Berne, le 21 juillet 2008 Dossier de presse Implants dentaires: un traitement en plusieurs étapes Les implants dentaires nécessitent plusieurs étapes de traitement dont la durée varie entre trois et neuf mois. Avec près de 80'000 implants posés en Suisse en 2007, l'implantologie est en plein essor. En dépit de ce succès, chaque patient doit s'informer avant toute intervention du déroulement du traitement et des qualifications du praticien. Un nombre toujours croissant de personnes ont recours aux implants dentaires pour améliorer leur confort masticatoire et leur sourire. En raison du vieillissement croissant de la population et des nombreux avantages qu’elle confère, l'implantologie est en plein essor. Plusieurs facteurs propres à chaque patient peuvent influencer le déroulement du traitement. Parmi ceux-ci, on peut citer l'état de santé, la masse osseuse ou certains facteurs de risques. Sommairement, le traitement se déroule en six étapes. Entretien et planification Le traitement débute par un entretien au cours duquel le médecin dentiste explique à son patient les avantages et les inconvénients des implants. Il est suivi d’un examen détaillé qui permet au praticien de déterminer si des implants sont réalisables et indiqués ou si, dans le cas contraire, d’autres alternatives doivent être envisagées. Les radiographies sont indispensables car elles permettent d’évaluer le volume osseux disponible. Au terme de l’examen, le médecin dentiste informe son patient du diagnostic, du plan de traitement, de la durée de celui-ci et des risques potentiels encourus. Un devis est établi en fonction de la solution préconisée et peut varier selon de la difficulté du cas. Pour remplacer une dent manquante par une couronne sur implant (sans augmentation de la masse osseuse), il faut compter entre 3500 et 5000 francs pour un traitement complet (chirurgie et reconstruction prothétique). Le patient assumant une part de la responsabilité du traitement, il lui incombe d’obtenir tous les renseignements nécessaires s’y rapportant. Parmi les principaux facteurs de risque susceptibles de compliquer le traitement on peut citer certaines maladies pouvant perturber la cicatrisation, le manque d’os, une mauvaise hygiène dentaire, la parodontite, l’abus de tabac ou grincement des dents. Ces facteurs de risque doivent être évalués avec attention. Selon leur sévérité, il peut être préférable, le cas échéant, de renoncer aux implants. Pose de l'implant La pose d’un implant est, en principe, une procédure bénigne, réalisée le plus souvent de manière ambulatoire. Au cours de l’intervention chirurgicale, le praticien incise la gencive pour exposer l’os de la mâchoire. Il y réalise ensuite un logement d’une dizaine de millimètres de profondeur pour mettre en place l’implant. Un guide chirurgical peut être utilisé dans certaines situations pour faciliter l’insertion des implants. Leur position est finalement vérifiée au moyen d’une radiographie post-opératoire. La durée de l’intervention chirurgicale varie entre 30 minutes et 2 heures. Elle est réalisée sous anesthésie locale et donc indolore. Augmentation de la masse osseuse Une augmentation de la masse osseuse doit être envisagée lorsque le volume osseux nécessaire à la pose de l’implant est insuffisant. Selon l’importance du manque d’os, plusieurs techniques sont envisageables qui se distinguent en terme de difficulté et de coût. Les défauts mineurs sont comblés au moyen d’un mélange de particules osseuses récupérées au niveau du site opératoire et d’un matériau de comblement osseux industriel. Des défauts plus importants requièrent un prélèvement osseux au niveau des mâchoires, du crâne ou de la hanche. Ces deux dernières techniques nécessitent une narcose et une hospitalisation dans un service de chirurgie maxillo-faciale. Dans certaines situations, une technique novatrice permet de procéder à une expansion lente de l'os au niveau de la zone à opérer. Soins postopératoires Les éventuelles douleurs post-opératoires sont généralement de faible intensité et soulagées par des comprimés analgésiques. Dans majorité des cas, la reprise du travail est possible dès le lendemain de l’intervention. Les éventuels points de suture sont ôtés après une semaine. La phase de cicatrisation varie de 4 à 12 semaines, durant lesquelles le patient porte généralement une prothèse provisoire. Réhabilitation prothétique La réalisation des éléments prothétiques définitifs intervient au terme de la cicatrisation, sur la base d’une empreinte de l'implant et de la mâchoire opposée. Les éléments prothétiques sont fabriqués au laboratoire dentaire sur la base de ces empreintes et peuvent être soit scellés ou vissés sur les implants. L'utilisation d'un ciment provisoire et le vissage présentent l'avantage de pouvoir retirer ultérieurement l'élément prothétique en cas de nécessité. Cette possibilité n'existe plus lorsque le scellement est définitif. Suivi et soins professionnels Une bonne hygiène bucco-dentaire et des contrôles réguliers par le médecin dentiste ou l’hygiéniste dentaire sont essentiels au maintien des implants à long terme. En règle générale, deux contrôles par an permettent de déceler et de traiter d’éventuelles complications. Chez les patients atteints de parodontite, jusqu’à quatre contrôles annuels peuvent s’avérer nécessaires. Une bonne hygiène buccale est essentielle au maintien des implants à long terme. La technique est ici bien plus importante que la fréquence de nettoyage. Aussi, l’utilisation de moyens auxiliaires tels que la brosse à dents, le fil dentaire ou les brossettes interdentaires, devraient avoir été systématiquement instruite par le médecin dentiste ou l’hygiéniste dentaire. 2/3 De fait, les études cliniques menées à long terme montrent que les implants dentaires n’ont théoriquement pas de durée de vie limitée lorsque l’hygiène bucco-dentaire est bonne et qu’un suivi professionnel régulier est assuré par le médecin dentiste ou l’hygiéniste. Un médecin dentiste compétent L’implantologie ne s’improvise pas: le succès du traitement dépend largement des compétences du médecin dentiste. Celui-ci devrait idéalement avoir suivi une formation post grade complémentaire en Parodontologie, Chirurgie orale ou Médecine dentaire reconstructive. Certains médecins dentistes généralistes qualifiés ont également acquis des compétences spécifiques en implantologie. Le titre d’«implantologue» n’existant pas en Suisse, il n’y a, à ce jour aucune liste officielle des médecins dentistes posant des implants. Le site Internet de la Fondation Implants Suisse propose des liens renvoyant aux sites des diverses sociétés spécialisées qui la composent. De nombreux spécialistes issus de tout le pays y sont mentionnés, la plupart d’entre eux étant actifs dans le domaine de l’implantologie. Vous trouverez des informations supplémentaires ainsi que des images sur le site Internet de la Fondation Implants Suisse: www.fondationimplants.ch. Qui est la Fondation Implants Suisse? La Fondation Implants Suisse a été créée en 2007 à Berne avec pour objectif de fournir à la population suisse des informations scientifiquement fondées et facilement compréhensibles sur les possibilités et les limites des traitements par des implants dentaires. Pour ce faire, elle met à disposition les moyens d’information nécessaires et organise des campagnes de vulgarisation. Les informations doivent satisfaire à des exigences scientifiques et éthiques extrêmement sévères. La Fondation ne poursuit aucun but lucratif. Les sociétés spécialisées suivantes sont parties prenantes dans la fondation: - Société Suisse d’implantologie orale (SSIO) Société Suisse pour la chirurgie orale et la stomatologie (SSOS) Société Suisse de parodontologie (SSP) Société Suisse de médecine dentaire reconstructive (SSRD) La Fondation Implants Suisse bénéficie du soutien de la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), de l’Organisation suisse des patients (OSP), des Centres de médecine dentaire des Universités de Bâle, de Berne et de Genève et des entreprises de technologie médicale suisse. Cette fondation reconnue d’utilité publique est financée par les sociétés professionnelles qui en font partie et par les entreprises de technologie médicale qui y sont représentées Pour de plus amples renseignements ou interviews: FONDATION IMPLANTS SUISSE, Prof. Dr. Daniel Buser, Président du conseil de fondation, Tél. 031 632 25 63, E-mail: [email protected] 3/3