Quelques pistes d’utilisation de ce document…
Vous trouverez ci-joint un organigramme résumant les différents domaines de
l’éducation musicale. Ce document-ci invite à travailler les domaines de l’écoute, de la danse
(de nombreux morceaux de musique furent écrits au départ pour la danse ), la découverte des
instruments, l’ouverture vers une culture musicale.
Il est conseillé d’écouter plusieurs fois une œuvre, d’espacer les écoutes, de jouer à
la reconnaître, par une prise d’indices sonores…Mieux vaut reconnaître une dizaine d’œuvres,
pouvoir en donner les caractéristiques, et les situer dans le temps, que d’avoir écouté au long
de l’année beaucoup de morceaux, trop brièvement et de n’en reconnaître aucun.
Le travail d’écoute est un moment privilégié ; les enfants doivent être
confortablement installés, et se mettre dans une situation d’écoute active : quelques profondes
respirations pourront induire cet état. On ne parlera pas pendant l’écoute. Puis, si l’objectif est
de reconnaître quelques éléments sonores, cela peut se faire à l’oral ou avec un système de
codage.
Exemple : dans une pièce pour piano et orchestre, on pourra coder de la manière
suivante (avec des bandes de papier) :
PIANO
ORCHESTRE
PIANO
ORCHESTRE
Ou bien s’il s’agit de reconnaître les parties chantées ou non d’un morceau et l’intensité du
chant :
MUSIQUE seule
chant
MUSIQUE seule
CHANT
MUSIQUE seule
Il est intéressant d’associer une œuvre à écouter à un chant :
Par exemple : « Le canon de Pachelbel » et un chant en canon très simple
« La mer » de Debussy et celle de Trenet
On peut aussi associer une écoute et un travail de création de paysage sonore :
Par exemple : « Symphonie pour une porte et un soupir », et création d’une pièce du
même type.
La danse bien sûr trouvera sa place, sur les musiques elles-mêmes ou en association
avec celles-ci.
Les comédies musicales offriront un travail multidirectionnel, danse, chant, texte,
thème….
Une place particulière peut être faite à la musique contemporaine, très évocatrice, et
beaucoup plus accessible aux enfants qu’on pourrait le penser ; elle offre en outre la
possibilité de faire un travail d’expression des émotions et des sentiments. Elle peut également
servir de support ou de point de départ à l’expression écrite.
En ce qui concerne les bandes originales de films :
Celles –ci peuvent être un excellent support aux activités d’écriture, car écrites pour
illustrer une histoire, un thème, elles sont toujours très évocatrices d’idées, d’images,
d’émotions, de sentiments…Elles invitent également au dessin et à la danse. Il est en effet
intéressant de proposer une musique de film et d’inviter les élèves à s’exprimer
corporellement, à créer un « scénario » à plusieurs…Puis de leur montrer un extrait du film,
afin de mettre en parallèle leurs productions et celle du scénariste.
La liaison avec l’étude du programme d’histoire permet une illustration vivante des
différentes périodes étudiées, et fournissent des repères intéressants.
En effet, au niveau de la pédagogie de l’histoire, l’apport d’études d’œuvres amènera
à bien dissocier trois grandes directions :
L’aspect conceptuel de l’histoire : ex : le Moyen Age, illustré par « ambiance
musicale » particulière
L’aspect factuel : ex : les premières écritures musicales, « Le sacre du printemps » de
Stravinski perçu comme dérangeant au début du XX° siècle, ou bien l’impact du film
« West Side Story » auprès de la jeunesse dans les années soixante.
La chronologie : les œuvres rencontrées figureront sur la frise historique et serviront
de repères, au même titre que les autres faits inscrits de manière chronologique.
Il serait également intéressant d’engager un parallèle avec les arts plastiques ; les
mouvements artistiques nous montrent en effet un lien très fort entre les créations plastiques
et musicales.
Exemples : peinture et musique romantiques
impressionnisme et la musique nouvelle
peinture abstraite et musique contemporaine
et plus près de nous : musiques actuelles (rap) et graffitis…
En matière de créativité, une passerelle peut aussi exister entre la musique et la
littérature, ou la poésie…
L’ensemble des prises d’information sur une période contribuera à une meilleure
compréhension de celle-ci ; l’approche de l’histoire n’en sera que plus vivante !
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