En 1978, Deng Xiaoping remplace Mao. Pour sortir le pays de la précarité
économique, il opte pour l’économie de marché. Il limite donc le contrôle de
l’Etat sur l’économie et adopte certains principes libéraux. Toutefois, la Chine
reste officiellement communiste.
Deng Xiaoping lance la politique des Quatre modernisations (1978-1979):
1. Modernisation de l’agriculture : l’usage libre et individuel de la terre
pour les paysans est rétabli.
2. Modernisation de l’industrie : quatre Zones Economiques Spéciales
(ZES) sont créées. Dans ces zones, les FTN étrangères peuvent créer des
filiales, avec des avantages fiscaux. Elles amènent avec elles des IDE,
mais aussi des innovations technologiques. Par la suite, le nombre de
ZEE va augmenter rapidement en Chine. En 1988, toutes les villes du
littoral chinois sont transformées en ZEE, puis en 1990, toutes les villes
des régions frontalières.
3. Modernisation du commerce : le libre-échange se développe. Dans les
ZES, les FTN étrangères peuvent importer et exporter sans droits de
douane. La RPC fabrique de plus en plus de produits manufacturés
destinés à l’exportation.
4. Modernisation de la société : c’est en 1979 qu’est lancée la politique de
l’enfant unique dans le but de stabiliser la croissance démographique et
d’améliorer le niveau de vie des Chinois.
Dès lors, la RPC est dans une situation paradoxale à cheval entre socialisme et
libéralisme. Le PCC donne un nom officiel à cette doctrine en 1992 :
l’économie socialiste de marché.
La deuxième puissance économique mondiale :
Grâce à la création des ZES, la Chine devient l’atelier du monde dans les
années 1990. De nombreuses FTN font des délocalisations ou des sous-
traitances en Chine. Rapidement, le pays domine la production industrielle
mondiale de produits bas de gamme.
L’arrivée des IDE relance la croissance économique chinoise qui connaît des
taux d’environ 10% par an depuis 1980. En 1993, la Chine connait un record
mondial : 13% de croissance. Une classe moyenne de plusieurs millions de
personnes voit le jour.
Grâce à sa croissance spectaculaire, la Chine devient un acteur important de la
gouvernance économique mondiale. En 1999, elle fait partie des fondateurs du
G20 et en 2001, elle entre à l’OMC. Du coup, elle a une participation active
dans les principales organisations économiques qui promeuvent le libéralisme,
ce qui, à nouveau, jure avec son communisme de façade.
En 2010, la RPC devient la deuxième puissance économique mondiale. Dès
2011, elle est le premier exportateur mondial et le deuxième importateur. Son
économie est donc en excédent, ce qui lui permet de prêter de l’argent aux
autres pays. Aujourd’hui la Chine est appelée le créancier du monde.
Les Firmes Transnationales chinoises sont de plus en plus nombreuses et
puissantes. Elles commencent à se délocaliser vers le reste du monde, en
particulier en Afrique et dans les autres pays du Sud. Elle est aujourd’hui un
important émetteur d’IDE.
Malgré ces succès économiques, la Chine demeure un des pays les plus
inégalitaires au monde. Son PIB est exceptionnel, mais son IDH reste très
moyen.