ANNEXE 1
Traité de Versailles. Art. 231. Les gouvernements alliés et associés déclarent et l'Allemagne reconnaît que
l'Allemagne et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les
dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre
qui leur a été imposée par l'agression de l'Allemagne et de ses alliés.
"Oui, je crois en cette race, la plus grande des races gouvernantes que le monde ait jamais connues, en
cette race anglo-saxonne, fière, tenace, confiante en soi, résolue, que nul climat, nul changement ne peut
abâtardir et qui, infailliblement, sera la force prédominante de la future histoire de la civilisation. Et je
crois en l'avenir de cet empire large comme le monde, dont un Anglais ne peut parler sans un frisson
d'enthousiasme."
(A. CHAMBERLAIN, Londres, novembre 1895).
On peut dire que dans le monde moderne, les Français sont encore les représentants éminents, et peut-être
les seuls, de la race chevaleresque et que les Allemands sont les représentants éminents, et peut-être les
seuls, de la race des dominateurs. Et c'est pour cela que nous ne nous abusons pas quand nous croyons que
tout un monde est intéressé dans la résistance de la France aux empiètements allemands et que tout un
monde périrait avec nous. Et que ce serait le monde même de la liberté.
(Ch. PEGUY, Notre Patrie, 1905).
Quelle situation pitoyable que la nôtre, si l'on considère que pas moins de 25 millions d'Allemands, c'est-
à-dire 28% de la race, vivent au-delà des limites de l'empire allemand (...) Qui pourrait empêcher 87
millions d'hommes de former un empire, s'ils en faisaient le serment? Nous, Allemands, nous comptons
avec de plus grands chiffres que les peuples romans (...) Quelqu'un doit faire de la place : ou les Slaves de
l'Ouest et du Sud, ou bien nous! Comme nous sommes les plus forts, le choix ne sera pas difficile (...) La
population allemande augmente d'un million annuellement. Nous devons faire de la place pour ce million
(...)
(O.R. TANNENBERG, GroßDeutschland, s.l., 1911. Trad. L. GOTHIER et A. TROUX, Recueils de
textes d'histoire V, Liège-Paris, 1969, p. 116-119).
Traité de la Triple Alliance. Art. 2. Dans le cas où l'Italie, sans provocation directe de sa part, serait
attaquée par la France pour quelque motif que ce soit, les deux autres parties contractantes seront tenues
de prêter à la partie attaquée secours et assistance avec toutes leurs forces. Cette même obligation
incombera à l'Italie dans le cas d'une agression non directement provoquée de la France contre
l'Allemagne.
A cette époque (1895), deux nécessités apparaissaient : la nécessité tactique d'une flotte de combat, si
vraiment nos aspirations tendaient à jouer un rôle sur mer ... d'autre part, la nécessité politique de créer
une flotte de protection pour les intérêts maritimes allemands ... Le maintien de notre commerce
d'exportation, à défaut d'une puissance maritime nationale, dépendait du bon vouloir des étrangers, c'est-à-
dire des concurrents.
(Mémoires du Grand amiral von Tirpitz).
Le développement qu'atteindra la flotte allemande est très inquiétant ... les caractéristiques de la flotte
allemande montrent qu'elle a été construite en vue d'une action agressive et offensive de la plus grande
envergure dans la mer du Nord ou de l'Atlantique septentrional.
(Déclaration de W. Churchill, 1912).