Nouvelle preuve que le lait de vache
augmenterait le risque de diabète de type 1
Une nouvelle étude montre que les protéines de lait augmentent le risque de diabète
chez les jeunes enfants.
Il s'agit cette fois d'une étude d'intervention et non plus d'une relation statistique.
Jacques Robert - Mardi 13 Mars 2012
Après la récente diffusion du magazine d'enquête "C'est notre affaire" sur France 5 présenté
par Claire Fournier sur le thème du lait, Thierry Souccar avait réagi au manque de sérieux et au
caractère partisan de la mise en scène qui faisait la part belle à des experts (ou présentés
comme tels) brillant plus par leurs conflits d'intérêts que par leur connaissance du sujet (voir la
lettre de Thierry Souccar en cliquant ici).
Une nouvelle étude vient contredire l'expert ci par France 5, le Dr Tounian, qui dans cette
émission affirme que le lait de vache n'a aucune responsabilité dans le risque de diabète. Il s'agit
d'une étude d'intervention menée par des chercheurs finlandais. Elle montre que les formules
de lait infantile à base de lait de vache augmentent le risque de réactions auto-immunes,
prémices au développement du diabète de type 1.
Dans cette étude, intitulée "FINDIA", les chercheurs ont suivi 1.113 enfants Finlandais entre le
15 Mai 2002 et le 22 Novembre 2005. Tous les enfants suivis présentaient des gènes HLA qui
augmentaient leur susceptibilité génétique au développement du diabète de type 1, un diabète
qui apparaît généralement dans l'enfance (avant l'âge de 10 ans) et qui se caractérise par la
production d'auto-anticorps qui s'attaquent aux cellules du pancréas, empêchant alors la
production d'insuline, nécessaire pour maintenir un taux de sucre normal dans le sang. Le
traitement consiste en l'utilisation d'insuline pharmaceutique, à vie.
Les enfants ont été assignés de manière randomisée (au hasard) et en double-aveugle (ni les
enfants ni les médecins ne savaient qui recevait l'une ou l'autre des interventions) à recevoir
pendant les 6 premiers mois de vie soit :
Une formule standard à base de lait de vache
Une formule à base de whey hydrolysée
Une formule à base de whey exempte d'insuline bovine
La whey est une protéine laitière (protéine de petit lait, lactosérum), présente à 20% dans le lait,
les 80% restants sont représentés par la caséine. Le processus d'hydrolyse consiste à couper
les protéines en petits morceaux, comme si elles étaient prédigérées. Cette technique a
plusieurs avantages et permet notamment de diminuer les risques d'allergies, les protéines
n'ayant plus la même forme. Les chercheurs avaient déjà montré qu'une formule de caséine
hydrolysée diminuait le risque de réaction auto-immune comparativement à la caséine intacte.
À 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans et 3 ans, les chercheurs ont évalué l'état de santé des enfants et
ont mesuré la présence d'auto-anticorps dirigés contre l'insuline ou d'autres protéines
annonciatrices du développement de la réaction immunitaire à l'origine du diabète de type 1.
Résultats : Comparativement à la formule classique à base de lait de vache, l'utilisation de la
whey hydrolysée a diminué le risque d'auto-immunité de 25% et l'utilisation de whey sans
insuline bovine a diminle risque de 61%. Cette étude confirme, après de nombreuses autres
conduites depuis plus de vingt ans, que les protéines laitières jouent un rôle dans la réponse
immunitaire naturelle et peuvent présenter des dangers pour la santé, comme le souligne
Thierry Souccar dans son livre "Lait, Mensonges et Propagande".
Ce qui ne va pas dans les produits laitiers : les produits laitiers sont soupçonnés depuis
longtemps de poser un certain nombre de problèmes et notamment d'augmenter les risques de
maladie auto-immune, de cancer de la prostate chez l'homme, de cancer des ovaires chez la
femme, de maladie de Parkinson dans les deux sexes. Mais c'est aussi le contraste entre les
bénéfices annoncés par la consommation de produits laitiers et la réalité qui pose problème.
Notamment, un régime riche en laitages ou en calcium laitier pourrait certes réduire le risque de
cancer colorectal mais ne protège pas des fractures ou de l'ostéoporose. Les raisons pour
lesquelles les produits laitiers pourraient être nocifs sont multiples. Consommés à raison de
3 ou 4 par jour et plus, les laitages apporteraient notamment trop de pesticides (laitages
entiers), de protéines antigéniques, de calcium, d'hormones (estrogènes, insuline) et de facteurs
de croissance. Dans cette étude c'est l'insuline bovine qui est identifiée comme facteur
contributeur au développement du diabète de type 1. L'insuline bovine est naturellement
présente dans le lait et a comme caractéristique d'être très proche structurellement de l'insuline
humaine, ne différant que par trois acides aminés. Cette faible distinction pourrait être à
l'origine d'une réaction immunitaire croisée : l'organisme reconnaîtrait dans un premier temps
l'insuline bovine comme antigénique et tenterait donc de la détruire. Puis, le système
immunitaire finirait par confondre l'insuline bovine humaine et l'insuline humaine pour
s'attaquer à nos propres cellules et engendrer plus tard le diabète de type 1. Pour les jeunes
enfants, l'allaitement maternel est celui qui convient le mieux. Des études ont notamment
montré que l'allaitement améliore le développement mental des enfants, diminue le risque
d'asthme, diminue le risque de troubles du comportement, améliore les défenses immunitaire
et diminue les allergies. Des différences peut-être explicables par les nombreuses distinctions
nutritionnelles entre le lait maternel humain et le lait de vache : voir le comparatif. Par ailleurs,
les mères qui allaitent peuvent également en faire bénéficier leur santé (à lire ici).
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