De plus, diverses difficultés sur le plan de l'évolution du langage, de l'expression verbale,
des fonctions cognitivo-verbales ainsi que la compréhension leur sont attribuées. Par
conséquent, des services doivent être apportés à l'enfant dysphasique afin qu'il puisse évoluer
en classe présentant une pédagogie adaptée à sa clientèle. Cette identification au Québec est
assurée par l'orthophoniste à qui la tâche sera de poser un diagnostic, les huit qui suivent sont
ceux acceptés à l'heure actuelle (MEQ 2000) :
1. aphasie congénitale ou de développement;
2. syndrome dysphasique de type surdité verbale;
3. syndrome dysphasique de type sémantique-pragmatique;
4. syndrome dysphasique de type syntaxique-phonologique;
5. syndrome dysphasique de type lexical-syntaxique;
6. syndrome dysphasique de type dyspraxique;
7. syndrome dysphasique affectant la programmation phonologique;
8. troubles sévères de langage atypique
2. Différentes formes de la dysphasie
Bien que l'on reconnaisse huit diagnostics dans la province, cinq affectent plus
généralement les enfants. D'après Buttiens dans Desharnais (1994), il est tout possible de les
résumer de façon assez simple. En synthétisant le tout, nous avons le problème au niveau du
décodage des sons du langage (agnosie verbale), de compréhension et d'expression des mots
(déficit phonologique-syntaxique), compréhension des questions et messages étant hors-
contexte (lexical-sémantique), traitement du message verbal (sémantique-pragmatique) et
finalement du côté moteur avec les mouvements et gestes articulatoires à l'émission des sons
(praxique). Cela brosse le tableau des différentes formes que peut prendre la dysphasie, ce
qui rend évidemment compte de la confusion et de la difficulté à se prononcer de façon la
plus juste possible sur un diagnostic. De plus, les troubles ne se manifestent pas tous de la
même façon et ni avec le même niveau de sévérité (Buttiens 1994 dans Desharnais). Selon le
constat que pose Lemay (2001), il serait extrêmement difficile d'établir un diagnostic