Le développement local repose sur le renforcement du tissu économique et social. Il ne peut se construire que si la population et les acteurs du territoire sont eux même porteurs d'une ambition et capables de se projeter dans l'avenir. Ainsi, la politique du développement local nécessite l'accompagnement technique et le soutien financier des démarches et des projets menés dans le territoire. Les différentes réformes initiées et mises en œuvre n'ont pas conduit le développement local algérien aux résultats escomptés. Afin d'instaurer une dynamisation de l'économie locale susceptible de relancer le processus de ce développement ; l'état a décidé de mettre en œuvre un programme d'investissement d'appui à la relance. Et c'est en ce sens que s'est traduit en l'an 2000, pour le secteur de l'agriculture, la mise en oeuvre d 'un Plan National de Développement Agricole (PNDA). Ses promoteurs le présentent comme une réponse à la fragilité structurelle de l'agriculture, maintes fois soulignée dans les diagnostics : faible productivité, instabilité des productions, forte dépendance au climat, retard dans la modernisation des exploitations, chômage et pauvreté, surtout, dans le milieu rural. L'exemple d'étude que nous proposons d'analyser portera sur la Daïra des issers. Le choix de ce territoire n'est naturellement pas fortuit, car il renferme tout les facteurs naturels et humains favorables à l'installation d'une agriculture intense et diversifiée. De part la fertilité de ses terres et ses potentialités hydriques importantes ; la Daïra des Issers doit rendre compte, normalement d'un cas pilote pour Le développement local. Hormis les problèmes de la protection de l'environnement et du fonctionnement du territoire, La situation de l'emploi s'est fortement dégradée ces dernières années au point ou la Daïra enregistre des taux de chômage élevés qui dépassent 30% dans la majorité de ses communes (Direction du secteur agricole de Boumerdès 2004). A ces contraintes, s'ajoutent celles relatives aux effets négatifs des différentes opérations de restructuration agricole, au problème de gestion des eaux qui est à l'origine de la réduction de la surface agricole irriguée et aussi celles ayant trait aux les contraintes bureaucratiques, freinant ainsi toute réalisation de projets d'investissement. De plus, la faible possibilité de création d'emplois, par rapport à la demande, constitue la contrainte majeure à la satisfaction du volume important des demandeurs d'emplois. Les postes d'emplois crées annuellement sont de l'ordre de 70% des emplois à caractère temporaire (DSA de Boumerdès). Il devient, donc, nécessaire que des actions urgentes soient mises en place pour promouvoir un développement économique productif et créateur de poste de travail afin d'améliorer la situation de l'emploi. C'est dans ce décor, et à travers l'effort budgétaire de l'Etat en faveur des différents secteurs économiques, notamment, celui alloué à l'agriculture, que notre étude contribuera à voir le degré du développement local, et par la suite, repérer la place que prend l'agriculture dans ce développement.