important que l'homme est âgé.
les antécédents familiaux : le risque d'un individu augmente d'autant plus que le
nombre d'hommes atteints d'un cancer de la prostate dans sa famille directe
(ascendants et collatéraux directs) augmente.
la population afro-américaine (et probablement afro-européenne).
Plusieurs autres facteurs sont suspectés mais non étayés par des preuves (comme
l'obésité, la sédentarité, les régimes riches en graisses animales, le manque de vitamine
D).
Qu'est-ce que le PSA libre ?
Le PSA circule dans le sang sous 2 formes : une forme liée à une protéine (la forme la
plus commune) et une forme libre (en proportion moins importante). Le résultat de PSA
rendu par le laboratoire correspond au PSA dit "total", c'est-à-dire l'addition des 2
formes = forme liée + forme libre.
Les études les plus récentes montrent que plus la proportion de PSA libre est
importante plus le risque de cancer est faible (et inversement). C'est une notion
statistique qui ne peut être appliquée de façon tranchée chez un individu en particulier.
Cependant en pratique, pour un chiffre de PSA total compris entre 4 et 10 ng/ml, si la
proportion de PSA libre est supérieure à 25%, le praticien est rassuré : il y a très peu de
risque que cette augmentation de PSA soit due à un cancer de la prostate. Inversement,
pour une proportion inférieure à 12%, le risque d'avoir un cancer est important. Entre
ces 2 pourcentages (et c'est la majorité des cas), il est difficile d'accorder au PSA libre
un rôle majeur dans la décision de procéder ou non à une biopsie de la prostate.
Le PSA libre permet donc d'apporter une précision supplémentaire au PSA total et, dans
certains cas, d'encourager ou au contraire de freiner l'indication de biopsie.
Y a-t-il une association entre la survenue du cancer prostatique et la sexualité ?
Aucune étude convaincante n'a montré une relation entre l'activité sexuelle et la
survenue d'un cancer de la prostate. Une étude de population a montré une diminution
de la fréquence de survenue du cancer chez les hommes ayant eu depuis l'adolescence
des éjaculations fréquentes et régulières. Cette étude n'est cependant pas validée par la
communauté scientifique et reste en contradiction avec des études antérieures.
Y a-t-il une association entre la progression du cancer prostatique et la sexualité
?
Le diagnostic de cancer prostatique ne doit pas modifier la vie sexuelle de l'homme. Il
n'y aucun argument en faveur de l'influence de l'un sur l'autre. Il n'y a aucun risque pour
les partenaires. Cependant, le traitement du cancer peut altérer la sexualité, voire
entraîner une impuissance dans certains cas.
Est-il préférable d'avoir une prostatectomie radicale (ablation totale de la prostate)
par voie coelioscopique ?
La prostatectomie radicale consiste à enlever la prostate dans son ensemble ainsi que
les vésicules séminales (2 petites poches appendue à la prostate, jouant le rôle de
réservoir de liquide séminal).
C'est exactement le même principe par voie chirurgicale classique (dite à ciel ouvert) ou
par coelioscopie. Dans le premier cas, une incision est faite sous le nombril pour
aborder la prostate et dans le 2ème cas, cet abord se fait par 5 orifices (qui permettent
l'introduction d'une caméra et d'instruments chirurgicaux adaptés).
Il n'y a actuellement pas de preuve d'une supériorité de l'un de ces abords en ce qui
concerne le taux de guérison. Des études sont en cours, évaluant en particulier la durée
de convalescence ainsi que les résultats sur la continence et la sexualité de chacun de
ces abords .
Faut-il continuer la surveillance si une biopsie prostatique ne retrouve pas de
cancer de la prostate ?
Oui.
La preuve d'un cancer de la prostate est apportée par la biopsie (prélèvement par
carottage de tissu prostatique à l'aide d'une aiguille dans le but de l'analyser au
microscope). Malheureusement, une biopsie négative, bien que rassurante, ne suffit pas