Mais cela n'est évidemment point vrai ; et Newton reprendra à son compte l'aphorisme de
Nicole Oresme :
« Si j'ai pu voir un peu au-delà, c'est que j'étais porté par des épaules de géants ». Il est
clair que la loi en 1/r² est déjà connue de Hooke, Halley[réf. nécessaire]; mais personne ne l'a
énoncée ainsi. Newton a surtout été acclamé pour sa reformulation des lois de Kepler ,
alors que c'est un théorème parmi bien d'autres.
Les Principia sont très difficiles à lire : il fallait pour suivre le cheminement de la pensée
de Newton comprendre « l'ultime raison »[réf. nécessaire], le 0/0 du calcul infinitésimal.
Newton s'en attribue l'invention, mais une polémique l'oppose à Leibniz sur ce sujet.
Leibniz en semble plutôt l'inventeur.
D'autre part, Newton franchit un Rubicon qui provoquera les tollés de l'élite scientifique
de l'époque : hypotheses non fingo, je ne feins pas d'hypothèse. Explicitement : je rétablis
en physique cette chose « interdite » depuis Aristote[citation nécessaire] : l'action « instantanée
à distance ». Les cartésiens refuseront cela, de même que, en Allemagne, Leibniz, qui
imagine un principe de rotation harmonique de l'éther (c'est-à-dire que l'éther tourne en
même temps que les planètes, selon les lois de Kepler, ce qui les charrient).
En conséquence, le temps de réception des travaux de Newton en France et en Allemagne
sera très long (presque 30 ans). Newton lui-même a essayé de trouver la cause de cette
attraction, en vain.
Vers 1900, on sait qu'il reste à expliquer un résidu dans la précession de la trajectoire de
la planète Mercure autour du Soleil. Einstein expliquera ces fameuses 43 secondes d'arc
par siècle, en inventant sa théorie de la gravitation appelée relativité générale en 1915. La
loi de Newton n'est qu'une approximation (très bonne) de la gravitation relativiste,
incapable de s'appliquer aux trous noirs, ni à la déviation de la lumière par la gravitation,
ou autres phénomènes observés au XXe siècle.
On découvrira ainsi qu'il existe trois autres forces fondamentales en physique :
la force électromagnétique (courants électriques, aimants, ect.),
l'interaction faible,
l'interaction forte (cohésion des noyaux).
ces trois dernières forces fondamentales pouvant être unifiées.