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Citation donnant droit au port de la Croix de Guerre 1939-1940 (ruban vert et noir)
20.08.1940 Témoignage pour déclaration : « le capitaine Robert Vignal a perdu une valise le
14.6.1940 au cours du bombardement aérien ennemi de nos échelons avancés. Il a
abandonné une cantine le 25.6. 1940 à Selestat (Ht Rhin) par ordre de l’ennemi. Il a
abandonné également au présent camp un baudrier que l’ennemi a considéré
comme prise de guerre. » (il a perçu une indemnité pour perte d’effets de 469 frs le 23.07.1941 )
23.06.1940 reddition par ordre à l’ennemi suivie d’un an de captivité en Allemagne
du 23.06.au 05.07 1940 voyage d’aller à l’oflag XVII A .Dollersheim. Deutschland
kriegsgefangener n° 13.038
09.10.1940 Ministère de la Défense Nationale, à Madame Arlette Vignal :« …d’après
les renseignements fournis par la Croix Rouge, il résulte que Vignal, Robert ,
capitaine d’artillerie est prisonnier en Allemagne en bonne santé. Oflag XVIIA. N°
matricule allemand 13028. »
12.12.1940 naissance de Jacques Benjamin
02.04 au 08.04.1941 voyage de retour de l’oflag ; Robert est libéré au terme d’un accord franco-
allemand par lequel les prisonniers, pères de 5 enfants et plus, sont échangés. (dossier
monté par son frère Jean. Pour l’établissement du dossier, le président de l’entreprise
écrit : « le bureau Veritas serait fort désireux de voir Mr Vignal Robert remis à sa
disposition ; sa présence lui serait en effet fort nécessaire en raison des nombreux
travaux confiés au bureau Veritas par les Autorités Allemandes Maritimes ou non.
Dés le retour de Mr Vignal Robert, le bureau Veritas lui confierait son ancien poste de
Chef des Laboratoires, avec le traitement correspondant à ses fonctions ((traitement
annuel en 39 lors de la déclaration de guerre : 57 000 francs). Le président : PATRY
25 février 1941 »
19.08.1941 décès accidentel de Arlette, sa femme, à Grâne (26). Elle circulait à bicyclette pour
chercher du ravitaillement. Dans une descente, les freins ont lâchés et , à
l’intersection, elle a été accrochée par un camion qui l’a remorquée sur plusieurs
mètres. Elle est décédée pendant le trajet vers l’hôpital. Enterrée à Loriol, Robert
fera remonter son corps à Paris dés la fin de la guerre.
10.1941 - 12.1946 Adjoint au Répartiteur à l’Office Central de Répartition des Produits Industriels ;
section du Pétrole
16 au 23.06 1944 Arrêté par la Gestapo et interné à Fresnes (cellule 502) où il est interrogé
(carte de l’Association des Internés et Déportés Politiques. N° 14218, établie le
12.12.1944 au titre de « résistance personnelle ») Il a droit à porter l’insigne
F.N.D.I.R.
Ayant été élevé par des nurses allemandes, il parle couramment allemand ;
mais quand la Gestapo lui demande s’il comprend leur langue, il a la présence
d’esprit de répondre « non ». Si bien que les gestapistes ne se méfient pas de lui et
parlent librement pendant l’interrogatoire ; Robert comprend ce qu’ils savent,
cherchent à savoir et les recoupements possibles et il prépare ses réponses pendant
qu’on lui traduit les questions. Il pense que ce stratagème lui a permit de sauver sa
peau car les 2 autres internés dans sa cellule n’en sont pas sortis vivants.
Pendant ce séjour à Fresnes, il écrit dans son agenda : « épouserai Madeleine
si elle le veut »