2
une augmentation des dépenses publiques injecte de nouvelles ressources, stimule la production et la création
de revenus supplémentaires ce qui accroît la demande
une baisse de la pression fiscale augmente le revenu disponible qui peut être consacré à la consommation ou à
l’investissement ce qui stimule, là encore, la production et l’emploi.
Un accroissement des dépenses publiques sans augmentation parallèle des recettes provoque ou augmente dans un
premier temps le déficit budgétaire. L’Etat, en cas de récession, pallie ainsi partiellement à l’insuffisance de la
consommation ou des investissements privés et augmente la demande globale. Mais le déficit est ponctuel. Il
relance l’économie. Cette relance génère ensuite des recettes fiscales accrues.
Le déficit budgétaire peut donc être temporairement recherché pour les effets positifs qu’il a sur l’activité
économique.
2. Freinage de l’activité économique
Une croissance trop rapide qui entraîne des tensions inflationnistes peut être freinée par l’augmentation des impôts
ou par la diminution des dépenses publiques ce qui limite la demande.
L’Etat dispose donc avec le budget d’un instrument efficace pour réguler l’activité économique, les politiques de
relance augmentant la demande pour réduire le chômage et les politiques de rigueur la freinant pour combattre
l’inflation.
B. La mise en œuvre des politiques budgétaires
Dans les années 70 et 80, l’instrument budgétaire a été largement utilisé comme moyen de régulation
conjoncturelle, que ce soit pour relancer l’économie (ex : 1975 et 1981) ou pour la freiner et lutter contre l’inflation
(ex : plans de stabilisation de 1977 et de 1983).
A la fin des années 80, la politique budgétaire a perdu une partie de son efficacité. Elle s’est avérée incapable de
limiter la hausse du chômage en dépit de l’importance des déficits.
De manière générale, les critiques apportées à la politique budgétaire portent sur les éléments suivants :
sa lourdeur ; les mécanismes de mise en œuvre sont longs
son coût : les déficits accroissent la dette publique à rembourser
il faut que l’offre des entreprises puisse augmenter et donc qu’il existe des capacités de production disponibles.
Dans le cas contraire, la stimulation de la demande a des conséquences inflationnistes
tous les revenus distribués grâce à la politique budgétaire ne sont pas forcément dépensés (cela dépend de la
propension à consommer des bénéficiaires) ni forcément dépensés en produits nationaux : la relance peut
provoquer une hausse des importations et une détérioration du commerce extérieur
La France a d’autre part du réduire progressivement ses déficits pour pouvoir participer à l’euro ; voir les critères
de convergence du traité de Maastricht dont l’un limitait le déficit possible à 3% du PIB.
IV. LA POLITIQUE MONETAIRE
Définition : la politique monétaire vise à agir sur l’économie par l’intermédiaire de la monnaie en circulation.
Son objectif est d’adapter les moyens de paiement aux besoins de l’économie. Elle cherche à éviter un excès de
création monétaire, susceptible de provoquer une hausse des prix. Mais, à l’inverse, elle ne doit pas conduire à une
insuffisance de liquidités qui freinerait l’activité économique
La politique monétaire est à présent définie par la Banque Centrale Européenne (BCE) et relayée pour la France
par la Banque de France. Elle a pour objectif la stabilité des prix dans la zone euro.
Il existe 2 types d’instruments pour conduire la politique monétaire.
A. Les taux d’intérêt