Chapitre 8
résultats du tableau 8-21, et la différence première en logarithme pour les résultats du tableau
8-22) du « taux de croissance » pour les variables.
En ce qui concerne les estimations où le premier mode de calcul (changement en
pourcentage, tableau 8-21) est utilisé, elles ne relèvent que deux relations significatives pour
la période globale 1981-1999 : les importations en provenance de la Corée du Sud pour
l’Indonésie, et les importations en provenance de l’Indonésie pour le Japon. Ces relations sont
pourtant non significatives pendant la « sous-période » 1989-1999. Au cours de cette sous-
période, seules deux relations sont significatives : les importations en provenance de Taïwan
pour le Japon, et le commerce extérieur (exportations et importations) des Philippines avec le
Japon. A cet égard, ces deux relations constituent, en fait, le « stimulateur » primordial au
regard de la cohésion monétaire entre le Japon et Taïwan, et entre le Japon et les Philippines,
depuis la fin des années 80. En effet, ces relations sont confirmées, dans le cadre d’analyse à
la fois « réelle » et « nominale », pour la sous-période 1989-1999.
Enfin, dans le cas des estimations où le second mode de calcul du « taux de croissance »
(différence première en logarithme, tableau 8-22) est utilisé, aucune relation bilatérale n’est
significative pour la période globale 1981-1999. Cependant, au cours de la « sous-période »
1989-1999, les résultats sont similaires à ceux que relève le tableau 8-21, à savoir que les
relations nippon-taïwanaise et nippon-philippine, à l’exception des importations des
Philippines en provenance du Japon, sont significatives.
V. Vers un processus « naturel » d’intégration monétaire en Asie orientale ?
Dans la section précédente, nous avons réalisé une étude empirique pour déterminer s’il
a existé, au cours des deux dernières décennies, un processus d’intégration monétaire au sein
des pays d’Asie orientale, processus qui est a priori principalement conduit, de manière
implicite, par une tendance à la régionalisation commerciale entre pays asiatiques. Par le biais
des résultats obtenus à partir des estimations économétriques, nous pouvons tirer quatre
conclusions essentielles.
Dans un premier temps, si les études précédentes que nous avons évoquées dans la
section III de ce chapitre, sont toutes d’accord sur la prédominance du dollar au sein de la
région asiatique, notre étude montre que cette « cohésion monétaire » entre le dollar et les
monnaies nationales asiatiques n’est pas engendrée par la « cohésion commerciale » entre les
Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux en Asie orientale. En effet, d’après les résultats
de nos estimations des équations (8.4) et (8.5), aucune relation commerciale (exportations ou