Le sang - Weebly

publicité
Le sang
Hématies :
Leucocytes (défense) :
Plaquettes (coagulation) :
4500000 - 5000000 / mm³
6000 - 8000 / mm³
200000 - 300000 / mm³
La formule sanguine
NFS : la Numération et Formule Sanguine : elle consiste à énumérer les cellules sanguines et
les catégoriser à savoir :
- Les Polynucléaires Neutrophiles : 55 a 75%
- Les Polynucléaires Eosinophiles : 2 a 4%
- Les Polynucléaires Basophiles : 0,5 a 1%
- Les Lymphocytes (petits + grands) : 20 a 35%
- Les Monocytes : 6 a 10%
Les Hématies (globules rouges) :
Ce sont des cellules biconcaves, le noyau est absent, le cytoplasme : acidophile gris-rose
centre clair, il y a pas de granulations.
Dans le cas anormal, les cellules sont crénelées (déchirées)
Les Plaquettes (Thrombocytes, Globulines) :
Leur taille est de 1 à 3 µm, il n’y a pas de noyau, le
cytoplasme est basophile clair.
Les Polynucléaires :
Ce groupe de cellules possède des caractéristiques communes. Elles contiennent un noyau
plurilobé. Les lobes sont reliés les uns aux autres par des ponts fins de chromatine.
 Les Polynucléaires Neutrophiles :
Sont responsables de la défense contre les infections bactériennes.
Leur activité et leur mort produit une grande variété de pus.
- Sont caractérisés par leur noyau polylobé de 2 a 6 lobes
(2 a 3 les plus nombreux), ils sont nettement différents des
GR par la taille qui est grande (12 a 14 µm) arrondie.
- Le cytoplasme est clair acidophile.
- Elles sont les cellules majoritaires des polynucléaires.
 Les Polynucléaires Eosinophiles :
Ils traitent en premier lieu les infections parasitaires.
- Sont caractérisés par leur granulation et par le noyau
en bissac (2 a 3 lobes).
- La taille est de 12 à 14 µm arrondi.
- Le cytoplasme : clair, acidophile presque pas visible
recouvert par les granulations.
 Les Polynucléaires Basophiles :
Ils sont les responsables des réponses allergiques et inflammatoires en libérant de l’Histamine.
- Ces cellules sont les moins nombreuses des
polynucléaires.
- Les granulations sont très nombreuses pouvant recouvrir
le noyau qui est très dense (2 à 4 lobes denses).
- La taille est de 11 à 13 µm arrondie.
- Le cytoplasme est acidophile clair.
Les mononuclées :
 Les Lymphocytes (petits) :
- Il n’y a pas de granulations, noyau rond et dense et visible dans le
cytoplasme qui est basophile bleu clair.
- taille de 9 a 11 µm arrondi.

Les Grands Lymphocytes :
- Il y a quelques rares granulations en paquet. Le noyau est rond, ovale ou
en drapeau (il suit la forme du cytoplasme).
- Le cytoplasme est bleu très clair et la taille est de 10 a 15 µm arrondi
déformable (les bords épousent la forme des cellules mitoyennes).
 Les Monocytes :
Ils ont une fonction de phagocytose avec élaboration d’une réponse par anticorps.
- Ce sont de grandes cellules avec un grand noyau, et
la forme des cellules est généralement étirée ou
déformable : parce qu’elles vont vers les tissus pour
devenir des macrophages.
- Le noyau est rond ou encoché.
- Le cytoplasme est basophile clair.
- Les granulations sont très fines et très nombreuses.
- La taille est de 18 à 21 µm arrondi très déformable.

Les macrophages :
Les monocytes sont aussi connus sous le nom de macrophage après qu’ils
ont migré hors du flux sanguin vers les tissus.
 Lymphocytes : 25 a 40% :
Les Lymphocytes B produisent des anticorps qui vont aller se lier avec les antigènes
pathogènes pour permettre leur destruction via la formation d’immun-complexes. (Les
lymphocytes B conservent la capacité de produire l’anticorps particulier utilisé afin de
mémoire au système immunitaire).
Il existe différents types de Lymphocytes T :
- Les Lymphocytes T auxiliaires cordonnent la réponse immunitaire (ils deviennent déficients
dans le cas d’une infection par le VIH) et primordiaux dans la défense contre les bactéries
intracellulaires.
- Les Lymphocytes T cytotoxiques sont capables d’éliminer des cellules du corps humain qui
envoient un signal indiquant la nécessite de leur élimination, soit en cas d’infection par un
virus, soit en cas de cancer.
- Les Lymphocytes T suppresseurs sont des régulateurs de l’immunité qui luttent contre les
réactions auto-immunes.
- Les Lymphocytes NK font partie d’un système immunitaire inné capable de reconnaître les
cellules cancéreuses ou infectées par un virus. Elles sont équipées de granules sécrétoires
qui contiennent des protéines permettant de tuer les cellules cibles.
Relation Hôte-pathogène
1. L'infection
C’est une maladie provoquée par des agents pathogènes vivants.
On distingue deux types de bactéries responsables d'infections:
1.1 - Les bactéries pathogènes :
Provoquent une maladie même chez le sujet « sain ». (Ex : Typhoïde, cholera, tuberculose,
méningite…).
 Pouvoir pathogène : conditionne le type de maladie et va dépendre de l’espèce
bactérienne responsable de l'infection: ex : le cholera dont l’agent est Vibrio cholerae
est une maladie complètement différente de la méningite à méningocoque.
 Virulence bactérienne : ex : Shigella dysenteriae et Shigella flexneri sont toues les 2
responsables d’une dysenterie bacillaire, mais pas avec les mêmes doses.
- La virulence est une notion quantitative alors que le pouvoir pathogène est une notion
qualitative.
1.2 - Les bactéries opportunistes :
Deviennent pathogènes chez les sujets aux défenses immunitaires altérées ou sous
antibiothérapie (les bactéries contre-sélectionnées par des antibiotiques prolifèrent de matière
sélective).
Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la surface de la peau et des
muqueuses de l’homme. (Pneumonie, infections urinaires, infections sur cathéter…).
2. Facteurs de défense contre les bactéries
2. 1 Facteurs non spécifiques
2.1.1 Les barrières

Les barrières qui s’opposent à l’implantation des bactéries :
-
Facteurs mécaniques : desquamation, peristalisme intestinal, cellules ciliées.
Flores saprophytes / commensales.
Substances microbicides des revêtements cutanéo-muqueux : Défensines, NaCl, acides
gras, HCl, sels biliaires, mucus…

-
Les barrières qui s’opposent à la croissance bactérienne :
La disponibilité en nutriment pourrait être le facteur limitant.
Le seul réel nutriment qui fait défaut in vivo est le Fe³+.
2.2 Immunité innée :
L'immunité innée permet l'élimination du microorganisme lorsqu'il se trouve dans un tissu
habituellement stérile.
Il existe 2 types de cellules phagocytaires : les polynucléaires et les macrophages.
a- une adhésion aux cellules épithéliales des muqueuses a l’aide d’adhésines.
L’adhésine est située au sein de fimbriae de la bactérie.
Une fois la porte d’entrée est colonisée, plusieurs types de pouvoir pathogène peuvent
s’exprimer.
b- Diffusion d’une toxine a distance de la porte d’entrée :
La toxine cholérique qui va être
responsable de la perte hydroélectrolytique.
E.coli entérotoxinogène
(diarrhée des voyageurs), même
mécanisme que pour le choléra
Cellule intestinale
c- Le pouvoir pathogène résulte d’une inflammation au niveau de la porte d’entrée
secondaire à la multiplication bactérienne :
Beaucoup de bactéries pathogènes produisent des protéases, DNAses, collagénases vont
participer à la formation des lésions au siège de la multiplication bactérienne.
 Cas des abcès cutanés, furoncles dus a une multiplication localisée de
Staphylococcus aureus.
 Cas des angines, sinusites, otites, bronchites le plus souvent dues a des bactéries de
la flore commensale du nasopharynx qui deviennent pathogènes (Streptocoques,
pneumocoques, Haemophiles, anaérobies…).
 Infections urinaires, basses le plus souvent ou encore atteinte du rein dues à E.coli
d- Le pouvoir pathogène résulte d’une dissémination du microorganisme à partir de la
porte d’entrée :
A/ Les bactéries à multiplication intra-cellulaire :
Le plus souvent le compartiment dans lequel la multiplication prend place sont les
macrophages.
* Mycobacterium tuberculosis (tuberculose).
* Salmonella typhi (typhoïde).
Pour certaines bactéries, le type cellulaire dans lequel la multiplication a lieu sont les cellules
endothéliales.
* Rickettsia (fièvre boutonneuse).
Pour les bactéries a multiplication intra-cellulaire, le plus important est d’éviter d’être
dégradées par les macrophages.
B/Les bactéries à multiplication extra-cellulaire :
Ces bactéries a multiplication extra-cellulaire ont un tronc commun de facteurs de virulences
qui sont :
- La capsule polysaccharidique qui est essentielle dans la résistance à la bactéricidie
sérique et/ou la phagocytose.
- La chaîne latérale du lipopolysaccharide.
- Les systèmes de captation du fer afin de se procurer le fer ferrique.
- La production, inconstante, de certaines toxines.
Diagnostic d’une Infection Bactérienne
Le diagnostic bactériologique est un ensemble de moyens permettant de confirmer telle ou
telle étiologie infectieuse d'origine bactérienne. Ces moyens diagnostiques sont variés et
caractérisent soit le diagnostic direct soit celui indirect :
Diagnostic direct : le plus souvent sérique.
Diagnostique indirect : c’est la mise en évidence de la bactérie elle-même donc finalement
de sa culture ou isolement qui permettra l’identification ultérieure et de préciser sa sensibilité
aux antibiotiques (antibiogramme).
I- Diagnostic direct : C’est l’Examen cytobactériologique : d’une urine (ECBU), d’une
expectoration (ECBC), d’un liquide pleural… ayant pour objectif de rechercher la mise en
évidence de la bactérie responsable de l'infection.
1 - Examen macroscopique :
Toute infection bactérienne s'accompagne, outre la présence de bactéries, de signes
biologiques liés à l'inflammation avec l'éventuelle présence de leucocytes, notamment de
polynucléaires. Ces éléments peuvent entrainer au delà d'un seuil, une modification visuelle,
clairement perceptible à l'oeil nu, qui signe une anomalie patente.
*Trouble : urine, LCR, liquide pleural ou articulaire.
*Hématurique : urine, LCR, liquide pleural ou articulaire.
2 - Examen microscopique : L’examen microscopique a un intérêt diagnostique au delà d'un
certain seuil... Donc c’est la rechercher des bactéries et des éléments cellulaires de type
polynucléaire au microscope optique.
a- Etat frais (Grossissement x 400, en général):
Une préparation est obtenue avec le dépôt d'une goutte entre lame et lamelle, puis on observe
au microscope d'une part, la présence éventuelle de bactéries (coque, diplocoque, chainette,
coccobacille, bacille...), le type de
Par ailleurs, lors de cette observation, seront évaluées les cellules avec une appréciation semiquantitative ou mieux quantitative, exprimée par nombre d'éléments / mm3 ou ml ou par
champs
b- Examen après coloration (Grossissement x 1000, en général):
Un frottis fin est obtenu à partir du produit pathologique, puis coloré permettant une
meilleure visualisation des bactéries et/ou des éléments cellulaires.
Coloration simple: Le frottis fin est traité par un seul colorant basique (bleu de méthylène).
Coloration différentielle : Compte tenu des différences structurales de la paroi des bactéries,
la coloration de Gram permet de distinguer les bactéries colorées en violet (G+) de celles en
rose (G-)
c- Autres types de coloration : Il existe en bactériologie, diverses autres techniques de
coloration qui ne présentent qu'un intérêt anecdotique. Cependant il convient de ne pas les
méconnaitre dans le cadre d'une nouvelle étiologie bactérienne comme la technique
d'imprégnation argentique (intérêt historique) dans l'angiomatose bacillaire ou la
maladie des griffes du chat. Les autres comme celle de visualisation de la capsule
(coloration de Moeller) ou encore celle des cils ou flagelles (coloration de Leifson) sont
quelquefois mises en oeuvre dans le cadre de diagnostic d'une espèce...
3 - Premières conclusions :
Les éléments récoltés de l'examen macroscopique et surtout microscopique fournissent
souvent des arguments diagnostiques de très forte présomption qui vont permettre la mise en
route d'une thérapeutique adaptée. La culture ou l'isolement de l'agent causal sera, cependant,
essentielle. Elle permettra l'identification ultérieure mais aussi de préciser sa sensibilité aux
antibiotiques (Antibiogramme). Le diagnostic indirect sera quelquefois le seul recours
diagnostique possible dans quelques rares maladies comme la syphilis
II- Culture, Isolement et Identification :
Exemples des milieux solides coulés en boites pétri selon le produit pathologique et la
demande :
 Pus, liquide de ponction : milieu enrichis au sang (frais, cuit =chocolat), milieu
sélectif (Chapman).
 Expectoration : milieu enrichis au sang (frais, cuit), milieu sélectif (Chapman,
Drygalski).
 Urines : milieu sélectif (Drygalski), milieu polyvalent pour les bactéries G+ et G(CPS, uricult, chromagar…).
 Selles (coproculture) : milieux sélectifs (Drygalski et SS pour entérobactéries telles
Salmonella et Schigella, quelquefois Chapman pour les Staphylocoques.
Exemples de milieux liquides :
L’usage des milieux liquides est limité en raison de l’absence possible d’isolement :
 Sang, pus, liquides de ponction : milieu enrichis (flacons pour hémoculture, cœurcervelle, trypticase…).
 Selles (coproculture) : milieu sélectif (Muller-Kaufman).
Exemples d’isolement :
- Urine en milieu CPS.
- Urine avec de nombreuses colonies de 2 types d’entérobactéries Lactose+ (milieu de Drygalski) : colonie muqueuses et colonies irrégulières.
III- Le système de codage API :
(Nom commercial de galeries miniaturisées) utilise un codage particulier en découpant les
résultats des tests par « triplets » et en affectant au résultat positif du premier test la valeur 1,
au 2eme la valeur 2 et au 3eme, la valeur 4. Les résultats négatifs sont codés 0.
On obtient ainsi un code à 7 chiffres (pour une galerie de 21 tests) qui est répertorié dans une
table de codage ou un logiciel informatique.
Exemple :
1 2 4
+
+
1+ 0 + 4 = 5
1
+
2
1
4
-
1
-
2
4
4
+
1
-
2
4
4
+
1
+
2
5
4
+
1
+
2
1
4
-
1
-
2
+
2
Le code API = 5144512 = Escherichia coli.
IV- Antibiogramme :
Antibiogramme par diffusion : on mesure les inhibitions de la croissance pour classer les
bactéries en S / I / R : (Sensible / Intermédiaire / Résistante).
Pour avoir un bon antibiogramme, il faut que les colonies soient jointives mais non
condensées (il ne faut pas avoir une formation d’une masse de colonies les unes sur les
autres).
4
-
 Diagnostic indirect ou sérologique : (on cherche l’antigène) : réaction
d’agglutination en tubes (sérodiagnostic en Widal-Félix Wright…) avec des dilutions
du sérum.
V- ECBU : Examen Cytobactériologique des Urines :
1- Conditions de prélèvement : urines de la 1ere miction du matin : le prélèvement doit
être effectué avant la prise de l’antibiotique.
2- Examen macroscopique :
- pH : normalement il est légèrement acide.
- Aspect : limpide, louche, trouble.
- Couleur : jaune paille, ambrée, ictérique, hématique.
- Présence de sédiment et son abondance : floconneux, cristallin (au microscope).
3- Examen microscopique :
Résultat normal :
- Cytologie (<10 éléments/mm3)
-Bactériologie (<103 germes/ ml)
Résultats pathologiques :
-Cytologie : présence de leucocytes parfois très nombreux, altérés.
-Bactériologie : quantité >105 germes/ml
L’infection urinaire pose un grand problème quand à la montée vers les reins, elle touche
fréquemment les filles (cystite).
La cystite : le germe à l’origine de cette infection est un colibacille (E. coli) qui se trouve
d’une façon habituelle dans les intestins.
 Au microscope on fait la numération des éléments :
- Présence des bactéries.
- Leucocytes (<10/ mm3).
- GR = hématies (<10/ mm3).
- Les cellules épithéliales.
- Les cellules vaginales.
- Les cylindres
- Les cristaux
 Numération bactérienne des bactéries pour toutes les urines.
 CFU : colonie formant l’unité.
Téléchargement