfants, adolescents, adultes). Il doit être à l’écoute et tente de résoudre le problème qui
a amené son patient à venir le voir. La représentation que nous avons du psychologue en gé-
néral est le psychologue clinicien. La psychologie est en fait une multitude de discipline et la
psychologie clinique correspond le plus à ce qu’on attend d’un psychologue. Cette profession
s’est donc beaucoup développé ; la majorité des postes ont été créée entre 1960 et 1985 en
France (cette discipline a été créée aux Etats Unis à la fin du 19ème siècle).
La psychologie clinique est-elle vraiment une discipline ?
Définition de psychologie clinique par Daniel Lagache* :
La psychologie clinique est une discipline psychologique basée sur l’étude approfon-
die des cas individuels ; en terme plus précis, la psychologie clinique a pour objet l’étude de
la conduite humaine individuelle et de ses conditions : hérédité, maturation, condition phy-
siologique et pathologique, histoire de la vie en un mot, l’étude de la personne totale en si-
tuation. La psychologie clinique s’occupe des sujets dans la singularité et en situation. Dans
la conduite, Lagache inclut de nombreuses conditions.
Avec cette définition, on va plus loin que l’étude des troubles psychiques, la psycho-
logie clinique peut aider des personnes normales. Clinique vient du grec Kliné signifiant le lit,
ce terme vient de la médecine (du 18ème siècle) où se développe une forme de médecine parti-
culière, c’est celle qui se fait au lit du malade ; le médecin va donc au lit du malade,
l’ausculte, l’examine, l’observe et va en déduire la maladie puis va le soigner avec des médi-
caments (c’est la médecine récente). La psychologie clinique a exactement la même position
qui est de s’intéresser à chaque sujet dans sa singularité : il s’agit d’être au « chevet » d’une
personne. Ce qui a engendré la psychologie clinique sont la psychopathologie (née à la fin du
18ème siècle) puis la psychanalyse (née à la fin du 19ème siècle).
* C’est D. Lagache qui a introduit la psychologie clinique en France.

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II- Introduction à la psychopathologie (Histoire et filiation).
La psychopathologie est née à la fin du 18ème siècle avec la naissance de la clinique psy-
chiatrique (apparu pour la première fois en Allemagne en 1783 mais le terme de psychiatrie
est de 1762).
Pathos : souffrance en grec.
Logos : discours, étude en grec.
Pathologie : C’est l’étude des troubles psychiques.
La psychopathologie est le courant psychologique le plus développé en France
jusqu’au début du 20ème siècle puis elle a été très influencée par la psychanalyse.
Définition de la psychopathologie : C’est l’étude des troubles mentaux, des maladies men-
tales, du fonctionnement mental anormal, soit encore de la psychologie des conduites patho-
logique. Elle envisage les phénomènes de l’activité psychique morbide du point de vue de leur
description, classification, mécanisme et évolution.
Définition de la psychiatrie : C’est une branche de la médecine dont l’objet consiste dans
l’étude et le traitement des maladies mentales.
Différence entre psychopathologie et psychiatrie : La psychiatrie est une branche de la mé-
decine (il s’agit d’étudier et de soigner les maladies mentales) alors que la psychopathologie
est à la fois une branche de la psychologie mais en même temps une branche de la psychiatrie.
La psychopathologie est la partie théorique (et donc la discipline fondamentale de l’étude des
troubles mentaux), la psychiatrie est le champ d’application.
Ce qui a marqué la période récente en psychopathologie est que ses différents modèles
se sont modifiés (la psychiatrie l’a d’ailleurs beaucoup influencé), elle a rencontré d’autres
modèles très nombreux ; on différencie ces modèles grâce à l’étiologie (études des causes) et
les principaux modèles psychopathologiques seront différenciés en fonction de la cause des
troubles psychiques. On distingue trois grands modèles dans l’étiologie :
- La psychogenèse : Elle considère que les troubles psychiques sont d’origine psycho-
logique (Ex : Pour la psychanalyse, l’origine des névroses provient des conflits psy-
chiques de l’enfance d’un sujet).
- L’organogenèse : La cause des troubles mentaux est organique et physiologique (Ex :
Théorie qui considère que les maladies mentales (comme la schizophrénie) sont
d’origine somatique et organique).
- La sociogenèse : Elle considère que les troubles mentaux sont d’origine sociale.
Psychologie psychanalytique : Il s’agit de l’influence de la psychanalyse et du modèle do-
minant en France (modèle différent aux Etats-Unis, en Allemagne…) depuis les années 1950
et qui est d’une importance capitale dans la mesure que tous les autres modèles sont obligés
de se conforter à celui-là. Ce modèle insiste sur l’importance de l’Histoire personnelle à
l’origine des troubles, de la sexualité et l’importance des expériences individuelles.
Ce qui est important, c’est que la maladie est envisagée dans sa signification fonction-
nelle c’est à dire qu’elle est envisagée comme une tentative de résolution des problèmes qui
ne trouvent pas d’autres solutions que celle-ci.