
dans les pays développés
- ce qui ne signifie pas qu’il soit négligeable -, mais surtout parce que la
faiblesse du taux de formation brute du capital s’explique en premier par le comportement très sou-
vent rentier des entrepreneurs, comportement lié à une structure des revenus particulièrement iné-
gale et ensuite par les opportunités offerte d’opérer des arbitrages en faveur des investissements en
portefeuille en raison de taux d’intérêt particulièrement attractifs des bons du Trésor émis par le gou-
vernement. Ces deux facteurs agissent dans le même sens et limitent l’investissement à un taux par-
ticulièrement faible, surtout si on le compare à celui des économies asiatiques.
La hausse des taux d’intérêt devrait se traduire par une baisse de la valeur des actifs, une réduction
consécutive de la demande de biens d’investissement produisant une baisse des profits et une aug-
mentation des charges d’intérêt. Une crise financière de type Ponzi
devrait se produire. Pourtant, ce
lièrement mon ami Mamadou Camara pour l’ensemble des observations faites à cette étude.
les entreprises des pays développés finançaient leurs actifs à 70% par autofinancement, 20% par endettement
et 10% par l’émission d’action, ces chiffres étaient respectivement en Amérique latine de 80% par autofinance-
ment et de 20%pour le reste dans les années quatre vingt dix et selon Bebczuk du CEF qui ajoute : « les écono-
mies avancées ont approximativement un stock de crédit équivalent à 110% du PIB, en Argentine à l’époque de
la Convertibilité, il était de 34%, en 2003 un peu moins de 10% »
Rappelons qu’une entreprise se trouve entraînée dans une situation Ponzi, lorsque ses anticipations de profit la
conduise à emprunter démesurément lorsqu’elle table que sur les cash flow de la dernière période pour rembour-
ser (intérêt plus principal). Lorsque les anticipations ne se réalisent pas suite aux erreurs dues à l’optimisme, et
que par ailleurs les taux d’intérêt augmentent pour freiner l’excès d’investissement, le cash flow devient insuffi-
sant. La structure financière de l’entreprise devient ainsi destabilisante et la crise financière éclate. Pour un essai
d’application des travaux de Mynski à l’Amérique latine, voir Krémer G. (1988) : » Le modèle d’instabilité
financière de Minsky », doc. du Greitd, Paris, mimeo