LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES PLAN PRESENTATION DU MARCHE DES MATIERES PREMIERES LES INSTRUMENTS DERIVES CAS PRATIQUE PRESENTATION GENERALE DU MARCHE DES MATIERES PREMIERES PRESENTATION DU MARCHE DES MATIERES PREMIERES Les matières premières, ou produits de base ou encore «commodités» :ensemble des produits de l'agriculture et des mines et des carrières, ainsi que ceux-ci se trouvent sous leur forme naturelle ou aient subi les transformations exigées par leur vente en quantités importantes sur le marché international. Les produits de base sont donc caractérisés par leur nature – végétale, animale ou. minérale. Certaines matières premières sont utilisées directement dans leur état de production pour satisfaire des besoins finaux: il s'agit des produits agricoles d'autoconsommation. Mais la plupart des matières premières sont destinées à subir un processus de transformation avant d'être consommées sous forme de produits manufacturés. La classification des matières premières On y trouvera des produits les plus divers, allant du cacao au pétrole, en passant par l’or et la banane. Les produits de l'agriculture regroupent: 1) les boissons tropicales – thé, café, cacao – à usage alimentaire; les fruits et légumes à usage alimentaire; 2) l'ensemble formé par le sucre – de betterave ou de canne –, les céréales – riz, blé, maïs –, les oléoprotéagineux – soja, colza et les fibres végétales à usage industriel – coton, lin, jute, chanvre, etc. 3) Les produits de l'élevage se composent des viandes. 4) Enfin, les produits miniers et de carrière regroupent les matériaux de construction, les produits transformés par l'industrie chimique et métallurgique, qui sont principalement des métaux, les produits énergétiques tels que le charbon ou l'uranium, et les hydrocarbures liquides ou gazeux, pétrole et gaz naturel. Les marchés des matières premières Les prix mondiaux, libellés en dollar, sont, comme toujours, déterminés par la confrontation de l’offre et de la demande sur le marché ; Prenons l’exemple de l’or Parallèlement, les producteurs d’un produit peuvent définir une stratégie visant à influencer le prix mondial de ce produit à leur avantage ; prenons l’exemple du pétrole La notion de marché évoque un lieu où vendeurs et acheteurs confrontent leur offre et leur demande desquelles résulte la détermination d'un prix. Il a existé de tels marchés à partir du milieu du XIXe siècle, comme la Bourse du coton de Liverpool, fondée en 1842. Aujourd'hui, les marchés de matières premières n'ont plus d'existence physique. Le prix mondial de référence se forme sur quatre grands types de marchés: les marchés à terme, les marchés des prix producteurs, les marchés des prix négociés et les marchés de gré à gré. Matières premières et marchés à terme Ce sont ces contrats à terme qui s'échangent désormais, dont seul le prix reste à fixer. Les contrats à terme sont ainsi devenus des instruments financiers et les marchés à terme, des marchés financiers. L'engagement de livrer une marchandise à un instant, dans un lieu et à un prix fixés, n'est pas pris avec l'intention d'exécuter le contrat mais dans l'intention de le renégocier avant le terme. Les prix des contrats sur les marchés à terme n'en ont pas moins une relation étroite avec celui des matières premières effectivement négociées. Les principaux marchés à terme sont le Chicago Board of Trade pour les céréales et le soja, le New York Mercantile Exchange (NYMEX) pour les produits pétroliers et le platine, le New York Commodity Exchange (COMEX) pour l'or, l'argent, le cuivre et l'aluminium, le London Metal Exchange pour les métaux non ferreux le New York Coffee, Sugar and Cocoa Exchange. Matières premières et marchés des prix producteurs Les marchés des prix producteurs sont ceux où les principaux producteurs fixent ensemble les prix sur lesquels s'alignent les autres producteurs. Ce système privilégie la stabilité des cours. Il s'applique au -pétrole (OPEP) et au diamant (Central Selling Organization), -mais aussi à l'aluminium, au nickel, au cobalt, au zinc, etc., -ainsi qu'à la pâte à papier ou au lait en raison de la fixation des cours par l'Union européenne. Des marchés libres existent généralement à côté des marchés de producteurs. Matières premières et marchés des prix négociés Les marchés des prix négociés concernent les produits non standardisés et les marchés où producteurs et acheteurs sont peu nombreux. C'est ainsi que sont fixés les prix de la plupart des matières premières exportées sous une forme brute – pétrole et gaz exceptés – ainsi que des grumes de bois. Les négociations de prix sont toutefois organisées à partir de l'accord intervenu entre le plus gros producteur et son plus gros client. Matières premières et marchés de gré à gré Le système des ventes aux enchères fonctionne pour des produits spécifiques comme le thé, la laine ou l'étain, pour lesquels le prix dépend essentiellement de la qualité du produit. Il existe enfin des marchés inorganisés dépourvus de toute transparence et où n'existent pas de prix de référence, pour des échanges qui ne réunissent pas les conditions techniques, économiques et politiques des marchés à terme ou des systèmes de prix producteurs. Ces marchés concernent des produits aussi importants que le riz, la viande et les produits laitiers ainsi que de nombreux métaux secondaires. INSTRUMENTS DE COUVERTURE SUR LE MARCHE DES MATIERES PREMIERES Le concept de la base Les prix des futures peuvent être au-dessus ou au-dessous des prix spot. Ils convergent vers les prix au comptant au cours de la durée de vie du futures, jusqu'à échéance où le prix spot et le prix futures sont égaux. Evolution du prix futures et du prix spot Pendant toute la durée du contrat, la base est définie comme la différence entre le prix futures et le prix spot (au comptant). Elle varie de manière aléatoire au cours du contrat, mais a tendance à se réduire et tendre vers zéro à échéance. Elle est constituée des coûts de portage et de stockage, et est directement liée aux mouvements de taux d'intérêts. On trouve deux définitions arithmétiques pour la base: prix futures - prix au comptant prix au comptant - prix futures Sur le graphique ci-dessus, la base est définie comme prix futures - prix au comptant: elle est positive. La base engendre un risque pour celui qui a investi dans une couverture à l'aide de futures. Si la durée de vie des futures est plus longue que la période de couverture, les variations aléatoires de la base peuvent provoquer des pertes imprévisibles sur la position. Le risque de base La base est constituée par la différence entre le prix à terme et le prix spot. Le fait qu'elle varie au cours de la durée de vie du contrat constitue la source du risque de base, pour tout future dont la durée ne correspond pas à la période de couverture. Les variations aléatoires de la base proviennent du fait que les coûts de portage (les coûts liés au fait d'investir dans le spot plutôt que d'acheter le futures) dépendent du niveau des taux d'intérêt. Les variations des prix spot vont de ce fait se refléter différemment d'une période à l'autre sur les prix futures, et rendre les pay-offs sur une position futures difficilement prévisibles avant échéance. Composants des coûts de portage Les contrats à terme : engagements de livrer une certaine marchandise dans le futur. Le prix à la conclusion du contrat doit correspondre aux prévisions des deux parties sur ce prix à l'échéance concernée, de telle sorte que le coût d'entrer dans une position soit nul. Le prix forward : prix espéré sur la marchandise en question. Toutefois, même en supposant que les prix restent stables d'ici à la livraison de la marchandise, il existera une différence entre les prix à terme et les prix au comptant. Cette différence va dépendre de deux facteurs: 1. le taux d'intérêt 2. les coûts de stockage de la marchandise En achetant une marchandise à terme, vous économisez sur deux choses: 1. l'argent que vous ne sortez pas maintenant (puisque la conclusion d'un contrat à terme ne vous coûte rien) peut être placé et rapporter des intérêts 2. vous n'avez pas à subir les frais de stockage (coûts d'entreposage, d'entretien etc.) Ces deux facteurs sont appelés coûts de portage: ils représentent les frais que vous devez engager pour détenir la marchandise. Vente à découvert La vente à découvert consiste à vendre un produit, ou un papier-valeur, sans le détenir. Elle ne peut s'effectuer que sur les marchés à terme, lorsque l'échange ne se fait pas au même moment que la conclusion de la transaction. Pour le vendeur à découvert, le but de l'opération est de racheter le produit, ou le papier-valeur, à un prix inférieur à celui auquel il l'a vendu, et ce avant l'échéance prévue où l'échange aura effectivement lieu. Le principe de couverture Les futures : contrats par lesquels une marchandise quelconque est vendue dans le futur (à une date connue) pour un prix fixé d'avance. Ils permettent de ne pas subir des mouvements imprévus de prix à la hausse (ce qui léserait l'acheteur) ou à la baisse (ce qui léserait le vendeur). Pourquoi se couvrir? Etablir une couverture (ou plus simplement se couvrir) : protéger sa position contre les risques de pertes sur celle-ci. Un investisseur qui possède un bien est en position longue, son risque : voir le prix de son bien baisser, ce qui diminue la valeur de son investissement. A l'inverse, un investisseur qui devra acheter un bien dans un avenir proche est en position courte; son risque : voir les prix de son investissement monter avant qu'il l'ait acheté, ce qui augmentera son coût d'achat. La prise de position en futures, parce qu'elle permet de fixer les prix à l'avance, est donc un moyen de se couvrir contre les variations de l'actif sous-jacent. LES MARCHES DERIVES Que sont les marchés dérivés? Définition Les produits dérivés, aussi appelés actifs contingents, tirent leur nom du fait que leur prix dépend de celui d'un autre actif, dit actif sous-jacent. Par exemple, le prix d'une option sur actions X dépend du cours de cette dernière, il est contingent au prix de l'action. Les produits dérivés les plus courants comprennent les forwards, les futures, les options et les swaps. Par extension, les marchés où se traitent ces produits sont appelés marchés dérivés. Rôle Le rôle essentiel des marchés dérivés est le transfert des risques liés aux variations de prix ou de niveau des actifs sous-jacents (actions, taux d'intérêt etc.). Le principe est le même que celui de l'assurance A- CONTRAT FORWARD ET CONTRAT FUTURE Qu'est-ce qu'un contrat à terme? Apparus au XII°s : contrats de futures de gré à gré.( ex : contrats sur les tissus, le vin, les poissons ) Au XVII°s, 1° contrats à terme standardisés au Japon sur les marchés du riz. Pour quelles raisons les marchés à terme se sont développés ? 1) pour couvrir les risques de variation des prix dues aux aléas des récoltes ( ex : contrats sur les céréales du CBOT en 1842) 2) pour répartir les risques ( répartition des risques par rapport à une couverture individuelle et réduction des coûts de transaction ) Les contrats à terme permettent de négocier aujourd'hui la vente ou l'achat dans le futur d'un produit quelconque, à un prix déterminé. Ce sont des produits dérivés (sans doute les plus simples), puisque leur prix va dépendre de l'évolution des prix au comptant du bien sur lequel ils portent. Le négoce à terme est d'existence ancienne, et n'est pas né sur les marchés financiers. De tous temps, les producteurs et les utilisateurs de matières premières et de produits agricoles ont voulu se garantir contre des fluctuations brutales des prix. Un contrat à terme permet donc de fixer un prix d’achat ou de vente futur. Les 2 contreparties s’engagent : - L’une à payer le prix déterminé et à prendre livraison du produit, - L’autre à livrer le produit et recevoir le paiement Un opérateur peut soit attendre l’échéance du contrat soit annuler sa position initiale par un engagement en sens inverse. Les futures sur matières premières ("commodities") sont des engagements de livrer et d'acheter à terme les actifs suivants contre un prix fixé à l'avance: grains et oléagineux: blé, soja, maïs... aliments et textiles: café, sucre, jus d'orange, coton... métaux: cuivre, platine, or, argent... combustibles: pétroles, huiles de chauffage, gaz naturel... Les prix sont en général cotés en dollars US ou en livres sterling et chaque contrat porte sur une quantité fixée par la Bourse sur laquelle il est traité: onces pour l'or, tonnes pour le blé, barils pour le pétrole etc. . 1848 : création du CBOT , Chicago Board of Trade 1972 : 1° contrat à terme financier sur le Chicago Mercantile Exchange ( CME ). Les futures sont des contrats à terme négociés sur des marchés organisés par opposition aux contrats forward. Ils ont des caractéristiques standardisées. Ils sont gérés par un organisme de compensation qui se porte contrepartie de tout acheteur ou vendeur de contrat et font l’objet d’une cotation en continu. Sur le marché organisé, MATIF : 1964 : contrat à terme sur le sucre blanc puis lancement des options sur le contrat à terme 1994 : contrat à terme sur les graines de colza 1998 : contrat à terme sur le blé Aujourd’hui, Euronext est la première bourse européenne transnationale, ce qui rend les négociations transfrontalières plus simples et à coût réduit. On y traite les actions, les indices, taux d’intérêt, dérivés sur devises et matières premières. Sur le compartiment des matières premières, se traitent : Liste des contrats Contrat à terme sur le cacao Option sur le contrat à terme sur le cacao Contrat à terme sur le café Robusta Option sur le contrat à terme sur le café Robusta Contrat à terme sur le maïs Option sur le contrat à terme sur le maïs Contrat à terme sur la pomme de terre Option sur le contrat à terme sur la pomme de terre Contrat à terme sur le colza Option sur le contrat à terme sur le colza Contrat à terme sur le sucre blanc Option sur le contrat à terme sur le sucre blanc Contrat à terme sur le blé fourrager Option sur le contrat à terme sur le blé fourrager Contrat à terme sur le blé meunier Option sur le contrat à terme sur le blé meunier Euronext.liffe propose à la négociation une large gamme de contrats à terme et d’options comprenant des produits dérivés de matières premières. Ces contrats permettent de mettre en place une gestion efficace du risque de prix et de la volatilité inhérente aux marchés sous-jacents en fournissant une transparence des prix ainsi qu’en servant de référence aux transactions physiques. Durant ces dernières années, les matières premières se sont imposées graduellement comme instrument de diversification des placements financiers d’où l’accroissement de leur utilisation par les fonds de gestion et les investisseurs institutionnels. Tous les contrats à terme et d’option de matières premières sont négociés sur LIFFE CONNECT®, donnant ainsi accès à la plate-forme de négociation électronique de dérivés la plus sophistiquée au monde et offrant une capacité d’exécution, une rapidité et une flexibilité reconnues. Le marché des contrats à terme, (plus communément appelé marché à terme et également appelé bourse de marchandises) fait référence à un type de marché à livraison différée modifié afin de réduire les risques et accroître la flexibilité. Sur le marché des contrats à terme, un contrat standardisé est défini pour acheter ou pour vendre une quantité et une qualité spécifiques de telle ou telle marchandise pendant une période de livraison fixée (le mois de contrat ). Le contrat spécifie, entre autres, les lieux de livraison et les révisions de prix devant être effectuées au cas où les spécifications du contrat ne seraient pas respectées. Si le contrat était maintenu jusqu'à la date de livraison, les parties impliquées seraient dans l'obligation de faire ou de recevoir la livraison. Les marchés de contrats à terme offrent également aux producteurs, aux industriels et aux utilisateurs des marchandises, des instruments financiers de dettes et des marchés des devises, un moyen de faire passer les risques de cours, inhérents à leurs affaires, à des opérateurs qui acceptent de prendre ces risques. En d'autres mots, les utilisateurs commerciaux de ces marchés peuvent couvrir les risques, c'est à dire effectuer une transaction égale et contraire afin de réduire le risque de perte financière due à un changement de cours et, ce faisant, ils peuvent réduire les coûts de leurs opérations commerciales. Ceci produit un système de commercialisation plus efficace et réduit finalement les coûts pour le consommateur. Prenons un exemple: vous êtes agriculteur, producteur de blé. La récolte se fait en été, mais les ventes n'auront lieu qu'en automne. Le blé se traite aujourd'hui sur le marché au comptant à USD 1'000 la tonne. Au prix actuel, vous savez combien vaut votre récolte; ce que vous ignorez, c'est le prix auquel vous pourrez vendre cette récolte dans 3 mois. Pour éviter de perdre de l'argent si les prix venaient à connaître une chute inattendue, que faites-vous . Le vendeur (vous) et l'acheteur ont des besoins différents: vous voulez vous garantir contre une baisse de prix, alors que l'acheteur souhaite se protéger contre une hausse de prix. Les deux formes principales de contrats à terme sont les contrats forwards et futures. Tous deux représentent des engagements fermes de livrer à échéance l'actif sur lequel ils portent. Caractéristisques entre un marché organisé et un marché de gré à gré 1)Marché organisé : marché localisé, prix diffusés Produits standardisés Règles de sécurité, 2) Marché de gré à gré : marché non localisé ( téléphone ), prix non diffusé Produits négociables sur mesure Risque de crédit dépendant de la contrepartie Prix forwards pour différents actifs A la base des prix théoriques de tout contrat à terme se trouve le modèle des coûts de portage: F= S.(1+r) +k avec F: prix forward S: prix spot (comptant) r: taux d'intérêt k: coût de stockage Les contrats à terme portent sur de nombreux actifs différents: certains entraînent des coûts de stockage, d'autres versent des revenus etc. L'application du modèle des coûts de portage n'est possible que par la définition de coûts de portage nets. Ce que coûte la détention d'une marchandise doit être diminué de ce qu'elle rapporte. Les forwards sur matières premières Pour une matière première, le modèle des coûts de portage (taux d'intérêts plus coûts de stockage) est à la base bien adapté. Il est possible de l'affiner (et les professionnels le font) en déterminant et en attribuant un prix à l'avantage de détenir l'actif spot: c'est le cas par exemple du pétrole en période pénurie. Les contrats à terme sont des accords ayant force exécutoire qui stipulent la qualité, la quantité ainsi que le lieu et le délai de livraison d'une marchandise déterminée. Le vendeur d'un contrat à terme s'engage à FAIRE LA LIVRAISON d'une marchandise déterminée. C'est ce qu'on appelle une position vendeur ou courte (short). L'acheteur d'un contrat à terme s'engage à PRENDRE LIVRAISON d'une marchandise déterminée. C'est ce qu'on appelle une position acheteur ou longue (long). Il faut bien voir qu'il ne s'agit que d'un engagement de livrer ou de prendre livraison. L'acheteur s'engage à PRENDRE livraison du produit et à en payer le prix. Comme la vente d'un contrat à terme (position vendeur) est l'engagement de FAIRE la livraison de marchandises d'une qualité et d'une quantité déterminées et que l'achat d'un contrat à terme (position acheteur) est un engagement de PRENDRE livraison, les deux positions se liquident mutuellement. L'obligation de livrer peut être remplie ou compensée par l'achat d'un contrat à terme comparable venant à échéance le même mois. C'est cette caractéristique de liquidation qui confère au marché à terme le caractère exceptionnel qui le rend intéressant aussi bien pour les contrepartistes que pour les spéculateurs. La plupart des positions sur le marché à terme sont en réalité liquidées par une transaction inverse. CARACTERISTIQUES DU MARCHE A TERME Découverte des prix Au fur et à mesure des variations de l'offre et de la demande, les acheteurs et les vendeurs intègrent l'information correspondante dans le marché. Lorsque vendeur et acheteur concluent un accord, une opération est réalisée et un prix de marché est déclaré. La variation du cours des contrats à terme pendant la séance est le résultat du consensus des acheteurs et des vendeurs pour cette séance. Gestion du risque de prix La possibilité de liquider une position qu'offre le contrat à terme permet aux opérateurs en couverture de prendre sur le marché à terme des positions égales mais opposées de celles qu'ils occupent sur le marché au comptant. Le contrepartiste peut ainsi répartir les risques de prix jusqu'à ce que sa position sur le marché au comptant ait été réduite ou liquidée. C'est là la principale justification économique du marché à terme et son principal intérêt pour les contrepartistes. Liquidité La liquidité est l'un des facteurs essentiels de la réussite du marché à terme. Tous les participants ont besoin de variations ordonnées et sans secousse des prix qui permettent d'entrer facilement sur le marché et d'en sortir de même. La participation et la concurrence constantes des acheteurs et des vendeurs permettent l'entrée et la sortie sans qu'il en résulte d'effet notable sur les prix. Plus le volume d'opérations sans effet sur les prix est grand, plus le marché est dit être « liquide ». Efficience Le marché à terme permet à tous les participants de négocier des volumes considérables pour un coût d'opération relativement modeste. Cette caractéristique d'efficience est intéressante pour les acheteurs et les vendeurs. Somme nulle On parle souvent du marché des contrats à terme comme d'un jeu à somme nulle, tous les profits des participants y étant le résultat de pertes d'autres participants. Les contrepartistes n'ont pas lieu de s'en inquiéter, étant donné que leurs gains ou leurs pertes sont compensés sur le marché au comptant. Contrepartistes (hedger) Les transformateurs, les producteurs et les commerçants ayant un intérêt financier dans la marchandise physique peuvent se servir des contrats à terme pour réduire le risque de prix en prenant une position asymétrique (c'est-à-dire de quantité égale mais de sens contraire) sur le marché à terme. C'est ce qu'on appelle la contrepartie ou couverture (hedging). Les contrepartistes veulent éviter les risques et ont tendance à occuper des positions à terme durant de longues périodes. Spéculateurs Opérateurs du marché à terme qui en général ne s'intéressent pas à la marchandise physique. Ils effectuent des opérations sur ce marché dans la seule intention de tirer parti de variations favorables des prix. Les spéculateurs sont disposés à prendre des risques et en général ne conservent pas de positions à terme durant de longues périodes. LIENS ENTRE MARCHE AU COMPTANT ET MARCHE A TERME C'est le lien entre le marché au comptant et le marché à terme qui permet aux contrepartistes de se servir de celui-ci pour compenser le risque de prix au comptant. La force de ce lien est mesurée par la base (aussi appelée prime), c'est-à-dire la différence entre le prix au comptant local et le prix du contrat à terme correspondant. Même si la base n'est habituellement pas constante, il est important de bien comprendre ce concept qui détermine l'efficacité de toute contrepartie. La base doit être relativement stable ou prévisible pour compenser les profits ou les pertes sur les marchés à terme et au comptant. La crainte de livraison (ou processus de règlement comptant de contrats à terme) contribue à maintenir le rapport entre le marché à terme et le marché au comptant. Marchés au comptant Les marchés au comptant sont les marchés locaux où les acheteurs et les vendeurs négocient de gré à gré la qualité, la quantité et le prix ainsi que le délai et le lieu de livraison, négociations qui donnent lieu au transfert du titre de la marchandise. La marchandise physique passe alors du vendeur à l'acheteur. Marchés à terme Le vendeur et l'acheteur effectuent leurs opérations sur des contrats où sont stipulés au préalable la quantité et la qualité ainsi que le lieu et le délai de livraison d'une marchandise déterminée. Le marché à terme est en général considéré comme un marché théorique ou fictif, étant donné que la marchandise physique passe rarement du vendeur à l'acheteur. Les prix à terme servent souvent de référence pour la détermination des prix au comptant. Prix forwards et prix futures Comme les forwards, les futures sont des engagements à livrer ou acheter à une date définie un bien quelconque. La différence essentielle entre les deux en ce qui concerne la formation de leurs prix est la procédure de mark-to-market appliquée aux futures. Cette procédure fait que les futures peuvent être considérés comme une série de forwards journaliers, avec enregistrement des gains et pertes à la fin de chaque jour de transactions. L'impact sur le prix des futures provient du mécanisme des marges. La différence entre les deux types de contrats provient de l'évolution des taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt sont connus de manière certaine, un forward et un futures de même échéance auront exactement le même prix. S'ils fluctuent de manière imprévisible, les prix des deux contrats ne sont plus les mêmes. Considérons un bien dont le prix au comptant (S) augmente lorsque les taux d'intérêt augmentent. Lorsque S augmente, l'investisseur en position longue (qui a acheté un futures) fait un bénéfice immédiat qu'il peut retirer de son compte de marge et placer à un taux d'intérêt supérieur au taux moyen sur la période, puisque les taux d'intérêt vont dans le même sens que S. Puisque le prix à terme est le prix spot plus les intérêts gagnés, le prix du futures dans ce cas sera supérieur au prix forward. Prix forward : La valeur du forward est déterminée par le papier forward et construit à partir des intérêts des intervenants sur le marché des futures. Exemple sur le fuel oil Les prix marché du fuel oil peuvent être mensuels. Le 2 mois forward est le plus liquide Prix trimestriels Q1, Q2, Q3, Q4 ou Année calendaire Cal 02 et Cal 03. B- INTERVENANTS SUR LES MARCHES DERIVES Les marchés de contrats à terme de marchandises offrent aux producteurs, aux négociants et aux industriels des possibilités d'assurance contre le risque de fluctuation des cours. Dans le cas d'un commerçant, un changement de cours défavorable provoqué par des changements dans l'offre ou la demande modifie la valeur totale de ses engagements ; et plus la valeur de son stock est élevée plus le risque auquel il est exposé est grand. Le marché des contrats à terme offre au commerçant la possibilité de réduire les risques de stock courus par ses engagements sur le marché au comptant (où une réelle livraison physique de la marchandise devra être effectuée), c'est ce que l'on appelle la couverture des risques ou le "hedging". Le processus de couverture des risques implique l'utilisation simultanée des marchés au comptant et des contrats à terme. Il existe trois types d'intervenants sur les marchés dérivés. Les "hedgers" Les intervenants : couverture contre certains risques résultant de leurs positions: un investisseur détenant un portefeuille d'actions est par exemple exposé à un risque de baisse du marché. Les produits dérivés lui permettent de réduire, voir d'éliminer ce risque. Assurance contre le risque. Bien que la couverture des risques soit une forme d'assurance, elle offre rarement une protection complète. L'assurance est basée sur le fait que les prix au comptant et à terme évoluent ensemble et sont en corrélation l'un avec l'autre. Cependant, l'écart entre le prix au comptant et le prix à terme n'est pas toujours le même. Les hedgers courent donc le risque que l'écart de prix, appelé la "base" ou la "prime", évolue en leur défaveur. Cette possibilité de mouvement défavorable de la référence est appelée le risque de prime (ou de base). Les hedgers, à travers leur engagement sur le marché des contrats à terme, substituent donc le risque de prime au risque de cours qu'ils auraient pris en ayant des stocks non couverts. Il faut également considérer que la disponibilité des capitaux servant à financer le maintien des stocks à niveau dépend de la couverture ou non de ces stocks. La volonté des banquiers de les financer augmente avec la quantité de stock couverte. Les négociants et les industriels peuvent donc tirer les avantages suivants du commerce par contrats à terme : i. Ils peuvent s'assurer contre une chute du cours de leur produit ; Ils peuvent fixer le cours du livrable pour leur marchandise en vue ii. d'une vente à terme ; Ils peuvent contracter des emprunts bancaires plus importants et moins iii. chers. Les spéculateurs Ils représentent la contrepartie naturelle aux hedgers. Leur attitude est celle de parieurs: en fonction de leurs anticipations, ils prennent des positions à l'achat ou à la vente sur les produits dérivés concernés. Ils cherchent à profiter d’une variation anticipée des cours. Ils ont souvent une position ouverte. Les spéculateurs jouent généralement un rôle essentiel dans le commerce par contrats à terme. Ils contribuent à assurer la liquidité du marché et se portent souvent contreparties des opérateurs en couverture. La différence essentielle entre le marché des dérivés et le marché des actifs sous-jacents (ou au comptant) réside dans les montants à investir: ceux-ci sont beaucoup moins élevés dans le cas des dérivés. C'est l'effet "de levier" de ces produits, qui repose sur deux facteurs: des mises initiales faibles ou nulles, et des prix de produits dérivés amplifiant les mouvements des sousjacents. Les arbitrageurs Ils sont certainement les plus actifs des participants. Leur but : réaliser des profits sans risques, en profitant des différences de prix entre deux marchés ou deux produits, et des conditions favorables dont ils bénéficient. Ils rendent le marché efficient et assurent sa cohérence. Ils interviennent quand ils décèlent une différence de cours injustifiée : - entre le prix au comptant et le prix à terme - de terme à terme - de produit à produit - entre 2 places financières. L'arbitrage est parfait s'il a pu encaisser à l'avance le produit de la vente pour pouvoir couvrir ses coûts d'achat: il a ainsi réalisé un profit certain, sans investissement initial. C- SPECIFICATIONS CONTRACTUELLES Les spécifications contractuelles sont les clauses que doivent comporter les contrats futures. Elles permettent la standardisation des contrats et sont établies par les Bourses. Elles concernent les caractéristiques suivantes: La qualité de l'actif sous-jacent Plusieurs qualités pouvant exister pour une même marchandise, il est important de préciser quel type de marchandise doit être livré pour pouvoir s'entendre sur un prix. La taille du contrat La taille du contrat représente la quantité d'actif à livrer. Les futures sur l'or portent par exemple sur la livraison de 100 onces d'or, et les futures sur coton sur 25 tonnes. Les clauses de livraison Les clauses de livraison désignent le lieu et la date de livraison. Concernant la date de règlement pour les futures, seuls le mois d'échéance et le dernier jour de négoce sont fixés. La partie en position courte (le vendeur) peut choisir de livrer n'importe quand jusqu'au dernier jour de négoce. La cotation des prix Les Bourses précisent de quelle manière les prix seront affichés. Les futures sur pétrole sont ainsi cotés en dollars par baril, les futures sur or en dollars par once etc. Les limites de prix Afin d'éviter des variations de prix trop importantes suite à de larges spéculations, les Bourses fixent des limites au-delà desquelles les cotations sont suspendues. limites de position Dans le but de préserver le marché d'une trop grande influence des spéculateurs, ceux-ci ne sont pas autorisés à acheter ou vendre un trop grand nombre de contrats. Négoce des futures Le négoce de futures consiste à conclure un contrat ferme de vente (position courte) ou d'achat (position longue) sur un actif déterminé, à une date de livraison déterminée et pour une certaine quantité. Ouverture et clôture de positions Pour prendre une position longue (courte), il faut donner l'ordre d'acheter (de vendre) des futures. Par exemple, si un investisseur achète (vend) deux futures or octobre à USD 220, il conclut: deux contrats pour acheter (vendre) 200 onces d'or (100 onces par contrat) à recevoir (livrer) fin octobre qu'il paiera (pour lesquelles il recevra) USD 220 par once à la livraison (soit 200 x 220) Pour fermer sa position, l'investisseur peut: attendre l'échéance du contrat et acheter (livrer) l'actif sous-jacent avant échéance: prendre une position inverse de celle qu'il a pour la même échéance (s'il acheté deux contrats sur l'or octobre, il doit vendre deux contrats octobre) A la clôture de la position, les parties encaissent et paient ce qu'elles doivent, et leur pay-off (gains et pertes) dépend du prix au comptant du sous-jacent à ce moment: à échéance, le pay-off est donné par la différence entre le prix futures et le prix au comptant avant échéance, le pay-off est donné par la différence entre le prix futures à la conclusion du contrat et le prix futures à la sortie de la position (mark-to-market) Exemple Vous anticipez une baisse des cours de l'or à court terme. Le 19 juillet, le prix au spot (au comptant) de l'or s'établit à USD 304.5 par once. Vous pouvez profiter d'une baisse en vendant aujourd'hui de l'or. Vous pouvez le faire par l'intermédiaire des futures, de la manière suivante: le 20.07, vous donnez l'ordre à votre banque de vendre un contrat futures sur or octobre , au prix de marché. L'ordre est passé, et le prix fixé est de USD 310.2. Vous venez de conclure un contrat pour vendre 100 onces d'or à fin octobre au prix de USD 310.2 par once. le 18.08, l'or clôturait en baisse à USD 300.5 l'once. Le prix du futures, comme tout produit dérivé, suit celui du sous-jacent en amplifiant ses mouvements; le contrat octobre 02 se traite donc à ce moment à USD 303. Vous fermez alors votre position, en achetant cette fois-ci un futures pour la même échéance. Votre profit est alors égal à la différence entre le prix de vente et le prix d'achat, soit 310.2 - 303 = USD 7.2 par once. Votre contrat portait sur 100 onces, soit un profit total de USD 720. En principe, cet exercice est gratuit, puisque la conclusion d'un contrat futures n'implique aucun échange de cash au départ. Vous auriez en théorie gagné USD 780 sans aucune mise de départ. Dans la réalité, les bourses exigent des marges de garantie, à mettre en dépôt à la conclusion du contrat. Le montant de ces dernières varie selon le type de futures, mais il est de toutes façons très inférieur à ce qu'il faudrait investir dans le sousjacent. Positions de couverture Pour établir une couverture, il faut prendre une position inverse de celle que l'on a au comptant. Si vous possédez 15 tonnes de blé, vous êtes long en blé: vous craignez une baisse de prix, qui vous ferait perdre de l'argent au moment de la vente. Vous allez donc établir une couverture courte, en vendant des contrats futures sur le blé. Inversement, si vous devez acheter dans un certain temps une cargaison de pétrole, vous êtes court en pétrole: vous redoutez dans ce cas une hausse des prix, qui augmenterait votre prix d'achat. Vous allez établir une couverture longue, en achetant des futures sur pétrole. En établissant une position inverse de celle que vous détenez, ce que vous perdrez sur votre position au comptant sera contrebalancé par ce que vous gagnerez sur votre position futures, et vice versa. Exemple vous possédez 100 tonnes de blé (vous êtes en position longue), valant au comptant 1'000 dollars la tonne (position spot) vous vous couvrez par la vente de 100 tonnes de blé à terme au prix de 1'000 dollars (position futures) A échéance, si le prix du blé est de 900 dollars, vous aurez perdu 100 dollars par tonne sur votre cargaison de blé, soit la différence entre le prix au comptant (S) et le prix auquel vous avez acheté le blé (ce dernier prix correspondant au prix pour lequel vous vous êtes couverts avec le contrat futures (K)). Par contre, vous aurez gagné 100 dollars par tonne sur votre position à terme (K - S). Une couverture contre des variations de prix ne permet pas de faire des bénéfices à chaque fois. Dans la moitié des cas environ, celui qui se couvre perd même de l'argent par rapport à celui qui ne s'est pas couvert. Ceci provient du fait que, si vous avez une couverture longue, vous ne profitez pas d'une baisse de prix. Le but de la couverture n'est pas de gagner de l'argent en profitant des variations de prix (c'est plutôt celui de la spéculation), mais de réduire le risque d'une position, en réduisant ou en éliminant les possibilités de pertes. Exemple: Imaginons que vous êtes producteur de Blé. La récolte se fait en été, mais les ventes n'auront lieu qu'en automne. Le blé se traite aujourd'hui sur le marché au comptant à 1200 $ la tonne. Au prix actuel, vous savez combien vaut votre récolte; ce que vous ignorez, c'est le prix auquel vous pourrez vendre cette récolte dans 3 mois. Pour éviter de perdre de l'argent si les prix venaient à connaître une chute inattendue, vous pouvez vous entendre aujourd'hui avec un acheteur pour lui vendre votre blé dans trois mois à un prix que vous fixerez dès maintenant. Dans cet exemple, acheteur et vendeur ont des stratégies opposées. De votre côté, vous pensez que le blé va baisser et vous préférez le vendre au cours d'aujourd'hui qui vous satisfait, le vendeur, de son côté, anticipe plutôt une hausse des prix d'ici 3 mois et escompte faire une bonne affaire. Si les contrats à terme sont initialement prévus pour se couvrir contre des variations de prix, à l'image des options et des warrants, ils concentrent désormais une grande part de la spéculation. Les contrats vont rarement à leur terme mais sont utilisés comme de purs instruments financiers d'investissement. Les deux principales catégories de contrats à terme sont les "Futures" et les contrats "Forward". Ces contrats portent sur tout ce qui peut se négocier : matières premières, produits agricoles, indices boursiers, devises, taux d'intérêt. 2 méthodes pour gérer le risque sur le prix fuel : 1) Acheter / vendre le contrat future Cela impliquerait un producteur de Brent vendant des contrats sur l’IPE de façon à se protéger contre une baisse des prix. Si les prix baissent, le profit sur sa vente de contrats futures compensera la baisse de valeur des barils. 2) Développement d’un marché OTC. D-RATIO DE COUVERTURE AVEC FUTURES La couverture d'une position longue implique une position courte en futures (il faut vendre des futures), celle d'une position courte implique une position longue en futures (achat de futures). Le ratio de couverture est défini comme la taille de votre position en futures sur la taille de la position à couvrir. Il peut être: inférieur à 1: vous achetez ou vendez moins de futures que la position à couvrir (par exemple, vendre des futures pour 9'000 barils de pétrole pour 10'000 que vous possédez) égal à 1: vous achetez ou vendez des futures pour la même quantité que la position à couvrir . L’on dit qu’il y a corrélation parfaite. supérieur à 1: vous achetez ou vendez plus de futures que la position à couvrir (par exemple, vendre des futures pour 10'000 barils de pétrole pour 9'000 que vous possédez) Intuitivement, si vous possédez 10'000 barils de pétrole (vous êtes long en pétrole), et que vous voulez vous couvrir contre une baisse du prix de ce dernier, vous pensez qu'il faut vendre des futures sur le pétrole pour la même quantité. Votre ratio de couverture serait alors de 1. Cette approche simple est souvent inexacte. Pourquoi? A cause des différences de qualité entre le pétrole que vous possédez et celui sur lequel portent les futures. Les futures sont des contrats standardisés: l'actif sur lequel ils portent est défini une fois pour toutes, et ne correspond pas forcément à votre qualité de pétrole. Vous ne pouvez donc pas tout simplement considérer le sousjacent du futures comme identique à celui que vous détenez et vous couvrir par la vente d'une quantité identique. Pour le calcul du ratio de couverture optimal, 3 choses sont nécessaires: la corrélation entre le prix spot et le prix futures: elle indique si le prix futures suit, amplifie ou diminue les variations du prix spot=>Déterminer comment évolue le future par rapport au sousjacent. la variation prévue sur le prix futures la variation prévue sur le prix spot (comptant) Le ratio de couverture A partir de ces trois données, il est possible de calculer le ratio de couverture optimal (h), par la formule suivante: h=c.(S/F) avec c: corrélation entre S et F S: écart-type du spot F: écart-type du futures Le nombre de contrats futures à vendre ou acheter dépend ensuite de la taille des contrats et de celle de votre position. Le nombre de contrats futures est donné par: N = ( Qs / Qf ) / * h avec N: nombre de contrats futures à vendre / à acheter QS: taille de la position spot QF: taille d'un contrat futures h: ratio de couverture optimal Exemple Une compagnie d'aviation doit regarnir sess stocks de kérosène d'ici 3 mois. Anticipations: hausse des prix du kérosène, contre laquelle vous voulez vous couvrir. Il n'existe pas de contrat futures sur le kérosène, mais vous savez que les prix du fuel domestique suivent d'assez près ceux du carburant.: écart-type des prix du kérosène: 28% écart-type des prix futures sur fuel domestique: 35% corrélation entre les deux actifs: 0.95 (le prix du futures fuel domestique varie de USD 95 quand celui du kérosène varie de USD 100) quantité à réapprovisionner: 3 millions de gallons (1 gallon = 3.79 litres) taille du futures: 42'000 gallons Le calcul du ratio de couverture vous donne le résultat suivant: h = 0.95 x 0.28/0.35 = 0.76 Et le nombre de contrats que vous devez acheter est de: n = 3'000'000/42'000 x 0.76 = 54.24 Comme vous ne pouvez pas acheter des fractions de contrats, vous arrondissez au chiffre le plus proche, soit 54 contrats. E-RISQUES Risques liés à une couverture par futures L'établissement d'une couverture sur une position au comptant nécessite de connaître: la durée sur laquelle vous désirez vous couvrir le ratio de couverture optimal, fonction de la relation entre l'actif que vous détenez et celui sur lequel porte le futures le nombre de contrats futures que vous allez vouloir acheter ou vendre A chacun de ces paramètres correspond un risque qui diminue l'efficacité de la couverture et rend son établissement complexe: risque de base: lorsque la durée du contrat futures ne correspond pas à la durée de couverture risque de corrélation: lorsque le futures utilisé comme couverture porte sur un actif différent de votre position risque d'arrondi: lorsque la couverture nécessiterait l'achat ou la vente de fractions de futures, ce qui n'est pas possible. Ces trois risques résiduels expliquent que les couvertures peuvent engendrer des pertes ou des gains imprévus, si bien qu'il est rarement possible de créer des couvertures parfaites. Annexe FUEL OIL HEDGING 1. Glossary 1% or 3.5% FO FOB – 1% or 3.5% Fuel Oil, Free on Board NWE – North West Europe Fuel Index MED – Mediterranean Fuel Index Contango – Positive Forward Curve –as anticipated by the market (du Report) Backwardation – Negative Forward Curve- as anticipated by the market (du Déport) Platts Index – Official fixing; bid and offer spread; access through prescription or web-site 2. Characteristics of the FO market Utilization: 1% LSFO is used by utilities and industries to make electricity. The biggest user of LSFO is ENI on the Med; who therefore controls the market in pricing and liquidity. The physical market: approximately 70 million metric tons per year : 6.33 barrels = 1 metric ton of fuel oil : 174.00Usd per ton /6.33 barrels per ton = 27.49 Usd per barrel Most liquid market: NWE (Suppliers for our subsidiaries should give us the NWE Index in the physical delivery contracts to be hedged). Main Drivers: Political (Opec, wars, Russia); Storage (API statistics Tuesday nights); Charts (used by US hedge funds); Hedging products: restricted to swaps and options Interprofessional Market Participants: Producers, Interbank Market, Refineries, and Consumers Documentation: Commodity Definitions in ISDA contracts 3. Hedging with Fixed Price swaps (Buy the fixed price swap-Reuters page: EURO/SWAP/FUEL-prices FOB) Basic mechanism: the swap has a fixed leg and a floating leg. We must pay the price that we fix with the bank (this is not an option), and we will be paid the floating price. The floating leg is usually the average daily price published by Platt’s every day of the civil month. The real amount exchanged between the society and the bank for this swap is only the differential between the 2 prices cited above. If the floating price, as it is calculated at the end of the month, is higher than the fixed price, then the society will receive the differential; if the floating price is lower, society will pay the differential. The all in result is to fix our price today for a future date. The floating price should reflect the price paid by us on the physical contracts with our suppliers. The physical buying of fuel is not affected in any way by this hedging. Quotation: in Usd per metric ton for the time period concerned Q1, Q2, etc; it represents a weighted price; Minimum volume: 1.000 metric tons/ month, clips in 100 tons Price Units: 25cents increments Settlement: monthly; at the end of the month; compare the price dealt on the swap, for example 174,50 Usd/mt, to the Platts average index – take the average of the mid-market Platts prices for the month. The differential is the money owed to society(swap price < monthly average) or due. Working days: Platts (London or New York); 20 or 22 days per month Payment: 5 business days after the last pricing day. LE SWAP Le swap permet à la sté de figer un prix pour un actif (par exemple le pétrole) pour une certaine durée. Le swap est une transaction financière , il n’y a pas livraison physique. La jambe flottante est déterminée par la moyenne des fixings quptidiens Platt’s sur le mois. Les settlements mensuelles sont la convention de marché. Avantages et inconvénients : Le prix fixe du swap protège la sté contre les hausses de prix de marché. La sté ne beneficie pas de la baisse potentielle du marché. Etant donné que la sté paie et reçoit les paiements variables, ces cash flows s’annulent. La résultante : la sté paie un prix fixe et reçoit le physique. En conséquence, la sté a figé son prix d’achat futur pour le montant couvert. En réalité, la transaction implique seulement un paiement ou la reception de la différence entre le prix variable et le prix fixe. Déterminants du niveau des swaps : Pricing sur une base quotidienne contre le Platt’s Un mois calendaire a environ 20 jours ouvrés Le prix du swap sera la moyenne du prix Platt’s sur le mois calendaire Le Platt’s est basé sur les transactions physiques sur le fuel tous les jours dans chaque région respective. PX FIXE SOCIETE FOURNISSEUR VARIABLE PHYSIQUE PX VARIABLE MARCHE PHYSIQUE Exemple : Période : janvier - décembre Volume: 5000 mt / mois Px fixe : $ 176.50 / mt Reference : Platt’s gasoil 0.2% Barge FOB Rotterdam Px variable : moyenne de la référence Settlement : mensuel Double up swap Combinaison d’un swap et d’une option ou swaption. droit d’acheter ou de vendre un swap à un prix fixe dans le futur. Exemple : La sté souhaite couvrir son risque à l’exposition de la hausse des prix. Sa consommation de fuel est de $ 10 000 mt / mois et veut couvrir au moins 50% de son exposition. Période : janvier – décembre Volume : 5000 mt / mois avec option de 5000 mt / mois Px fixe : $95.50 / mt Référence : Platt’s High Sulphur Fuel Oil 3.5% Cargoes CIF NWE Swaption Maturité : dernier jour de chaque mois du contrat. Mécanisme : Le niveau actuel du swap pour cette période est $ 102.25 / mt.. Au même moment, la sté achète un « put swaption »i.e achète le droit à la banque de rentrer dans un swap à $ 95.50 / mt. La sté paie $ 6.75 / mt pour cette option. Position résultante : la sté a acheté un swap garanti pour 5000 mt / mois à $ 102.25 / mt ( 95.50+6.75). Le dernier jour de chaque mois, la sté sera informée qu’elle a 5000 mt par mois à $ 95.50 / mt pour les 6 prochains mois, d’où le nom de « double – up « . La date d’expiration peut être fixée à n’importe quel moment mais plus la durée de vie de l’option est longue plus sa valeur est importante.. LES OPTIONS Qu'est-ce qu'une option? Définition: contrat entre un acheteur et un vendeur Une option est un contrat qui donne: à l'une des parties contractantes (l'acheteur) le droit d'acheter (ou de vendre) pendant une période donnée une quantité déterminée d'un actif spécifique, à un prix fixé d'avance (appelé prix d'exercice ou strike ) à la deuxième partie contractante (le vendeur) l'obligation d'accorder ce droit au détenteur de l'option. Le coût de ce droit correspond à la prime de l'option. Caractéristiques des options Les principales caractéristiques attachées aux options sont les suivantes: Instruments dérivés: les options font partie de ce que l'on appelle les instruments dérivés. Cela signifie qu'elles sont dérivées d'un autre instrument financier. Une option sur actions Saint-Gobain, par exemple, ne peut exister qu'à condition qu'il y ait un marché d'actions Saint-Gobain sous-jacent. Les options sur actions représentent ainsi un élargissement du marché des actions. Couverture de risques: les options offrent des possibilités de couverture contre les risques du marché. Potentiel de gains: les options permettent la création de potentiel de gain en tirant parti des tendances du marché. Dans ce contexte, on observe l'important effet de levier des options qui permet de réaliser des gains -mais également des pertes- élevés par rapport au capital engagé. Frais de transaction réduits: en comparaison avec la négociation traditionnelle des actions en bourse, la négociation des options sur actions permet de prendre, liquider ou couvrir des positions sur le marché des actions à un coût de transaction moins élevé. Volatilité : en plus de cela, le marché des options remplit une fonction très importante. Le degré de la volatilité est reflété dans la prime de l'option et peut être évalué de façon numérique. Transfert de risques Le marché des options permet de transférer des risques: L’acheteur de l'option se débarrasse d'un risque (prend une assurance) et doit payer une prime. Le vendeur de l'option assume le risque. La rémunération qu'il reçoit le compense pour le risque qu'il prend. Les participants au marché qui utilisent les options afin de limiter le risque de prix (transactions de couverture) sont appelés "hedger" (de l'anglais "hedge" = couvrir). Cependant, le marché a également besoin de participants qui soient prêts à assumer ces risques. Ce sont les "trader". Call et put Il existe deux types d'options: call (option d'achat) et put (option de vente). Le call (l'option d'achat) donne le droit -mais pas l'obligation- à son acquéreur d'acheter le sous-jacent au prix fixé à l'avance. Le put (l'option de vente) donne le droit -mais pas l'obligation- à son acquéreur de vendre le sous-jacent au prix fixé d'avance. Le strike est le niveau auquel le cap ou le floor peut être exercé. Le prix maximum est connu à l’avance et la sté participe à 100% de la baisse dans la baisse du prix en dessous du strike du call. Calls avec settlement mensuel ou à terme. Options avec settlement à terme réduisent la prime payée ( volatilité ) Al’échéance, la moyenne des settlements est comparée au strike La prime : prime d’asssurance payée up-front Exemple de cap sur le fuel oil Periode: janvier – decembre Volume : 5000 tonnes / mois Strike : $ 115.00 / mt Prime : $ 6.50 / mt Référence : Platt’s High Sulfur Fuel Oil 3.5% Cargo CIF NWE Px variable : moyenne quotidienne de la référence Mécanisme : la prime de $6.50 est payable dans les 2 jours ouvrés suivant la transaction. A la fin de chaque mois, si la moyenne des prix est au dessus du niveau du strike, la sté reçoit la différence. Un floor offrirait au producteur un prix min de vente pour sa production future. Avantages: La sté tire immédiatement partie de la protection contre un mouvement des px au delà du strike du call. La sté participe entièrement au gain au dessous du strike Collar : Le collar ou tunnel combinent le cap et le floor. Un consommateur achètera un cap et vendra un floor, tandis qu’un producteur achètera un floor et vendra un cap. diminution du coût de la prime zero cost collar Exemple Période : janvier – décembre Volume : 5000 tonnes / mois Cap : $ 200.00 / mt Floor : $ 165.00 / mt Prime : 0 Settlement : mensuel Reference : Platt’s Gasoil 0.2% CIF NWE Achat d’un cap à $ 200.00 / mt et vente d’un floor à $ 165.00 / mt. => droit d’acheter ce fuel à $ 200.00 / mt ou au dessous, mais si le marché baisse au dessous de $ 165.00 / mt , le propriétaire du floor exercera son droit de vendre le fuel à $ 165.00 / mt.. A la fin de chaque mois, si la moyenne est au dessus de $ 200.00 / mt, la sté compensera la hausse des prix. Si la moyenne reste à l’intérieur du collar, entre $ 200.00 et $ 165.00, aucun paiement n’aura lieu par aucune des parties. Si le cours est < à $ 165.00, la sté paiera la différence entre ce niveau et $ 165.00 au propriétaire du floor. Avantages et inconvénients : Avantages du cap et inconvénient de la vente du floor Exemple: achat d'un call sur le cuivre Sous-jacent : cuivre Maturité : 3 mois Strike : $ 1800 / mt Spot : $ 1800 / mt Volatilité : 30% Prime : $ 100 / mt Delta : 0.52 . Le prix de l’option variera de $ 0.52 pour chaque variation du prix spot du cuivre. Gamma : 0.0015. le delta changera de ce montant pour toute variation d’un dollar du prix spot du cuivre. Theta : 0.60 . La prime de l’option diminuera de $ 0.60 / mt chaque jour comme étant le résultat de la valeur temps. Kappa : 3.5. pour toute variation de 1% de la volatilité, la prime de l’option bougera de $3.50 / mt. Gestion du risque avec options Les instruments financiers sont soumis sans exception à des variations de prix ou de rendement imprévisibles. Cela est valable en particulier pour les commodities à l'aide desquelles peuvent s'expliquer les mécanismes du marché des options. Incertitude liée à l'évolution du prix d'une commodity: l'investisseur se situant à l'époque t0 peut anticiper la hausse, la stabilité ou la baisse des cours. Selon la durée sur laquelle il effectue ses anticipations, il peut se tromper lourdement et devoir en supporter les conséquences. Face à ces incertitudes, les options sont des outils permettant de limiter le risque. Les options ne sont pas en premier lieu des instruments d'investissement mais des instruments de gestion du risque. Elles offrent à leurs utilisateurs la possibilité d'adapter les risques aux anticipations et aux objectifs envisagés.