Soit le diagnostic pré-opératoire est plutôt en faveur d’une tumeur bénigne,
l’intervention chirurgicale commence par une cœlioscopie diagnostique.
Soit le diagnostic pré-opératoire oriente franchement vers un cancer de l’ovaire (aspect
échographique, ascite) et une laparotomie médiane exploratrice est débutée d’emblée.
La laparotomie permet une exploration pour confirmer le diagnostic de cancer :
- Examen des ovaires (végétations, adhérence)
- Réalisation d’une cytologie péritonéale
- Exérèse du kyste ou de l’ovaire pour un examen anatomo-pathologique (parfois)
extemporané
La laparotomie permet d’établir l’état d’avancement (stade) de la maladie et d’estimer
si elle est d’emblée opérable ou non.
Le traitement chirurgical idéal du cancer de l’ovaire comporte :
- une réduction tumorale complète R0 (= l’ensemble de toutes les lésions
macroscopiquement visibles)
- Une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale
- Une résection de l’épiploon (omentectomie)
- Une appendicectomie
- Des curages ganglionnaires (iliaques, lombo-aortiques)
- Des biopsies multiples du péritoine
- Parfois des résections digestives voire de la vessie
La chimiothérapie :
- Suit le traitement chirurgical
- Parfois précède l’opération décisive si la maladie est trop avancée, ou la patiente trop
altérée, avec possible chirurgie d’intervalle
- Elle occasionne souvent des effets secondaires dont on informe la patiente :
vomissements, asthénie marquée, toxicité cardiaque, alopécie transitoire…
V) Pronostic du cancer de l’ovaire
Il dépend essentiellement de l’extension initiale de la maladie (d’abord intra-péritonéale puis
générale) :
- Stade 1 : Tumeur limitée aux ovaires (70-90% de surie à 5 ans)
- Stade 2 : Tumeur étendue au pelvis (50%)
- Stade 3 : Tumeur étendue à l’abdomen ou aux ganglions (25%)
- Stade 4 : Métastases viscérales ou épanchement pleural néoplasique
Il dépend aussi de l’état général de la patiente, de la compétence du chirurgien et de la
possibilité d’avoir une réduction chirurgicale totale.