une large consultation à la section technique. Celle-ci a d’abord,
établi un état des lieux avec les données relatives à la situation
sanitaire de la Tunisie, aux dépenses de santé et aux régimes
d’assurance-maladie.
Le Comité a écouté les points de vue d’un certain nombre
de responsables de la discipline médicale, celle-ci ayant été
évoquée tant au point de vue technique, que financier et éthique.
C’est à partir de cette consultation, que le Comité a choisi
de consacrer la 3ème Conférence annuelle, ouverte au public, à ce
sujet, ce qui lui a permis d’écouter des compétences médicales
et non médicales. Le débat qui s’est instauré, les diverses
approches qui s’y sont développées ont contribué à une
meilleure connaissance du thème et ont été l’objet de la réponse
à la saisine de monsieur le Ministre de la Santé publique.
Quelle est la problématique ?
Comme nous l’avons mentionné, la pérennité du droit à la
santé étant tributaire d’une triple spirale :
a) celle du progrès ;
b) celle des coûts ;
c) celle de la demande.
Il est évident, qu’il n’est possible pour aucune économie,
pour aucun système de santé de s’ouvrir à tous les progrès et ses
applications, d’en assumer le coût et faire bénéficier tous ceux
qui s’estiment en situation d’y prétendre.
Aussi, deux attitudes, devant une telle situation :
1°-/ Accepter la contrainte financière et décider
d’adapter les possibilités diagnostiques et thérapeutiques aux
ressources disponibles tout en fixant des critères de choix, ce qui
risque de soulever des problématiques d’éthique, de
responsabilité, de solidarité, d’équité, et de limite au droit à la
santé. 2°-/ Rechercher à partir du progrès technologique et
thérapeutique, l’inflation des coûts et de la demande la solution
pour pouvoir les maîtriser et adopter des attitudes dans le respect
des règles fondamentales de l’éthique des soins.
S’agissant de la spirale du progrès, l’on ne peut, ne pas
recourir aux nouvelles techniques d’exploration, de traitement,