AMARY Céline, GUILLOUX Annabelle 5/11/10 Physiologie

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AMARY Céline, GUILLOUX Annabelle
5/11/10
Physiologie, Physiologie rénale, M. BEGUE
Poly et enregistrement sur le réseau pédagogique
PHYSIOLOGIE RENALE (suite)
V-Excrétion rénale de l’eau
Comme pour le Na+, la stabilité nécessite que les apports d’eau soient égales aux pertes.
1 osmole = 6,022 X 10^23 particules dissoutes
L’osmolarité s’exprime en L, l’osmolalité s’exprime en Kg.
-Les apports d’eau sont essentiellement d’origine alimentaire ; il existe également une source endogène
venant du métabolisme oxydatif.
Les apports représentent environ 400 ml/j.
-Les pertes :
-par transpiration et perspiration, pertes variables. Chacune de ces pertes représentent environ 400
ml/j.
-par respiration, perte variable, environ 300 ml/j.
-pertes digestives, les pertes fécales représentent environ 100 ml/j (hors vomissements et
diarrhées)
-pertes urinaires, les seules qui sont régulées, pertes minimales de 500 ml/j jusqu’à 1,5 à 2L.
A-Filtration glomérulaire
Cf. chapitre 3
B-Réabsorption au niveau proximal
La réabsorption d’eau est d’autant plus marquée au niveau contourné.
3 caractéristiques :
-réabsorption massive : consiste en 75% de l’eau qui a filtré
70% lié au Na+
5% lié au transport couplé au glucose, sulfate, AA
-réabsorption isoosmotique : l’urine qui sort de la zone proximal est isotonique, environ 300mosm
-réabsorption obligatoire (l’eau suit nécessairement les ions)
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C-Mouvements d’eau au niveau de l’anse de Henlé,
TDistal et TCollecteur
Concerne les 25% de l’eau restante, c’est une phase facultative qui va dépendre de l’état hydrique du
sujet.
1-Bases morphologiques et principes du mécanisme de
concentration, dilution des urines
Cf schéma poly, notion de contre courant
On introduit eau à 30°C, elle ressort à 40°C. On a interposé une source de chaleur et a donc augmenté de
10°C. Schéma 1
On rentre eau à 30°C, mais contigüité avec branche froide et branche chaude, l’eau va donc se chauffer.
Schéma 2
L’anse de Henlé reprend ce système.
2-Bases physiologiques
Cas d’un sujet en anti-duirèse. Pour émettre une urine concentrée il faut que dans la médullaire la
concentration soit égale à celle de l’urine.
Il faut dans le milieu interstitiel 1200 mosm si on veut que l’urine soit à 1200 mosm.
Si on n’avait pas de mécanismes permettant de multiplier la concentration, on ne pourrait pas avoir une
osmolarité de plus de 300mosm. Les ions qui sortent sont donc recyclés grâce à ce système à contrecourant.
Pour avoir quelque chose de très concentré, il faut multiplier. C’est le contre-courant qui permet la
multiplication des valeurs élémentaires du gradient.
Schéma de la médullaire.
Na+ réabsorbé rencontre une branche descendante et remonte à la base ; on a donc multiplié des valeurs
élémentaires de gradients par contre-courant.
Le gradient cortico-médullaire (cortico-papillaire) ne sert pas à la réabsorption d’eau. Ce qui va servir à la
réabsorption sont les différents mouvements des éléments.
L’anse de Henlé va créer par sa branche montante des gradients horizontaux qui sont faibles et qui vont
être multipliés par le contre courant de la branche ascendante large et descendante.
Le gradient va être utilisé par le TC pour réguler les mouvements d’eau.
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Les vasa-recta (vaisseaux irriguant la médullaire) préservent le gradient grâce à leur disposition à contrecourant. En descendant, le capillaire voit sa concentration augmenter en différentes particules. S’il n’y
avait pas de contre-courant, il aurait en fin de trajet une osmolarité très forte. Pour éviter cela, il cède des
osmols en remontant pour s’équilibrer.
B-Régulation de la réabsorption d’eau
1-Régulation au niveau du TP
Cette régulation est liée à la balance gloméro-tubulaire, 75% de l’eau qui a filtré à réabsorbé.
2-Régulation au niveau du TD et TC
a- Le gradient osmotique cortico papillaire.
Variations du gradient CP influencées par :
-l’aldostérone : stimule réabsorption de Na+ et augmente l’intensité du gradient.
-l’ADH : participe à l’action de l’aldostérone
-elle participe à la réabsorption de Na+ au niveau de l’anse de Henle
-elle perméabilise la partie profonde du TC vis-à-vis de l’urée
-la charge sodée : plus il y a de Na+, plus il y en aura à être réabsorbé. C’est ce que fait le contre
courant.
-le débit urinaire : inverse, plus le débit dans l’anse de Henlé est importante, moins la réabsorption
de Na+ sera importante (gradient diminue)
Plus ça coule vite moins les ions flânent au niveau des membranes et dons moins pris en charge
-le débit sanguin médullaire : le sang sortant de la médullaire est moins chargé en osmols mais
plus le débit est important, plus le sang prélève d’osmols, moins le gradient est important.
b) Perméabilité à l’eau du tube distal et du tube collecteur
C’est surtout l’ADH qui joue à ce niveau, selon 2 facteurs, l’osmolarité et la volémie.
- Si l’osmolarité plasmatique augmente, il faut réabsorber de l’eau, donc la sécrétion d’ADH augmente. Elle
augmente fortement : pour seulement 1% d’élévation de la pression osmotique, la concentration d’ADH est
multipliée par 12.
Ce sont les osmorécepteurs de la carotide interne, de l’hypothalamus et du foie qui détectent ces variations.
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- Si la volémie diminue, la sécrétion d’ADH augmente. Les récepteurs sensibles à cette variation sont les
tensorécepteurs de l’oreillette gauche.
E) Résultats du mécanisme de concentration et de
dilution des urines.
1) L’antidiurèse
Correspond à un gradient osmotique cortico médullaire élevé (de l’ordre de 1200 à 1400 mosmols/l) ce qui
provoque :
- Une sécrétion d’ADH élevée
- Des urines hypertoniques
- Un débit faible (faible volume d’urine).
2) La diurèse aqueuse
C’est le processus inverse. Le gradient osmotique est faible de l’ordre de 50 mosmols/l à la sortie de l’anse de
Henlé, ce qui provoque :
- Une faible sécrétion d’ADH
- Des urines hypotoniques
- Un fort volume urinaire.
3) Cas particulier de la diurèse osmotique
Se rencontre lorsqu’on ingère des substances filtrables mais non réabsorbables ou non réabsorbées.
Dans ce cas, en sortie de tube proximal, le volume va augmenter pour conserver une concentration à 300 mosmols,
c'est-à-dire qu’on augmente le débit proximal, ce qui diminue le gradient de concentration.
→ On obtient un débit élevé et une osmolarité proche de celle du plasma.
Ex : le glycérol, le mannitol.
Ex : Le diabète. La concentration plasmatique en glucose peut être si élevée que le glucose en excès n’est pas
réabsorbé. Un symptôme flagrant du diabète est alors la polydipsie : le patient va boire beaucoup pour compenser
la polyurie.
La diurèse osmotique n’est pas une troisième condition avec l’antidiurèse et la diurèse aqueuse : elle peut se
superposer aux 2 autres.
Il existe 2 formes de diabète insipide, une forme neurogène où il y a peu ou pas d’ADH synthétisée, et une forme
néphrogénique ou les récepteurs des canaux des aquaporines sont absents donc l’ADH n’a pas d’action.
F) Exploration de l’équilibre hydrique
Certains éléments sont des indicateurs de cet équilibre :
- La comptabilisation des entrées et sorties
- La pesée du patient
- Le degré d’humidité des muqueuses.
Mais seule la méthode des clairances apporte des résultats précis.
Cosm = [urinaire]osm x V / [plasmatique]osm
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Cosm : clairance
[urinaire]osm : Concentration osmotique urinaire
[plasmatique]osm : Concentration osmotique plasmatique
V : Débit urinaire.
La référence est l’istonie (300 mosmols). Dans ce cas :
V = Cosm isotonie
En cas d’antidiurèse ou de diurèse aqueuse, la clairance de l’eau libre est égale au volume urinaire moins la
clairance osmolaire à l’isotonie :
V = Cosm isotonie + CH2O soit CH2O = V – Cosm isotonique
Avec CH2O : Clairance de l’eau libre.
Débit ml/mn
6
3
1,5
1
2
3
Débit urinaire
Clairance osmolaire isotonique
Clairance de l’eau libre
1 : Urines isotoniques
Cosm iso = V
C H2O = 0
2 : Urines hypertoniques (antidiurèse) (U) > (P)
La personne conserve de l’eau.
Cosm iso > V
3 : Urines hypotoniques (diurèse aqueuse) (P) > (U)
La personne élimine de l’eau.
Cosm iso < V
et CH2O négatif
et CH2O positif
(U) concentration urinaire et (P) concentration plasmatique.
Le mécanisme de dilution / concentration permet de dissocier l’excrétion des solutés de celle de l’eau.
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