notamment chez les huîtres (gryphées, etc…
Gall, 1995, Texte+Figure pp.6-7 et
Babin, 1991, Texte+Figure pp. 73-74). Les mollusques endobenthiques (présence d’un
sinus palléal) traduisent un substrat meuble.
I.3. Taux de sédimentation
Du plus faible au plus grand, les taux de sédimentation peuvent souvent être déduits grâce
aux mollusques :
Un arrêt de sédimentation pourra être déduit de surface durcies présentant leurs cortèges
d’huîtres et de lithophages ; une sédimentation modérée entraîne des réajustements dans la
croissance des coquilles (bel exemple dans Gall, 1995, Texte+Figure pp. 38-39), un
taux de sédimentation élevé pourra se traduire par des fossiles recoupant le litage des bancs
(exemple de rostres de bélemnites Gall, 1995, Texte+Figure p. 76), alors qu’un
ensevelissement brusque se traduira par la préservation d’assemblages entiers en position
de vie (lumachelle d’huîtres dans le Jurassique, etc… Gall, 1995, Texte p. 76).
I.4. Hydrodynamisme
Il existe de nombreux exemples de la relation entre la nature des courants et la
morphologie ou l’orientation des coquilles de mollusques:
Morphologie de la coquille du gastéropode Patella vulgata (Gall, 1995, Texte+Figure
pp. 37-38), orientation et position de diverses coquilles ou de rostres de bélemnites
(Gall, 1995, Texte+Figure pp. 82-84 ) et (Babin, 1991, Texte+Figure pp. 117-119),
etc…
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Remarque importante : Une partie des points traités dans cette section « I » peuvent être
présentés au fur et à mesure de la présentation d’un exemple précis et français : les faluns
miocènes du Blésois ( Gall, 1995, Texte+Figure pp. 159-167). Cet exemple est développé
en longueur et pourrait avantageusement servir de support à une partie de la leçon.
II. Utilisation des mollusques pour la reconstruction des climats
II.1. Morphologie de la coquille
L’épaisseur, la taille, et l’ornementation des coquilles de mollusques augmentent avec la
température des mers. Exemple des coquilles géantes des mollusques tropicaux actuels
similaires à celles trouvées dans l’Eocène du Bassin de Paris ( Gall, 1995, Texte+Figure
pp. 42-43). De plus, les fortes variations annuelles de température entraînent des stries
d’accroissement très prononcées.
II.2. Associations d’espèces
La diversité des espèces tend à croître avec la température des mers, notamment chez les
mollusques ( Gall, 1995, Texte+Figure pp. 43). En terme de paléobiogéographie, la
distinction des provinces boréales et téthysienne pour le Jurassique et Crétacé a été établie
à partir de la répartition des faunes de céphalopodes et bivalves fossiles. Cette distinction
de provinces est interprétée comme une différence paléoenvironnementale (eaux boréales
plus froides, etc..) (Babin, in Pomerol et al., Ch. 6, pp. 125)
II.3. Géochimie des isotopes stables de l’oxygène
On présentera de manière simple le principe de la géochimie isotopique de l’oxygène, et
notamment son intérêt comme « paléo-thermomètre » pour l’eau de mer. Dans le cas des
mollusques, il est indispensable de mentionner le standard PDB pour les carbonates (il a
été défini sur un rostre de bélemnite)…PDB= « Pee Dee Belemnite », Pee Dee étant une
formation géologique crétacée d’Amérique du Nord.