verbales des patients et non d’une théorie de la dépression, d’où les
remaniements ultérieurs pour arriver à la version de 1996 + scientifique car les
items évaluent les critères de dépression du DSM-IV.
Un autre remaniement important fut une nouvelle formulation des items
« insomnie et perte d’appétit » ont été changés pour pouvoir aussi aller dans le
sens et de la diminution et de l’augmentation.
La BDI-II est composé de 21 items et décrit les différents symptômes associés
au sentiment dépressif : tristesse, pessimisme, sentiment d’échec dans le passé,
perte de plaisir, sentiment de culpabilité, sentiment d’être puni, sentiment
négatif envers soi, attitude critique envers soi, pensée ou désir du suicide, les
pleurs, agitation, perte d’intérêt, indécision, dévalorisation, perte d’énergie,
modification dans les habitudes du sommeil, irritabilité, modification de
l’appétit, difficulté à se concentrer, fatigue, perte d’intérêt pour le sexe.
Chacun de ses items est présenté sous la forme de 4 propositions dont le sujet
doit faire un choix parmi elle tout en lui demandant de choisir l’énoncé qui
décrit le mieux son état d’esprit au cour des 2 dernières semaines.
Au niveau de la cotation, les scores varie de 0 (pas de symptôme) à 3 (symptôme
présent de façon excessive ou intensive).
Avant la passation on lui fait la remarque de ne choisir qu’un seul énoncé, en cas
de multiples réponses on prend l’indice le + élevé.
Les scores vont variés de 0 à 63, il faut faire attention dans le calcul au niveau
16 et 18 qui ont 7 propositions. On fait attention au sens des réponses, d’une
perte ou d’une augmentation.
Pour la version française Beck propose une catégorisation :
- de 0 à 11 : absence ou très peu de symptôme dépressif
- de 12 à 19 : dépression légère
- de 20 à 27 : dépression modérée
- de 28 à 63 : dépression sévère
Au niveau de l’interprétation, chaque item du BDI-II étant un symptôme, il est
important de prendre en compte et la note globale et les contenus spécifiques des
items et surtout ceux des items relatifs au suicide (à savoir les items 2 et 9) où
des scores élevés peuvent aboutir à un accroissement du risque suicidaire et
nécessite une évaluation du risque suicidaire chez le sujet. On ne doit pas non
plu négliger les items relatifs au suicide que sont les troubles somatiques
(modification dans les habitudes de sommeil, de l’appétit, de l’intérêt pour le
sexe,…) car certains patients suicidaires ne verbaliseront pas leurs pensées
suicidaire (répondent pas honnêtement aux items 2 et 9) mais vont la somatiser
et auront un niveau élevé aux items somatiques.