
B) Les théories fondées sur les différences internationales de
technologie
a) Le cycle de vie du produit de Raymond Vernon -1966-
1. L’introduction du nouveau produit :
*Le produit est un bien de luxe
*La demande est peu sensible au prix
*La production se fait en courtes séries
*Les firmes sont peu nombreuses
*Le travail est qualifié
*Le capital quasi-absent
2. La croissance :
*Début de la concurrence
*Production de masse
*Nombre de firmes
important
3. La maturation :
*Concurrence de prix
*Production en grande série
*Travail peu qualifié
*Utilisation intense en capital
*Nombre de firmes diminue
4. Sénescence :
*La production est
progressivement
abandonnée par
toutes les firmes
b) Les vérifications empiriques
Les différentes étapes du cycle de vie du produit correspondent à des stratégies particulières de firmes pour approvisionner
les marchés, national et étranger. Mais ce schéma n’est valable que pour les firmes américaines et leur diffusion au monde
(années 60) : dans la première phase, toute production est tournée vers le marché intérieur puis commence à s’ouvrir dans
la phase de croissance pour finalement en phase de maturation s’exporter pour mieux rivaliser sur les autres continents. La
phase de sénescence se marquera par la l’augmentation des importations et la pénétration du marché intérieur.
On a vérifié que les entreprises bénéficiant le plus de R&D étaient souvent plus exportatrices. Mais tous les échanges ne
peuvent être rapportés à l’innovation (consommations intermédiaires), les déséquilibres nationaux persistent, et
importations et exportations coexistent dans de nombreuses firmes.
C) Les différences internationales dans le mode d’accumulation
du capital
*Jacques Mistral : néomarxiste : ce n’est pas le couple
dotation factorielle / spécialisation
qui régit les échanges selon lui
mais le couplet
hégémonie / diffusion inégale du régime d’accumulation
. L’économie dominante fixe donc les règles du jeu
à l’échange.
D) Les pôles de compétitivité
*Définition : un pôle de compétitivité est le résultat de relations privilégiées au sein de filières de production, en raison des
effets d’entraînement qu’exercent les entreprises en amont et en aval sur un créneaux donné. Donc ces pôles conduisent à
des spécialisations et à la nécessité d’importer et d’exporter. Cela conduit par la suite
E) La nouvelle théorie du commerce international
La nouvelle théorie du commerce internationale (depuis les années 70) se dresse contre les théories classiques du
commerce et en particulier contre le modèle HOS. Celui-ci n’est pas capable d’expliquer dans son intégralité les
phénomènes des échanges contemporains.
a) L’inadéquation des théories fondées sur les différences internationales des coûts
*Les facteurs de production : L’essentiel des échanges s’opèrent entre les nations les plus développées. Or celles-ci
possèdent des dotations en facteurs de production assez semblables.
*Le commerce international intra branches : cette partie du commerce internationale qui représente plus de 50% des
échanges entre pays développés aujourd’hui est totalement occultée.
b) Les fondements de la nouvelle théorie (Paul Krugman)
1. Les rendements d’échelle croissants
Les rendements d’échelle sont le lien existant entre les quantités produites et les coûts de production.
*Rendements constants : La théorie traditionnelle suppose les rendements d’échelle constants. Ce qui implique que la
spécialisation internationale ne dépend que de la dotation en facteurs de production (HOS) ou des différences des
techniques de production (Ricardo).
*Rendements croissants : la nouvelle théorie des économies d’échelle internes et externes par rapport à la firme.