IDENTITÉS ET DIVERSITÉS EN EUROPE
D’emblée, l’Europe pose un problème de définition :
On peut s’appuyer sur une définition géographique et comprendre l’Europe comme un continent,
le finistère occidental de l’Eurasie:
- Avec environ 10 millions de km2 soit 7,8% des terres émergées, c’est le continent le plus
petit. Le territoire européen s’étend entre le 35° parrallèle Nord et le 71° (soit plus de 4 000 km) et
renferme seulement 12% de la population mondiale, soit 726 millions d’habitants.
- La mer semble être une composante de l’Europe, le point le plus éloigné de la mer se
trouvant seulement à 700 km (les pays de l’ex-URSS exclus). Avec ses 40 000 km de littoraux,
L’Europe est un continent maritime, qu’enserrent deux mers fermées. Cloisonnées par des
péninsules (Danemark, Italie) ou des îles (Sicile etc), ces mers sont de véritables lieux de
rencontre entre les civilisations: Au Nord, la Baltique est le carrefour des civilisations scandinave,
germanique et slave et au Sud, la Méditerrannée est le berceau de la civilisation européenne
(civilisations grecque et romaine) et de ses deux grands monothéïsmes (le christianisme et le
judaïsme). Ces deux espaces maritimes sont mis en contact par les fleuves du continent: le Rhin, le
Rhône, le Danube. Ces fleuves prolongent l’influence maritime, comme en témoignent les
nombreuses villes situées au fond des estuaires à l’image de Bordeaux, du Havre ou de Lisbonne.
Toutes ces villes ont favorisé le développement du commerce.
L’Océan Atlantique (dont la Mer du Nord et la Manche sont des sous-mers) a également une
influence considérable sur le continent européen : Non seulement, il permet l’ouverture sur le
monde mais il renferme également d’immenses richesses halieutiques et des hydrocarbures.
- Enfin, l’Europe est un continent fragmenté en raison des nombreux massifs montagneux
dans la partie Sud mais aussi dans l’extrême Nord (pays scandinaves). Toutefois, les montagnes ne
font nullement obstacle aux échanges, de nombreux cols ayant permis de surmonter ce handicap, à
l’image du Mont Conis, du col du Saint Bernad, du col de Saint Gothars ou encore du col de
Brenner dans les Alpes. Il existe des grands axes de passage : la plaine Germano-polonaise comme
axe Est-Ouest, et la vallée du Rhin qui continue par le Rhône et le Danube (presque 3000 km)
comme axes Nord-Sud.
- Enfin, l’Europe est un continent au climat globalement tempéré, l’influence océanique
garantissant une certaine douceur, et excluant l’existence de déserts. Les climats extrêmes sont
périfèriques. Cela n’empèche pas une très grande diversité climatique, ce qui offre de multiples
possibilités agricoles.
Mais un problème se pose: la géographie est incapable de délimiter les limites géographiques
de l’Europe: aucune n’est incontestable et par conséquent, il est difficile de trouver l’identité du
continent.
Il faut alors penser l’Europe autrement, ce pourquoi, il convient de se pencher sur une autre
définition de l’Europe, la définition politico-historique. On peut en effet penser l’Europe
comme une communauté:
On constate que l’Europe se construit, qu’elle s’élargit et ce mouvement apparaît comme étant
irréversible. Cette construction est critiquée, tantôt jugée trop lente, tantôt trop rapide. Elle se pose
comme un héritage du passé, comme un enjeux du présent, et comme un projet pour le futur. Les
pays extérieurs frappent à la porte de l’Europe pour y entrer, alors que ceux qui font déjà partie de
la communauté ne montrent guère d’enthousiasme.
Enfin, on peut se fonder sur la définition culturelle : C’est en Europe que sont nées la
démocratie, le parlementarisme et l’État de droit (les lois sont faites pour qu’il y ait un respect des
droits de l’homme). Et c’est là qu’ont été mis en place les États-Nations.
L’Europe, par sa révolution technique et industrielle, a également bercé le capitalisme, et sa
critique, le marxisme.
L’identité européenne
Géographie, histoire et culture communes forgent une identité européenne qui se définit
comme un sentiment d’appartenance à l’Europe ou la conscience d’être européen. Si cette identité
résulte d’un héritage qui remonte dans un passé très lointain, elle est aussi projection dans l’avenir
car beaucoup partagent la conviction que les européens ont un destin commun.
Mais cette identité est plurielle car on ne se sent pas européen de la même façon selon les
endroits et les époques. Ceci révèle la diversité de l’Europe.
Ainsi, deux débats apparaîssent: celui des limites de l’Europe, et celui de l’existence d’une
culture européenne.
I) Des limites difficiles à déterminer
Les limites géographiques de l’Europe permettent-elles de cerner son identité ?
A) La fausse évidence des limites du continent européen
1) Les limites maritimes.
L’Océan Atlantique est la limite Ouest, mais on ne peut le penser uniquement comme limite.
En effet, il s’agit également d’une ouverture sur le monde. De plus, certains pays ne faisant pas
partie du continent à proprement parler, sont considérés comme appartenant à l’Europe, en raison
de leur peuplement. C’est le cas de l’Islande et du Groenland. On peut aussi évoquer le Royaume-
Uni, bien qu’il se soit toujours interrogé sur son identité, tiraillé entre continent européen et le
grand large (l’Amérique).
La méditerrannée incarne la limite Sud. Cette mer intérieure fût longtemps disputée entre les
Européens et le monde musulman (Croisades du Moyen âge) puis entre les Européens et les Turcs.
Ces combats fixeront les limites du continent : Ainsi, les Balkans n’étaient pas considérés à
l’époque comme faisant partie de l’Europe, les Turcs se trouvant aux portes de Vienne entre le
XVe siècle et le XIXe siècle. Mais la Turquie, qui se trouve entre l’Europe et entre le monde
arabo-musulman, pose problème. Occidentalisée et laïcisée depuis les années 20. Ainsi, selon les
critères, on la fait européenne ou pas.
Bien plus que l’Océan Atlantique, la méditerrannée est vécue comme une limite: en effet, elle
est une véritable interface, les disparités de développement étant considérables entre Nord et Sud.
2) Les limites continentales
La limite continentale conventionnelle de l’Europe est le massif de l’Oural, cette frontière
ayant été fixée au XVIIe par l’empereur Russe Pierre Le Grand. Ce choix trahit une volonté
politique, l’empeureur voulant faire de la Russie une partie intégrante de l’Europe.
Cette frontière physique n’est pas immense, l’altitude moyenne de ces massifs étant de 800m,
et le point le plus haut ne s’élevant qu’à 1800 m environ.
La culture russe est considérée comme européenne (Tolstoï, Dostoïevski), musique
(Prokhofiev, Tchaïkovski). À l’échelle diplomatique, la Russie est aussi considérée comme
européenne : le concert des nations au XIXe
La Russie n’en est pas pour autant européenne : on la considère plutôt aujourd’hui comme une
puissance asiatique qui a des intérêts en Europe.
Autre limite conventionnelle: le Caucase, barrière montagneuse de 1200 km qui joint la mer
Noire et la mer Caspienne. C’est une barrière très élevée, dépassant en plusieurs points les 4
000m. Le Nord est considéré comme européen, le Sud asiatique. Toutefois, des pays du Sud,
demandent à être Européens, à l’image de la Géorgie.
Le Caucase est une région très compliquée: c’est au Sud que prédominent les langues indo-
européennes, alors que dans le Nord, on parle des langues Altaïques.
Ainsi il n’est pas évident de déterminer les limites de l’Europe, ce qui brouille son identité. La
variation permanente des limites orientales au cours de l’histoire fait de la géographie un critère
peu fiable pour cerner l’identité européenne,
L’histoire permet-elle alors de mieux cerner l’identité européenne ?
B- Les limites politiques fixées par l’Histoire
1) Un problème européen
Les limites de l’Europe sont fixées de façon conventionnelle: en effet, elles sont le résultat de
décisions politiques. Durant la guerre froide par exemple, le rideau de fer constitue la limite Est de
l’Europe. La chute du mur met l’Europe face à son problème d’identité. Or personne n’est en
mesure de fixer des limites et l’incertitude est entretenue dans le cadre de la construction
européenne. Aucune définition n’a été établie pour les candidatures (Maroc 1985, Turquie en
1963), et ainsi, le conseil européen entretient l’incertitude en refusant délibérément de fixer les
limites. Ni le conseil de Lisbonne de 1992, ni le projet de constitution de 2005 ne définissent les
limites, et l’on se contente de mettre en place des critères d’adhésion (on exige démocratie,
économie libérale) en vue d’écarter certains pays.
L’impossibilité de fixer les limites est une tradition de la politique européenne. Ainsi les
limites demeurrent changeantes et fluctuantes et l’identité européenne incertaine.
2) Des réponses variables
a) La Politique européenne de voisinage (PEV) apparaît comme une réponse à ce problème
des limites. Relativement récente, puisqu’elle ne remonte qu’à 2004, elle vise à éviter les clivages,
les tensions entre l’UE et ses voisins. Pour cela, elle donne à ces derniers la possibilité de
participer aux activités européennes notamment à travers une coopération économique (échanges
commerciaux par exemple) et culturelle, des accords de sécurité etc.. Il s’agit de mettre en place
une relation privilégiée en s’appuyant sur des valeurs communes que sont la démocratie, les droits
de l’homme, la bonne gouvernance, l’économie de marché et le développement durable.
En réalité, les relations sont très différenciées en fonction des valeurs partagées. Cette
politique européenne de voisinage entend limiter les élargissements mais renforcer la prospérité, la
stabilité et la sécurité des pays voisins. Ainsi, des accords ont été signés avec Israël, la Jordanie, la
Moldavie, le Maroc, l’Autorité Palestinienne, la Tunisie, et l’Ukraine en 2005, les pays du
Caucase (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) en 2006, et enfin, l’Égypte et le Liban en 2007. Il y a
une sélection des partenaires: ni Bielorussie, ni Lybie, ni Syrie ne sont impliquées dans ce type
d’échange, les dictatures ouvertes étant exlues.
Sans le dire, cette politique dessine les limites de l’Europe. Elle construit un glacis
protecteur, et met fin au débat interne sur les frontières de l’Union européenne.
On construit une identité européenne qui s’affaiblit plus on va vers l’Ouest et le Sud : on parle
« d’européanisation décroissante ». Ainsi, le problème des limites se trouve évacué.
b) La Russie se dresse comme un cas particulier: Les relations qu’elle entretient avec l’Europe
ont toujours été très ambigues.
En lutte d’influence avec l’Union Européenne depuis la fin de la guerre froide, la Russie a
catégoriquement refusé de participer à la PEV. Elle n’accepte pas les extensions de la
communauté européenne vers l’Est, où son influence s’étiole. La Révolution des roses en
Géorgie en 2003, et la révolution Orange de 2004 en Ukraine, ont été très mal vécues, dans la
mesure où elles se soulevaient contre des régimes soutenus par Moscou. Les ex-Républiques
soviétiques réclament une aide de l’Europe et souhaitent intégrer l’UE, ce qui témoigne d’une vive
méfiance à l’égard de la Russie.
En réponse, la Russie n’hésite pas à prendre des mesures de rétorsion: elle recours à l’arme
énergétique, comme le montre la hausse les prix du gaz en hiver en Ukraine par exemple. Elle
soutient les mouvements séparatistes, comme en témoigne la situation actuelle en Géorgie. (On
craint le même scénario en Moldavie.)
Pour la Russie, qui se considère comme une grande puissance, il est donc impensable de
recevoir le même traitement que des pays qu’elle juge inférieurs (PEV).
Toutefois, une relation bilatérale s’est instaurée entre la Russie et l’UE avec la tenue fréquente
de sommets dans divers domaines, qu’il s’agisse des questions énergétiques ou de questions sur la
curité.
La dépendance européenne est très variable selon les États : 20% pour la France, 90% pour la
Pologne. La Russie de se prive pas d’utiliser l’arme énergétique.
Pour conclure, la Russie, ne se considère pas comme en Europe mais elle discute les limites de
l’Europe pour ne pas que l’on empiète sur ses zones d’influence.
c) La Turquie
Souvent humiliée par l’Europe, la Turquie est appelée au XIXe « l’homme malade de
l’Europe ». Déjà, elle est attirée par l’Europe qui incarne la modernité et la prospérité.
En 1989, elle demande à entrer dans la CEE, en 1997 dans l’UE mais sans succès: le premier refus
est justifié par l’instabilité politique et le deuxième en raison du non respect des droits de l’homme
et le contentieux sur Chypre, envahie en 1974.
La Turquie persévère : Lors de la conférence de Helsinki en 1999, elle réitère son acte de
candidature, qui est alors accepté. On lui répond que la Turquie a vocation à être européenne, à
condition qu’elle soit conforme aux critères recquis et qu’elle accepte entre autres les acquis
communautaires. Les négociations officielles commencent en 2005 mais à ce jour, les discussions
n’ont été fructueuses que pour 6 chapitres sur 35, 8 posant un réel problème. Par exemple, la
Turquie refuse encore de s’ouvrir aux Chypriotes.
La Turquie, qui est une marge de l’Europe, a fait le choix de l’occidentalisation. Dès 1923, elle
devient une république, un pays laïque, et, depuis 1934, les femmes ont le droit de vote. On la
retrouve dans toutes les organisations occidentales : en effet, dans tous les domaines, la Turquie
fait le choix de l’Europe : elle est membre du Conseil de l’Europe, première institution
européenne, depuis 1949, de l’OCDE, au niveau économique, de l’OTAN (depuis 1952) au niveau
militaire et de l’OSCE au niveau géopolitique.
La Turquie fait sa première demande d’adhésion en 1959: on lui propose une association en 1963,
laissant ouverte une perspective d’adhésion ultérieure. Il s’agit de renforcer les liens commerciaux
et économiques. En 1995, on crée une union douanière entre l’Europe et la Turquie, sans qu’il
n’y ait toutefois de libre circulation des hommes, des capitaux et des services.
Mais la Grèce, la France, l’Allemagne, l’Autriche sont hostiles à l’entrée de la Turquie. Plusieurs
arguments sont invoqués par les partisants du ‘NON’:
- La Turquie doit surmonter ses relations avec ses voisins :
Elle entretient des relations très amères avec la Grèce, cette dernière faisant preuve de beaucoup
de méfiance vis-à-vis de l’ancien colonisateur.
L’occupation du Nord de Chypre par l’armée turque depuis 1974 pose aussi problème.
Le génocide arménien de 1915-1916 s’ajoute à cette panoplie de problèmes, la Turquie ne le
qualifiant « que » de massacre.
Enfin, les kurdes ne sont pas reconnus comme une minorité.
- 97,4% du territoire turc se situe hors du continent européen.
- Si les Turcs entrent dans l’Europe, ils seront le 2ieme pays le plus peuplé (71 millions
d’habitants) après l’Allemagne. Ce qui est problématique, dans la mesure où le poids
démographique détermine le poids de décision dans les institutions;
- Le fait que la Turquie soit un pays musulman vient ébranler l’identité européenne, cette dernière
reposant en partie sur la religion chrétienne. De plus, depuis Septembre 2001, on craint le choc des
civilisations.
- Enfin, si la Turquie était membre de l’UE, l’Europe aurait des frontières communes avec
l’Arménie, la Géorgie, la Syrie, L’Iran, l’Irak, pays très instables et pays d’immigration.
En dépits de ces nombreux obstacles, la Turquie se montre vraiment désireuse d’intégrer la
communauté européenne.
Recep Erdogan, premier ministre pro-européen de la Turquie le jeu de la démocratie. De plus, il
semble que le régime se stabilise, l’armée, n’ayant pas fait de coup d’État, contrairement à son
habitude.
Ainsi, la canditature turque est au centre des débats car elle pose la question des frontières ultimes
de l’Europe, du projet européen et surtout, de l’identité européenne.
La Turquie vit très mal le projet de partenariat méditerranéen inflexé par la France et l’Allemagne,
car elle y voit une façon détournée de lui refuser l’entrée en Europe.
Ces limites ne dessineraient-elles pas une identité européenne à géométrie variable ?
C) Les limites à géométrie variables
1) L’Europe outre-mer
Dès le XV-XVIe siècle, les Européens se lancent dans la colonisation. Aujourd’hui, il reste des
confettis d’empire colonial : ces petits morceaux d’Europe outre-mer ancrent le continent
européen dans une géographie plus large avec d’importants enjeux stratégiques.
Les îles portugaises des Açores et de Madère, les territoires espagnols des Canaries, et les DOM
(Guadeloupe, Martinique, la Guyane et la Réunion) de la France sont des espaces périphériques
plus ou moins intégrés à l’Europe, et qui se caractérisent tous par une faiblesse économique.
Ceuta, Melilla (enclaves espagnoles au Maroc), les canaries, la réunion et la guyane sont des
portes d’entrée de l’immigration vers l’Europe.
Mais, ces zones périphériques fournissent aussi des avantages, comme l’illustrent les Zones
Économiques Exclusives (ZEE), 200 miles nautiques étant reservés autour du territoire.
En tenant compte du peuplement européen, on peut encore élargir la limite de l’Europe :
Amérique du Nord, Amérique du Sud, Australie, Nouvelle-Zelande, voire l’Afrique du Sud
inscrivent l’Europe dans une grande dimension géopolitique.
2) L’Europe institutionelle
Certaines institutions morcellent et découpent l’Europe notamment durant la guerre froide (1947-
1991):
- Dans le bloc Ouest, l’OTAN, institution militaire, et l’OECE, institution économique.
- à l’Est, le pacte de Varsovie (1955) est l’institution militaire et le CAEM (Conseil d’aide
économique mutuelle) de 1949.
Beaucoup d’Institutions ont des vocations régionales:
Le Conseil Nordique, fondé en 1952, rassemble les pays scandinaves ainsi que le Groenland,
les îles Feroe et les Îles Aland.
L’AELE créée dans les années 60 réunit à l’origine le RU, le Danemark, la Norvège, la Suède, le
Portugal, l’Autriche et la Suisse. Elle disparaît en 1992.
Avec la fin de la guerre froide, les institutions régionales vont se transformer et se multiplier,
ayant des vocations économiques.
Le conseil des États de la Baltique réunit les pays riverains. Il existe de même une organisation
réunissant les pays riverains de la Mer Noire, auxquels s’ajoutent la Grèce et l’Albanie.
Le GUAM rassemble la Géorgie, l’Ukraine, l’Azerbaïdjan et la Moldavie. Ces pays alliés font
front commun contre la Russie, qu’ils redoutent. Ils veulent également favoriser la libre circulation
du pétrole autour de la mer Caspienne et de la Mer Noire.
D’autres institutions ont des vocations pan-européennes, visant à rassembler tous les pays
d’Europe.
La première fait apparition en 1975 lors de la conférence d’Helsinki sur la sécurité et la
coopération en Europe. Seule l’Albanie refuse et l’URSS, les Etats-Unis et la Canada s’ajoutent à
tous les pays européens, faisant que ces institutions dépassent l’Europe. En 1995, elle change de
nom et devient l’Organisation sur la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE)
Dernière institution, l’UE est une association bien plus ambitieuse. Elle ne correspond pas au
continent européen même si elle l’englobe en partie. Et ces critères d’appartenance sont autres que
territoriaux puisqu’ils sont politiques et économiques ce qui fait que l’on dépasse le cadre
géographique conventionnel.
La multiplication des institutions ne facilite guère la délimitation de l’Europe et rend au contraire
l’identité européenne très floue, construisant une identité à géométrie variable.
Les limites de l’Europe sont difficiles à fixer tant au niveau géographique, qu’au niveau politique
et institutionnel. L’identité européenne reste floue et l’Europe diverse.
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