Maîtrise des Procédés en vue d’améliorer la qualité et la sécurité des aliments, Utilisation des OGM,
Analyse des risques en agroalimentaire.Ouagadougou, 8-11 Novembre 2005.
Cette sporulation accélérée a un double intérêt :
1) Sur le plan cytologique, il est possible que toutes les structures de la spore ne soient
pas correctement formées, ce qui fragiliserait ces spores rapidement formées.
2) Sur le plan technologique, une sporulation rapide, prématurée pourrait être vue
comme un moyen de conservation des denrées alimentaires. La spore dormante étant
sans danger en soi, on redouterait plutôt son activation et sa germination qui
aboutiraient à la forme végétative responsable du déclenchement d’une gastro-entérite.
4.2.Détermination du spectre d’activité des formes sporulées
L’examen des résultats montre que l’évolution des spores en présence de la bière
B1 se fait en trois phases :
Phase 1 : on note une élévation de la D.O qui traduit une augmentation de la réfringence
qui est le reflet d’une dormance accrue de la spore. En conséquence, la bière B1
induirait une dormance approfondie des spores dans les dix premières heures de
traitement pour B. anthracis, et dans les 5 premières heures pour B. cereus et B. subtilis.
Phase 2 : on observe une baisse de l’absorbance entre 10 et 15 heures pour B. anthracis,
5 et 10 heures pour B. cereus et B. subtilis traduisant ainsi la germination des spores.
Phase 3 : une reprise de l’augmentation de l’absorbance à partir de la 15ème heure pour
B. anthracis et à partir de la 10ème heure pour B. cereus et B. subtilis. A ce niveau, un
nombre non négligeable de spores auraient resporulé initiant ainsi un microcycle [12].
Phénomène observé sur les trois souches utilisées.
La spéculation subséquente que l’on pourrait tirer serait que la bière B1 contribuerait à
la conservation d’un aliment pendant au moins 5 heures. Après cette période, il serait
possible d’appliquer sur le plan de la technologie alimentaire, des traitements
thermiques modérés de conservation préservant ainsi les propriétés nutritionnelles et
organoleptiques de cet aliment.
5. CONCLUSION
Ce travail nous a permis de conclure que les bières B2 et B3 ne présentent pas
d’activité anti-bactérienne sur les souches testées. La bière B1 possède une activité
bactéricide aussi bien sur les bactéries Gram positif que sur les bactéries Gram négatif.
Nous pouvons donc dire qu’il y a une concordance entre les pratiques populaires et les
résultats obtenus. La bière B1 pourrait donc participer à la lutte contre les
contaminations et les altérations alimentaires dans la mesure où sa présence suggère
l’utilisation des méthodes « douces » de conservation des aliments.
Références bibliographiques
[1]. Bourgeois, C. M. ; Mescle, J.F. et Zucca, Microbiologie des aliments : Aspect
microbiologique de la sécurité et de la qualité des aliments ; Lavoisier : Paris, 1996.
[2]. Viognier, C. Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments.
Maroc, 2002.
[3]. Kone, S. Sécurité sanitaire des aliments. Journal fraternité matin, mai 2003.
[4]. Leila, H. Grève des étudiants à la cité universitaire de Souissi II au Maroc. Journal
libération, mars 2003.
[5]. Etoa, F-X. Mbofung, C.M.F. et Ndjouenkeu, R., Gatro-enterites: A cause of local