LA SECONDE GUERRE MONDIALE : 1939/1945
En 1939 éclate la seconde guerre mondiale. Deux camps sont en présence, le camp des forces de l’Axe, dirigé par l’Allemagne et celui des
alliés.
Français et européens ont été divisés par cette guerre ; qu’appelle-t-on résistant ? Qu’appelle-t-on collaborateur ? Quelles sont les grandes
étapes de la guerre ? Quelles en sont les conséquences ?
1°) Les victoires de l’axe.
1-1 : Les victoires allemandes en Europe.
DOC 1 : La « guerre éclair »
1 : Les bombardiers en piqué et les parachutistes attaquent les arrières de l’ennemi. Les blindés attaquent le front.
2 : Les blindés percent le front tandis que les bombardiers continuent leur action sur les arrières de l’ennemi afin d’empêcher ses
réserves d’intervenir.
3 : Les blindés s’enfoncent en territoire ennemi. L’infanterie attaque à son tour afin de réduire les poches de résistance.
Quelles espaces sont amenés à combattre dans cette « guerre éclair » ?
Quelles autres stratégies de guerre connais-tu ?
Propose une définition simple pour cette guerre.
Utilisant la stratégie de la « guerre éclair », le 1er septembre 1939, l’Allemagne lance des offensives en Pologne.
Le 17 septembre 1939, l’URSS y lancera également des offensives. La Pologne n’arrivera à résister qu’un mois. Les Français et Anglais
n’ayant pas collaboré à une éventuelle résistance polonaise (leurs armées restant immobiles), ils pratiquent une « drôle de guerre ».
Le 10 mai 1940, Hitler attaque à l’Ouest. La Wehrmacht, aidée par la Luftwaffe, envahit la Belgique et les Pays-Bas. Le 13 mai, après avoir
contourné la ligne Maginot, les allemands percent le front français à Sedan. Des milliers de civils, apeurés, fuient. L’Italie entre alors en
guerre aux côtés de l’Allemagne. Le 17 juin, Pétain demande l’armistice. La France est vaincue en cinq semaines.
1-2 : Un fléau mondial.
DOC 2 : Winston Churchill (1874-1965).
Député britannique, Churchill a critiqué les accords de Munich :
« Entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. »
Nommé Premier ministre le 10 mai 1940, il incarne la farouche résistance des Britanniques pendant la guerre :
« Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, des larmes et de la sueur. »
Discours du 13 mai 1940.
« Nous irons jusqu’au bout, nous nous battrons en France, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons dans les airs,
nous défendrons notre île, quoi qu’il puisse nous en coûter. Nous combattrons sur les plages, nous nous battrons dans les champs et les rues,
nous ne nous rendrons jamais. Et même s’il arrivait, ce que je ne crois pas un seul instant, que cette île fût réduite en esclavage, alors notre
Empire au-delà des mers, armé et protégé par la flotte britannique, poursuivrait la lutte. »
Discours du 04 juin 1940
Montrer que Churchill est déterminé à faire la guerre.
Comparer la détermination de Churchill à l’attitude du gouvernement français.
Fin juin 1940, le Royaume-Uni est le seul à encore pouvoir affronter l’Allemagne. Il poursuit, seul, la lutte contre l’Allemagne.
Cependant, l’aviation allemande écrase l’Angleterre. Mais le pays, mené par son Premier ministre, Churchill, ne cède pas. Il infligera même
à l’Allemagne sa première défaite dans cette guerre.
DOC 3 : Pourquoi attaquer l’URSS ?
L’élimination de la Russie signifierait à la fois un immense soulagement pour le Japon et l’Asie et la possibilité, par l’intervention du Japon
dans la guerre, d’une menace plus forte sur les Etats-Unis. Etant donné ces circonstances, j’ai décidé de mettre fin à l’habitude hypocrite de
l’URSS (malgré le pacte germano-soviétique). Je suis persuadé que ce sera un grand succès. J’espère par-dessus tout pouvoir nous assurer
une base de ravitaillement en Ukraine. Depuis cette décision, je me sens à nouveau l’esprit libre. L’association avec l’Urss me paraissait à
bien des égards en contradiction avec mes conceptions.
D’après une lettre d’Hitler à Mussolini, 21 juin 1941.
Quelles raisons Hitler donne-t-il pour justifier sa décision d’attaquer l’URSS ?
En juin 1941, l’Allemagne attaque l’URSS. D’immenses territoires sont conquis, mais les offensives allemandes sont stoppées devant
Moscou. Il leur faudra attendre 1942 afin d’atteindre la Volga et le Caucase
Dans le Pacifique, le 7décembre 1941, les Japonais, alliés aux allemands depuis les attaques en URSS, attaquent par surprise la base
américaine de Pearl Harbor. Révoltés, les Etats-Unis entrent alors en guerre contre l’Allemagne et l’Italie.
VOC : guerre éclair : forme de guerre qui associe, dans une offensive rapide, les divisions de blindés (panzer) à une aviation qui écrase
l’ennemi sous un déluge de feu
Wehrmacht : armée de terre allemande / Luftwaffe : armée de l’air allemande.
2°) Discours de Pétain, 1e 17 juin 1940.
Face aux difficultés rencontrées par la France par ce début de guerre, deux attitudes sont possibles : se résigner à
la défaite ou continuer le combat. Le maréchal Pétain est nommé président du Conseil le 16 juin 1940. Le
lendemain, il annonce aux Français qu’il demande larmistice. Le 20 juin, dans un autre discours, il donne ses
explications de la défaite.
DOC 1 : Philippe Pétain (1856-1951).
Né dans le Pas-de-Calais, officier de carrière, Pétain organise la défense de Verdun en 1916, puis est nommé
commandant en chef des armées françaises en mai 1917. Nommé maréchal de France en 1918, il est favorable à
une stratégie défensive : se protéger derrière une ligne de défenses fortifiées, la ligne maginot. En juin 1940,
chef du gouvernement, il signe l’armistice, fonde l’Etat français et collabore avec l’Allemagne.
DOC 2 : Discours du maréchal Pétain à la radio, 17 juin 1940.
Français ! A l’appel de Monsieur le Président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du
gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de
ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que, par sa magnifique
résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la
fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénouement extrême, sillonnent nos
routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il
faut cesser le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire, pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats,
après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent
autour du gouvernement que je préside durant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter
que leur foi dans le destin de la patrie.
Que constate Pétain dans son discours ?
Qu’annonce-t-il ?
A quel sentiment fait-il appel ?
DOC 3 : Discours du maréchal Pétain à la radio, 20 juin 1940.
Français ! J’ai demandé à nos adversaires de mettre fin aux hostilités… Cet échec vos a surpris. Vos souvenant
de 1914 et de 1918, vous en cherchez les raisons. Je vais vous les dire.
Le 1er mai 1917, nous avions encore 3 280 000 hommes aux armées malgré trois ans de combats meurtriers. A
la veille de la bataille actuelle, nous en avions 500 000 de moins. L’infériorité de notre matériel a été plus
grande encore que celle de nos effectifs. Trop peu d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés ; voilà les
causes de notre défaite.
Depuis la victoire, l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu’on a
servi. On a voulu épargner l’effort, on rencontre aujourd’hui le malheur. Soyez à mes côtés, le combat reste le
même. Il s’agit de la France, de son sol, de ses fils.
Comment se justifie Pétain au niveau de la défaite ?
Affiche publiée à la suite du discours de Pétain.
3°) : L’appel du Général de Gaulle
La Résistance naît le 18 juin 1940, avec l’appel lancé à la radio de Londres, par le général de Gaulle. En
opposition avec la décision de Pétain de demander l’armistice, il refuse de cesser le combat et démontre que
l’avenir appartient à ceux qui tiennent tête à l’Allemagne nazie. Peu de gens entendent cet appel.
DOC 1 : Charles de Gaulle (1890-1970).
Né à Lille, officier de carrière, Charles de Gaulle est plusieurs fois blessé lors de la première Guerre Mondiale.
Dans l’entre-deux-guerres, il défend des théories nouvelles et recommande l’utilisation de divisions de blindés.
Ses idées ne sont pas appliquées en France, mais en Allemagne. Nommé général en 1940, il devient membre du
gouvernement le 6 juin 1940. Le 17 juin il est en mission à Londres. Refusant la défaite, il lance le 18 juin un
appel à la BBC et devient le chef de la France libre.
DOC 2 : Appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle.
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la mécanique, terrestre, aérienne, de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous ont fait
reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener
là où ils en sont aujourd’hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-
elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu
pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France
n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste empire derrière elle. Elle peut faire le
bloc avec l’Empire britannique qui détient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser
l’immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la
bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les
souffrances, n’empêchent qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis.
Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique
supérieure. Le destin du monde est là. Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les soldats et
officiers français qui se trouvent en territoire britannique ou qu’y viendrait à s’y trouver, avec leurs armes ou
sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en
territoire britannique ou qu’y viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres
L’Appel, tome 1, pp.267-26, Plon.
Quelle est la situation de la France à la date de ce texte ?
Quelle est pour de Gaulle la raison principale de la défaite ? Qui en rend-il responsable ?
Pourquoi de Gaulle espère-t-il en la victoire ?
Expliquer ce qui sépare Pétain et de Gaulle
Charles de Gaulle le 18 juin 1940
Affiche appelant à la résistance (juin 1940).
4°) : L’Europe occupée.
Le pillage de la Pologne par les Allemands.
La seule manière d’administrer la Pologne consiste à exploiter ce pays sans ménagement, en lui prenant tous les produits alimentaires, les
matières premières, les machines, les installations industrielles, etc., nécessaires à l’économie de guerre allemande, à s’assurer toutes les
catégories de travailleurs nécessaires pour les envoyer en Allemagne, à réduire l’ensemble de l’économie polonaise au minimum
absolument indispensable à la simple survie de la population, à fermer toutes les écoles afin d’empêcher la formation d’une nouvelle élite
polonaise. La Pologne sera traitée comme une colonie. Les Polonais deviendront les esclaves du grand Reich allemand.
D’après H.Frank, gouverneur de Pologne, octobre 1939.
Que veut prendre l’auteur à la Pologne ? Que veut-il faire des Polonais ?
En 1942, l’Allemagne nazie domine l’Europe continentale. L’Europe de l’Est, considérée par Hitler comme l’ « espace
vital » de l’Allemagne devient une vaste zone de colonisation. Les populations slaves sont réduites à l’état d’esclaves ou
massacrés afin de permettre l’installation de colons allemands. Partout en Europe.
Pour Hitler, les pays occupés doivent supporter l’essentiel de l’effort de guerre allemand. Les Allemands se livrent donc à
un véritable pillage humain, matériel et financier des pays vaincus. A partir de 1942, les Allemands réquisitionnent de la
main-d’œuvre dans les pays occupés. Les populations manquent de tout et souffrent de la faim. Des maladies comme la
tuberculose progressent. Beaucoup de produits sont rationnés et le marché noir augmente.
Chercher la définition de marché noir.
5°) : Collaborateurs et résistants.
Dans l’Europe occupée, l’Allemagne nazie peut compter sur le soutien de collaborateurs qui agissent surtout par intérêt.
Certains, cependant, comme Quisling, le chef du gouvernement norvégien, ou les membres de la Milice, partagent les mêmes
idéologies nazies.
Quisling
Au contraire, ceux qui n’acceptent ni l’occupation de leur patrie, ni le nazisme entrent dans la Résistance. Dans les pays
occupés, les mouvements de résistance se multiplient. Certains gouvernements se dirigent à Londres, capitale de la
Résistance, pour continuer la lutte.
En Allemagne aussi, malgré la Gestapo, une Résistance se manifeste, elle est menée par des étudiants, des hommes d’Eglise
et même des officiers. Le 20 juillet 1944, ils essaieront d’assassiner Hitler mais l’attentat échoue.
6°) : La France de Vichy.
En mai juin 1940, la France, subit une des plus graves défaites de son histoire. Le maréchal Pétain, nouveau chef du
gouvernement signe l’armistice le 22 juin 1940. L a France est coupée en deux : au Nord, les Allemands contrôlent la zone
occupée ; au Sud, la zone dite « libre » est sous l’autorité du gouvernement français.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, une forte majorité de députés et de sénateurs votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Pétain devient le chef
de l’Etat qui remplace la IIIe République.
Pétain concentre tous les pouvoirs entrez ses mains. Il annonce qu’il veut redresser le pays par une « révolution nationale ». Le suffrage
universel, les partis politiques et les syndicats sont supprimés. Pétain détient le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ; il contrôle le pouvoir
judiciaire. Il exerce une véritable dictature. La devise du régime est « Travail, Famille, Patrie ».
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Une pièce de 50 centimes de l’époque.
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