La dépression - Bienvenue chez Gandalf Le Magicien

1
La dépression
La dépression est une maladie mentale caractérisée par un trouble de l’humeur
(tristesse, perte d’intérêt, découragement, perturbation psychomotrice, fatigue,
pensées suicidaires parfois,…).
Les facteurs de risque à la dépression peuvent être l’isolement, un événement
traumatique, certains caractères héréditaires,…
On peut considérer ces facteurs de risques en 2 parties :
- les facteurs endogènes : tout ce qui est biologique, héréditaire, les
facteurs sexe (les femmes sont 2 fois + affectées que les hommes en
général, ceci pouvant être expliquer par des facteurs hormonaux et
psychologiques) et âge (il est communément admis que la dépression a
un âge moyen de début autour de 35 ans)
- les facteurs exogènes : on peut citer par exemple le chômage, un
niveau d’instruction bas, le stress, les évènements de vie, les conditions
difficiles de vie/travail, le statut marital (les personnes en couple
manifestant + de troubles dépressifs que les célibataires), les maladies
lourdes (cancer, diabète, troubles cardiaques,…) touchant à
l’autonomie fonctionnelle (hyper/hypothyroïdie,…) et où la douleur
physique est à la base de la survenue de la dépression
1
,…
Beck a travaillé sur la dépression mais dans une approche des TCC et donc pour
lui les processus cognitifs joueraient un rôle central dans l’étiologie des troubles
comportementaux et émotionnels. Selon son modèle cognitif de la dépression,
les troubles de la pensées sont le problème psychologique fondamental de la
dépression.
Ces troubles sont résumés par ce qu’il appel la triade cognitive négative.
Triade parce que les cognitions dépressives négatives consistent en une vision
négative de soi, du monde et du futur de la personne.
Test : Le BDI - II
Le BDI-II a été crée par Beck pour essayer de détecter la présence et de mesurer
la sévérité de la dépression.
C’est une auto-évaluation, le sujet répond lui même aux questions dans la
mesure du possible, et est administrable à partir de l’âge de 16 ans. Depuis sa
création en 1962, il a subit des remaniements quand à la formulation des items,
leur nombre,…
La première version était composé d’item qui découlait d’une description de
patients psychiatriques souffrant de dépression et donc découlait des productions
1
La dépression peut aussi des fois être un facteur de risque pour l’infarctus par exemple et
d’autres maladies somatiques
2
verbales des patients et non d’une théorie de la dépression, d’où les
remaniements ultérieurs pour arriver à la version de 1996 + scientifique car les
items évaluent les critères de dépression du DSM-IV.
Un autre remaniement important fut une nouvelle formulation des items
« insomnie et perte d’appétit » ont été changés pour pouvoir aussi aller dans le
sens et de la diminution et de l’augmentation.
La BDI-II est composé de 21 items et décrit les différents symptômes associés
au sentiment dépressif : tristesse, pessimisme, sentiment d’échec dans le passé,
perte de plaisir, sentiment de culpabilité, sentiment d’être puni, sentiment
négatif envers soi, attitude critique envers soi, pensée ou désir du suicide, les
pleurs, agitation, perte d’intérêt, indécision, dévalorisation, perte d’énergie,
modification dans les habitudes du sommeil, irritabilité, modification de
l’appétit, difficulté à se concentrer, fatigue, perte d’intérêt pour le sexe.
Chacun de ses items est présenté sous la forme de 4 propositions dont le sujet
doit faire un choix parmi elle tout en lui demandant de choisir l’énoncé qui
décrit le mieux son état d’esprit au cour des 2 dernières semaines.
Au niveau de la cotation, les scores varie de 0 (pas de symptôme) à 3 (symptôme
présent de façon excessive ou intensive).
Avant la passation on lui fait la remarque de ne choisir qu’un seul énoncé, en cas
de multiples réponses on prend l’indice le + élevé.
Les scores vont variés de 0 à 63, il faut faire attention dans le calcul au niveau
16 et 18 qui ont 7 propositions. On fait attention au sens des réponses, d’une
perte ou d’une augmentation.
Pour la version française Beck propose une catégorisation :
- de 0 à 11 : absence ou très peu de symptôme dépressif
- de 12 à 19 : dépression légère
- de 20 à 27 : dépression modérée
- de 28 à 63 : dépression sévère
Au niveau de l’interprétation, chaque item du BDI-II étant un symptôme, il est
important de prendre en compte et la note globale et les contenus spécifiques des
items et surtout ceux des items relatifs au suicide (à savoir les items 2 et 9) où
des scores élevés peuvent aboutir à un accroissement du risque suicidaire et
nécessite une évaluation du risque suicidaire chez le sujet. On ne doit pas non
plu négliger les items relatifs au suicide que sont les troubles somatiques
(modification dans les habitudes de sommeil, de l’appétit, de l’intérêt pour le
sexe,…) car certains patients suicidaires ne verbaliseront pas leurs pensées
suicidaire (répondent pas honnêtement aux items 2 et 9) mais vont la somatiser
et auront un niveau élevé aux items somatiques.
3
Il a aussi été démontré qu’on pouvait avoir des attitudes de réponse au BDI-II.
Les réponses peuvent être biaisées parce que le sujet vont parfois déclarés trop
ou pas assez de symptômes qu’ils ont en réalité. Un
Une autre attitude de réponses est que chez certains patients qui souffrent d’une
dépression sévère présentent un mode de pensée dichotomique (oui ou non) et
donc on se retrouve au final avec un protocole allant à l’extrême (0 ou 3
partout), dans ce cas de figure on va signaler au sujet qu’il est très rare
d’éprouver tout les symptômes au même degrés et lui permettre de reconsidérer
certaines réponses. Si il dit que c’est bien comme ça qu’il voit les choses, ne pas
insister.
Le fait que le BDI soit entre 0 à 3 pouvait induire des réponses automatiques
chez le sujet. Les travaux ont proposés de mettre au hasard dans chaque item les
propositions sans les numéros afin d’éviter ces réponses automatiques.
Il a aussi été remarqué un effet de la mémoire, quand on le fait passer en répéter
dans le cas des suivis par exemple, on a vu une tendance à la baisse des notes
sans avoir constater une amélioration quelconque, on a conclue que c’était
l’effet de la mémoire (« j’ai mis 3 la dernière fois, là je vais mettre 2 »).
Le BDI-II est utilisation dans le contexte clinique, son objectif étant de mettre en
évidence un degrés de la dépression chez les patients mais ne permet pas de
poser un diagnostic, seul un examen clinique approfondie va permettre d’évaluer
le diagnostic et son intensité ainsi que le type de la dépression.
En revanche si on utilise le BDI-II comme le seul outil diagnostique, mais éviter
alors de le faire systématiquement car la dépression peut être très fréquemment
associée à d’autres pathologies qui ne se verront pas au premier contact, donc
faire attention à la comorbidité.
Le BDI-II étant administrable à partir de 16 ans, il pose problème quand on est
en psychogériatrie par exemple car il n’a pas fait ses preuves dans cette
catégorie d’âge étant donné que le problème du clinicien qui le fait passer aux
personnes âgés est de déterminer si cela découle du vieillissement normal, d’une
vraie dépression, une maladie physique qui engendre la dépression,…
Il n’a pas été validé chez les personnes âgées.
Test : Le HDRS
C’est un test qui évalue aussi la dépression. Il a été inventé par Hamilton. Son
objectif est pratiquement le même que le BDI-II, à savoir évaluer d’une manière
quantitative la sévérité d’un état dépressif.
L’HDRS se trouve aux éditions Pierre Fabre (1997) dans L’évaluation
standardisée en psychiatrie de J.D. Guelfi.
Comme le BDI, l’HDRS a subit des remaniements et des modifications au
niveau de la formulation des items et du nombre des items. La dernière version
est constituée de symptôme très fréquemment observé dans la symptomatologie
4
dépressive et des symptômes moins fréquents dont la présence indique une
forme clinique particulière de la dépression.
Il est constitué de 21 items, 17 représentent selon Hamilton au mieux la
dépression et les 4 restants sont complémentaires et indique une forme
particulière de la dépression.
Les items portent sur : l’humeur dépressive, le sentiment de culpabilité, le
suicide, insomnie du début de la nuit, insomnie du milieu de la nuit, insomnie du
matin, activité et travail, ralentissement, agitation, anxiété psychique, anxié
somatique, symptômes somatiques gastro-intestinaux, symptômes somatiques
généraux, symptômes génitaux, hypocondrie, perte de poids, prise de
conscience.
Le mode de passation est assez particulier parce que ce n’est pas le patient lui
même qui va y répondre, on précède la passation par un entretien structuré et
donc pour cela on a un guide adapté à l’évaluation de la dépression d’Hamilton.
On pose 17 questions en rapport avec les 17 symptômes/items du test.
C’est à partir des réponses fournis à l’entretien que le psychologue va répondre
lui même à l’échelle.
Ex : pour l’humeur dépressive dans le guide pour l’entretien structuré les
questions sont claires portant sur la tristesse « quelles étaient votre humeur de la
semaine ? » « combien de fois vous êtes vous sentis triste ou déprimé ? » etc…
On note mot à mot les réponses du sujet.
Dans la mesure du possible on fait compléter l’entretien par des informations
données par l’entourage.
A partir des informations de l’entretien, on va essayer de répondre à la question
de l’échelle.
Un entretien dure en moyenne 30min.
Les items sont cotés de 0 à 4 (0 à 2 aussi).
La cotation 0 équivaut a une absence puis va en augmentant.
1: symptôme douteux
2 : léger
3 : important
4 : sévère
Dans la cotation on a des notes-seuils.
La version proposé par Hamilton, où les scores varient de 0 à 52 :
- de 0 à 7 : absence d’une dépression
- de 8 à 15 : dépression mineure
- 16+ : dépression majeure
5
Comme la cotation est basée sur les données fournies à l’entretien par le patient,
il y a un risque que si le psychologue répond il y a un risque de subjectivité,
c’est pour cela qu’il est préconisé de recourir à la double cotation (mais pas un
double entretien) mais les 2 évaluateurs ne doivent pas obtenir une divergence
de 4 points, si c’est le cas, il faut refaire tout.
Des contestations ont été faites sur les notes-seuils.
Pour les américains une note seuil globale de 15 est suffisante pour parler d’une
dépression manifeste/sévère.
Pour les français en revanche la note 15 est trop basse et donc une note seuil
globale de 18 est nécessaire mais non-suffisante pour pouvoir parler de
dépression modérée.
Des travaux de validation ont émis des réserves sur l’interprétation des échelles
à partir seulement de la note globale, c’est pour cela qu’ils ont essayés de
dégager ce qu’ils ont appelés le noyau de la dépression à partir des items de
l’HDRS composés de 6 variables : humeur dépressive, sentiment de culpabilité,
travail et activité, ralentissement, anxiété psychique, symptômes somatiques
généraux (1, 2, 7, 8, 10 et 13).
Ils ont préconisés d’utiliser la note brute pour cette sous-échelle que la note
globale.
0 à 4 : absence de dépression
4 à 8 : dépression modérée
9+ : dépression avérée
Concernant son utilisation, il sert à enregistrer la sémiologie avant traitement
(les symptômes présents chez le patient) et en même temps il permet d’évaluer
l’importance de la sémiologie.
Comme il y a un avant, il y a un après, il permet donc d’apprécier la rapidité de
l’amélioration sous traitement.
L’une des limites de ce test est qu’il est inadapté à l’évaluation de certaines
dépressions (par exemple celles observées chez les psychotiques ou comme celle
saisonnière). Il est préférable d’utiliser une autre échelle dans ce genre de cas.
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !