Niveau : Terminale S Thème : Agir Sous-thème : Économiser les ressources et respecter l’environnement Les polymères biodégradables Notions et Contenus : Nature de l’activité : Polymères naturels et synthétiques Activité documentaire et expérimentale Prérequis Définition d’un polymère. Écriture de la formule d’un polymère. Formule des esters. Objectifs spécifiques Objectifs Objectif transversal Connaissance Compétences exigibles Capacité disciplinaire Capacités transversales Obstacles prévisibles Mener une démarche expérimentale sur la biodégradabilité des polymères. Utiliser la dépolymérisation comme réaction de dégradation. Acquérir de l’autonomie en TP. Définition d’un matériau biodégradable. Pratiquer une démarche expérimentale pour déceler le caractère biodégradable d’un matériau. Extraire, organiser informations utiles. Communiquer à l’écrit. Écrire l’équation d’une réaction de dépolymérisation. et exploiter des Objectif de l’activité : Faire prendre conscience de l’intérêt de la biodégradabilité de produits usuels de consommation. Activité expérimentale : Ce couple, sensibilisé au problème des déchets à l’habitude d’acheter des pastilles qui peuvent être déposées dans le lave-vaisselle avec leur emballage hydrofilm 100% soluble et biodégradable. Le mari aimerait en savoir un peu plus sur ces matériaux biodégradables. Intrigué et intéressé, il voudrait savoir si la dégradation de ces emballages « fonctionnent » comme le chewing-gum révolutionnaire que sa femme a ramené des États-Unis. 1°) En liaison avec les connaissances acquises en SVT, proposer une (ou des) manipulations qui permettront d’expliquer pourquoi, avec cette nouvelle marque de pastille, il faut enlever l’emballage. 2°) Quelles sont les meilleures conditions de dégradation pour l’emballage biodégradable ? Activité documentaire : Document n° 1 : le premier chewing-gum biodégradable Question : Expliquer en quoi le chewing-gum REV7 ® est biodégradable. Document n° 2 : Pour empêcher l’accumulation des composés non dégradables dans la nature, il existerait deux solutions, actuellement objets de recherches : utiliser des souches microbiennes pouvant attaquer des produits jusque-là réputés indégradables ou développer des matériaux biodégradables par les souches communes. Un matériau est réputé biodégradable si des micro-organismes suffisent à le détruire. Des plastiques biodégradables, conçus à partir d’amidon de maïs ou de blé sont maintenant fabriqués à l’échelle industrielle ; utilisés, par exemple, pour les sacs poubelles. La dégradation de ces plastiques nécessiterait une durée de six à vingt quatre mois, sous terre ou dans l’eau, selon le taux d’incorporation d’amidon. En modifiant la composition et le processus de plastification, on obtient des caractéristiques techniques – densité, module d'élasticité, résistance à la traction, déformation, etc. – tout à fait comparables à celles des polymères traditionnels, d'origine pétrochimique. Dans le domaine agricole aussi, les matériaux biodégradables offrent d’incontestables avantages. Étant recyclables, incinérables et compostables, ils vont générer des sous-produits comme l’eau, du gaz carbonique et/ou du méthane, avec éventuellement production d’une nouvelle biomasse non toxique pour l’environnement. Mélangés à d’autres éléments fermentescibles, ils permettent d’obtenir du compost. Le handicap majeur des matériaux biodégradables reste leur prix de revient, 1, 2 à 3 fois supérieur à leurs concurrents d’origine pétrolière. Extrait du site académique http://www.ac-nancy-metz.fr/ Document n° 3 : temps de dégradation de quelques produits courants Produit Temps de dégradation Sac en amidon de maïs 3 semaines à 2 mois Sac plastique 450 ans Bouteille plastique 450 ans Document n° 4 : La biodégradabilité de la plupart des biopolymères est due à la présence de liaisons facilement fragmentables comme les liaisons esters ou amides conduisant à la formation de molécules simples et de résidus moléculaires de plus petite taille. Ces derniers sont assimilables par les microorganismes pour leur biosynthèse en libérant du CO2 et de l’eau. À l’opposé, les polymères pétrochimiques conventionnels comme le polyéthylène ou le polypropylène, dont le squelette carboné est constitué de liaisons covalentes C_C, requièrent beaucoup plus de temps pour leur dégradation. Les polyesters sont des polymères avec des liaisons fragmentables par les estérases largement présentes chez les organismes vivants suivant la réaction : R1 – COOR2 + H2O R1 – COOH + R2OH. La première étape est une hydrolyse des liaisons esters conduisant à la réduction de la masse molaire et à la formation de fragments de masse molaire peu élevée. La deuxième étape consiste à l’assimilation par les micro-organismes de ces fragments pour une minéralisation complète en formant CO2, H2O et de l’humus. D’après Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2006 10 (3), 185 – 196 Holy Nadia Rabetafika, Michel Paquot, Philippe Dubois Questions : À partir des quatre documents, répondre aux questions suivantes : 1°) En supposant que le chewing-gum REV7 ® et l’emballage biodégradable sont des polyesters, écrire l’équation de la réaction expliquant la biodégradabilité de ce chewing-gum et de cet emballage en utilisant les formules semi-développées. 2°) Construire une représentation montrant les étapes de la biodégradation du chewing-gum REV7 ® jusqu’à sa minéralisation complète.