(bronchioles). Le tableau est souvent superposable, d'autant qu'une maladie virale
des bronches peut déclencher une crise d'asthme...
Ailleurs, il n'y a pas de gêne respiratoire, les signes peuvent être considérés comme
sans rapport avec une maladie. Or, ils traduisent une atteinte chronique des
bronches et exposent à des complications avec crises sévères difficiles à traiter.
c. Reconnaître l'asthme à cet âge est difficile
On recherche " un terrain atopique " c'est-à-dire la notion chez l'enfant ou dans sa
famille de maladies allergiques: urticaire, eczéma, laryngite allergique, "rhume
des foins ", conjonctivite allergique, ou asthme. Mais on a pu appeler à tort "
asthme " chez un adulte toute maladie respiratoire chronique et la présence ou
l'absence d'antécédent allergique n'est qu'un argument, non une certitude.
On recherche une " hyperréactivité bronchique " qui est reconnue sur
l'amélioration rapide par un traitement spécifique de cette " sensibilité bronchique
" : salbutamol (Ventoline®) en pulvérisation ou nébulisation.
On recherche, pour l'éliminer, toute autre cause de bronchite sifflante. Chez le
nourrisson avant un an, il s'agit essentiellement de bronchiolite virale. Après un
an, il faut surtout craindre l'inhalation d'un corps étranger, qui imposerait un
transfert rapide pour le retirer par une bronchoscopie. En fait, l'argument le plus
fort est la répétition des bronchites sifflantes, et l'on admet qu'il suffit de trois "
bronchiolites " avant l'âge de deux ans pour parler d'asthme, sans préjuger de
son évolution.
2. Asthme de l'enfant
Il se rapproche de celui de l'adulte.
a. Signes cliniques
La crise avec sa dyspnée nocturne, l'impression de thorax gonflé, distendu, ne
pouvant que difficilement évacuer l'air inspiré, l'angoisse et l'obligation de se
mettre en position assise, est en général aisée à reconnaître. Les sifflements
sont audibles à l'auscultation ou à distance.
Mais chez un asthmatique connu, il est important de pouvoir reconnaître les tout
premiers signes qui annoncent la crise. Ce sont toujours les mêmes chez le même
enfant : écoulement nasal clair, toux sèche quinteuse, parfois douleurs abdominales
hautes. Le traitement adapté peut alors empêcher l'évolution naturelle vers
l'aggravation.
L'asthme d'effort peut aussi être prévu s'il est connu. La crise survient en règle à
la fin de l'effort (souvent le sport), et l'enfant doit savoir dans quelles
circonstances il se produit habituellement.
b. Le diagnostic