les protéines en petits morceaux, comme si elles étaient prédigérées. Cette technique a
plusieurs avantages et permet notamment de diminuer les risques d'allergies, les protéines
n'ayant plus la même forme. Les chercheurs avaient déjà montré qu'une formule de caséine
hydrolysée diminuait le risque de réaction auto-immune comparativement à la caséine intacte.
À 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans et 3 ans, les chercheurs ont évalué l'état de santé des enfants et
ont mesuré la présence d'auto-anticorps dirigés contre l'insuline ou d'autres protéines
annonciatrices du développement de la réaction immunitaire à l'origine du diabète de type 1.
Résultats : Comparativement à la formule classique à base de lait de vache, l'utilisation de la
whey hydrolysée a diminué le risque d'auto-immunité de 25% et l'utilisation de whey sans
insuline bovine a diminué le risque de 61%. Cette étude confirme, après de nombreuses autres
conduites depuis plus de vingt ans, que les protéines laitières jouent un rôle dans la réponse
immunitaire naturelle et peuvent présenter des dangers pour la santé, comme le souligne
Thierry Souccar dans son livre "Lait, Mensonges et Propagande".
Ce qui ne va pas dans les produits laitiers : les produits laitiers sont soupçonnés depuis
longtemps de poser un certain nombre de problèmes et notamment d'augmenter les risques de
maladie auto-immune, de cancer de la prostate chez l'homme, de cancer des ovaires chez la
femme, de maladie de Parkinson dans les deux sexes. Mais c'est aussi le contraste entre les
bénéfices annoncés par la consommation de produits laitiers et la réalité qui pose problème.
Notamment, un régime riche en laitages ou en calcium laitier pourrait certes réduire le risque de
cancer colorectal mais ne protège pas des fractures ou de l'ostéoporose. Les raisons pour
lesquelles les produits laitiers pourraient être nocifs sont multiples. Consommés à raison de
3 ou 4 par jour et plus, les laitages apporteraient notamment trop de pesticides (laitages
entiers), de protéines antigéniques, de calcium, d'hormones (estrogènes, insuline) et de facteurs
de croissance. Dans cette étude c'est l'insuline bovine qui est identifiée comme facteur
contributeur au développement du diabète de type 1. L'insuline bovine est naturellement
présente dans le lait et a comme caractéristique d'être très proche structurellement de l'insuline
humaine, ne différant que par trois acides aminés. Cette faible distinction pourrait être à
l'origine d'une réaction immunitaire croisée : l'organisme reconnaîtrait dans un premier temps
l'insuline bovine comme antigénique et tenterait donc de la détruire. Puis, le système
immunitaire finirait par confondre l'insuline bovine humaine et l'insuline humaine pour
s'attaquer à nos propres cellules et engendrer plus tard le diabète de type 1. Pour les jeunes
enfants, l'allaitement maternel est celui qui convient le mieux. Des études ont notamment
montré que l'allaitement améliore le développement mental des enfants, diminue le risque
d'asthme, diminue le risque de troubles du comportement, améliore les défenses immunitaire
et diminue les allergies. Des différences peut-être explicables par les nombreuses distinctions
nutritionnelles entre le lait maternel humain et le lait de vache : voir le comparatif. Par ailleurs,
les mères qui allaitent peuvent également en faire bénéficier leur santé (à lire ici).
Téléchargez en Word