QUESTIONNAIRE
1ère partie : Plan/Structure du cours
a) nombre d’heures de cours consacrées à la première guerre mondiale ;
(quel pourcentage cela représente-t-il par rapport à votre volume global
d’heures annuelles).
Le chapitre « La Première Guerre mondiale et ses conséquences » représente environ 9
heures de cours sur 60h soit environ 15 % du volume d’heures annuelles.
Le thème est abordé en début de 6ème (dernière année du secondaire) avec des élèves de
l’enseignement secondaire général.
Les élèves ne disposent pas d’un manuel mais ils reçoivent un dossier de documents et
utilisent un atlas historique pour certains points du chapitre.
b) plan du ou des chapitres consacrés à la guerre (précisez le volume horaire
consacré à chaque partie).
A. Les causes de la guerre (1h30)
Causes juridiques, économiques, politiques, militaires, psychologiques.
B. Les événements (1h30)
1. Le fait initiateur, le déclenchement du conflit
2. Les étapes du conflit sur le front occidental
C. Les caractéristiques du conflit (3h)
1. La durée
2. L’extension géographique
3. Une guerre « totale » avec des caractéristiques nouvelles et/ou inhabituelles
D. Les conséquences de la guerre (3h)
1. Les traités de paix
2. Les transformations territoriales
3. Les conséquences démographiques
4. Les conséquences économiques et sociales
2ème partie : Contenu des séquences de cours sur les thèmes suivants :
a) les causes de la guerre.
Les causes sont abordées dans le premier point du chapitre.
Dans un premier temps, les élèves sont invités à prendre connaissance de l’Article 231
du Traité de Versailles qui attribue la responsabilité du conflit à l’Allemagne et à ses
alliés. Il leur est proposé de faire un travail critique sur cette cause juridique
« unique » (responsabilité attribuée a posteriori, contexte de la rédaction et de la
signature du traité) pour constater que l’on ne peut se contenter de cette seule cause.
L’accent est mis ensuite sur les causes multiples du conflit et plus particulièrement sur
les aspects politiques, militaires et psychologiques :
- causes politiques internes : des états (la Russie et l’Autriche-Hongrie) connaissent
des difficultés internes (contestation du pouvoir, mouvement nationalistes) et la
guerre peut être un moyen de renforcer la cohésion nationale.
- causes politiques externes : rivalités entre puissances, mouvement des nationalités
(mouvements d’indépendance, volonté d’expansion et de conquête de « l’espace
vital », pangermanisme et panslavisme, le problème des Balkans), expansion et
rivalités coloniales.
- causes militaires : course aux armements et système des alliances qui lie et oppose
les grandes puissances européennes.
- causes psychologiques : nationalisme/sentiment de supériorité, volonté de revanche,
crainte de l’enfermement, action de la propagande et conditionnement des
populations.
Documents utilisés
R. REMOND, Les origines de la guerre, dans : Introduction à l’histoire de notre temps.
III. Le XXe siècle de 1914 à nos jours, Paris, 1989, pp. 13-18. Cet extrait fait l’objet
d’une lecture et d’un résumé préalables par les élèves en préparation de la partie du
cours consacré aux origines de la guerre.
Première Guerre mondiale (1914-1918), Systèmes d’alliances, Guerres balkaniques,
dans : W. DEVOS et R. GEIVERS, Atlas historique Erasme, Namur, 1988, pp. 68-69.
Des sources fournies (cfr. Annexe 1)
b) les événements clés du conflit.
Les événements sont abordés dans la deuxième partie du chapitre et sont traités en deux
temps.
1. Le fait initiateur / le déclenchement du conflit
Document utilisé et méthodologie
Les élèves disposent d’un tableau chronologique des événements du 28 juin 1914
jusqu’au 15 août 1914. L’accent est mis dans son exploitation sur le jeu des alliances
et les déclarations de guerre successives pour montrer comment on passe d’un conflit
« local » entre l’Autriche-Hongrie et la Serbie à un conflit généralisé.
A cette occasion, on rappelle le statut international de la Belgique depuis 1831 :
neutralité imposée et garantie par les cinq grandes puissances. La Belgique n’est
donc en principe pas concernée par le conflit. Dans ce contexte, on évoque
l’ultimatum allemand à la Belgique et l’application du plan Schlieffen.
2. Les étapes du conflit
L’accent est mis sur les étapes du conflit sur le front occidental.
- La guerre de mouvement : application du plan Schlieffen, occupation de la majeure
partie de la Belgique et du Nord-Est de la France. Arrêt de la progression allemande :
bataille de la Marne et bataille de l’Yser. L’accent est mis plus particulièrement sur
la bataille et les inondations de l’Yser qui permettent à l’armée belge de stopper
l’avance des armées allemandes.
- La guerre de positions / de tranchées : stabilisation du front sur une ligne continue
de la Mer du Nord à la frontière suisse. Guerre d’usure, échec des offensives pour
tenter de rompre le front et reprendre la guerre de mouvement. Deux batailles sont
plus particulièrement évoquées : Verdun et l’offensive britannique à Passendaele. La
situation particulière de l’armée belge est évoquée : installation derrière les
inondations de l’Yser et refus du roi Albert Ier de participer aux offensives franco-
britanniques trop coûteuses en vies humaines.
- L’année 1917, un « tournant » dans la guerre : les belligérants sont épuisés (ex. : les
mutineries dans l’armée française), effondrement de la Russie, entrée en guerre des
USA.
- La reprise de la guerre de mouvement et la fin de la guerre : offensive et succès
initial de l’Allemagne, contre-offensive des Alliés et armistice sur le front occidental.
NB. Le roulement des événements fait l’objet en complément d’un travail réalisé par
les élèves (voir ci-dessous la partie consacrée à la dimension nouvelle du conflit).
Documents utilisés
- un tableau des événements distribué aux élèves.
- Front occidental dans : W. DEVOS et R. GEIVERS, op. cit., p.69.
- Une carte du plan Schlieffen et son exécution extraite de : J.-J. BECKER, La Première
Guerre mondiale, Paris, 2003, p. 84
- Une carte du front belge en 1916 extraite de : Vie et mort dans les tranchées de la
Première Guerre mondiale. Dossier pédagogique réalisé par le Service éducatif du
Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, Bruxelles, 1998, p. 19.
c) les acteurs clés du conflit .
Ils sont mentionnés (Albert Ier, Guillaume II, Nicolas II, Pétain, Foch, François-
Ferdinand d’Autriche, Schlieffen, etc.) dans les différentes parties du chapitre mais ne
font pas l’objet d’une étude particulière.
d) la dimension nouvelle du conflit par rapport aux guerres précédentes: (une
guerre totale : mobilisation humaine industrielle économique idéologique -
durée).
Cet aspect est traité dans la troisième partie du chapitre et est basé sur un travail
personnel de synthèse réalisé par les élèves. Ce travail leur permet de développer la
partie consacrée aux événements et de traiter la question des aspects nouveaux du conflit
(voir questionnaire en annexe 2).
La vidéo « Le Siècle des hommes : 2. Le champ d’honneur (14-18) » est visionnée en
classe. Le travail est réalisé à domicile.
Ce travail fait l’objet d’une évaluation en classe (voir un exemple de questionnaire en
annexe 3)
Dans la partie du travail consacrée aux caractéristiques de la guerre, l’accent est mis sur
deux aspects : la « vie quotidienne » dans les tranchées et la guerre « totale » qui
présente des caractéristiques nouvelles et inhabituelles.
Documents utilisés
- Une vidéo : Le Siècle des hommes : 2. Le champ d’honneur (14-18), RTBF, 1996.
- R. REMOND, Introduction à l’histoire de notre temps. 3. Le XXème siècle de 1914 à
nos jours, Paris 1989, pp. 18-29.
- Un tableau des pays engagés dans la guerre, un tableau des mobilisés et des pertes dans
les pays belligérants, quelques témoignages sur la vie dans les tranchées (voir annexe 4)
e) Traités de paix - conséquences immédiates et à long terme.
Cet aspect est abordé dans la dernière partie du chapitre consacrée aux conséquences de
la guerre.
1. Les traités de paix
Le traité de Versailles (contenu et conséquences) est analyen classe. Les autres
traités sont mentionnés.
Le contenu du traité : clauses territoriales, militaires, économiques (les réparations)
Conséquences du traité et influence ultérieure sur les relations internationales :
volonté de punir et d’affaiblir les vaincus, le problème des réparations, un traité
négocié par les vainqueurs et imposé au vaincu (« diktat » et volonté de revanche).
2. Les transformations territoriales
Comparaison de la situation de l’Europe en 1914 et après les traités de paix :
transformations territoriales, augmentation du nombre d’états, volonté double et
parfois contradictoire de punir les vaincus et d’appliquer le principe de la liberté des
peuples à disposer d’eux-mêmes.
3. Les conséquences démographiques et humaines
Importance des pertes : tués et blessés
Baisse de la natalité
Conséquences à moyen et long terme : prise en charge des invalides (traité dans les
conséquences économiques et sociales), déséquilibres dans la pyramide des âges
classes creuses »), perte de vitalité de la population, manque de main d’œuvre, etc.
4. Les conséquences économiques et sociales
Economiques :
- le problème des réparations
- l’endettement des états
- l’importance des destructions et les coûts liés à la reconstruction
- la prise en charge des invalides, des veuves et des orphelins
Sociales :
- l’émancipation des femmes
- le poids des anciens combattants
- la prise en charge et la réinsertion des invalides.
Documents utilisés
- Des extraits du Traité de Versailles
- Des cartes de l’Europe en 1914 et en 1919
- Des pyramides des âges de la France en 1901, 1931 et 1961, un tableau de l’évolution
du taux de natalité dans plusieurs pays européens (voir annexe 7)
- Un tableau des mobilisés et des tués et disparus dans les principaux pays belligérants
(voir annexe 4)
- Des photos de la ville d’Ypres détruite (voir annexe 5)
- Des documents concernant l’indemnisation d’un blessé et invalide de guerre français et
un extrait d’un ouvrage de Joseph Roth (voir annexes 4 et 6)
ANNEXE 1
Traité de Versailles. Art. 231. Les gouvernements alliés et associés déclarent et l'Allemagne reconnaît que
l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les
dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre
qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés.
"Oui, je crois en cette race, la plus grande des races gouvernantes que le monde ait jamais connues, en
cette race anglo-saxonne, fière, tenace, confiante en soi, résolue, que nul climat, nul changement ne peut
abâtardir et qui, infailliblement, sera la force prédominante de la future histoire de la civilisation. Et je
crois en l'avenir de cet empire large comme le monde, dont un Anglais ne peut parler sans un frisson
d'enthousiasme."
(A. CHAMBERLAIN, Londres, novembre 1895).
On peut dire que dans le monde moderne, les Français sont encore les représentants éminents, et peut-être
les seuls, de la race chevaleresque et que les Allemands sont les représentants éminents, et peut-être les
seuls, de la race des dominateurs. Et c'est pour cela que nous ne nous abusons pas quand nous croyons que
tout un monde est intéressé dans la résistance de la France aux empiètements allemands et que tout un
monde périrait avec nous. Et que ce serait le monde même de la liberté.
(Ch. PEGUY, Notre Patrie, 1905).
Quelle situation pitoyable que la nôtre, si l'on considère que pas moins de 25 millions d'Allemands, c'est-
à-dire 28% de la race, vivent au-delà des limites de l'empire allemand (...) Qui pourrait empêcher 87
millions d'hommes de former un empire, s'ils en faisaient le serment? Nous, Allemands, nous comptons
avec de plus grands chiffres que les peuples romans (...) Quelqu'un doit faire de la place : ou les Slaves de
l'Ouest et du Sud, ou bien nous! Comme nous sommes les plus forts, le choix ne sera pas difficile (...) La
population allemande augmente d'un million annuellement. Nous devons faire de la place pour ce million
(...)
(O.R. TANNENBERG, GroßDeutschland, s.l., 1911. Trad. L. GOTHIER et A. TROUX, Recueils de
textes d'histoire V, Liège-Paris, 1969, p. 116-119).
Traité de la Triple Alliance. Art. 2. Dans le cas l'Italie, sans provocation directe de sa part, serait
attaquée par la France pour quelque motif que ce soit, les deux autres parties contractantes seront tenues
de prêter à la partie attaquée secours et assistance avec toutes leurs forces. Cette même obligation
incombera à l'Italie dans le cas d'une agression non directement provoquée de la France contre
l'Allemagne.
A cette époque (1895), deux nécessités apparaissaient : la nécessité tactique d'une flotte de combat, si
vraiment nos aspirations tendaient à jouer un rôle sur mer ... d'autre part, la nécessité politique de créer
une flotte de protection pour les intérêts maritimes allemands ... Le maintien de notre commerce
d'exportation, à défaut d'une puissance maritime nationale, dépendait du bon vouloir des étrangers, c'est-à-
dire des concurrents.
(Mémoires du Grand amiral von Tirpitz).
Le développement qu'atteindra la flotte allemande est très inquiétant ... les caractéristiques de la flotte
allemande montrent qu'elle a été construite en vue d'une action agressive et offensive de la plus grande
envergure dans la mer du Nord ou de l'Atlantique septentrional.
(Déclaration de W. Churchill, 1912).
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