Mars 2007
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Sida : l’espoir naît du partage du savoir
La recherche française avec les pays du Sud
Panneaux n°1
Titre : Les raisons d’un engagement
Texte : Devant certains constats, il n’est pas possible de rester les bras croisés. La situation du sida
dans les pays du Sud est de celles qui conduisent à agir. L’impact de l’épidémie pour les hommes et
les femmes de ces régions, pour les sociétés qu’ils constituent est tellement important que la France,
qui nourrit avec nombre de ces pays, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est, des liens étroits
de solidarité, d’amitié et de coopération, se devait de s’investir et de s’engager pour et auprès d’eux
dans la lutte contre l’épidémie. Une lutte marquée par une inégalité criante et inacceptable dans
l’accès à la prévention et aux traitements dans les pays du Sud. Il fallait agir et montrer que l’accès
large aux médicaments, aux soins et à la prévention est tout à fait réalisable dans ces pays.
La France, sous l’impulsion du Ministère des Affaires étrangères, a donc engagé, à travers
notamment son Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), un vaste
programme de recherche dans, pour et avec les pays du Sud. Ces recherches avaient et ont toujours
pour principal objectif d’apporter des démonstrations scientifiques indiscutables afin d’étayer les
politiques de santé publique à mettre en œuvre. Elles ont permis de montrer que les traitements sont
tout aussi efficaces dans les pays du Sud que dans ceux du Nord, que les malades les prennent
aussi bien, voire même mieux, que l’accès aux traitements favorise la prévention et le dépistage. Ces
recherches ont également permis de comprendre les ressorts de la baisse des prix des médicaments
du sida et ont démontré que, pour les pays du Sud, investir dans l’accès aux médicaments contribuait
à leur développement.
L’implication de la France dans la recherche sur le sida dans les pays du Sud a contribué à placer,
aux yeux de la communauté internationale, la santé comme une véritable priorité pour ces régions du
monde. Ce n’est que justice, la santé étant par définition un droit pour chaque être humain.
Pr Michel Kazatchkine,
Ambassadeur chargé de la lutte contre le VIH-SIDA et les maladies transmissibles
La santé, un droit pour chaque être humain
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Panneaux n°2
Titre : SIDA, une infection, une maladie
Chapô : Les principales informations pour comprendre la maladie
Texte principal : Le sida est une maladie due à un virus, le VIH (Virus de l’Immunodéficience
Humaine). Ce virus se transmet au cours des relations sexuelles, par échange de sang, et de la mère
à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. Il n’existe pas d’autres
modes de transmission et on ne court aucun risque en côtoyant des personnes infectées dans la vie
de tous les jours.
Pour éviter d’être contaminé par le VIH ou de transmettre le virus, il est nécessaire :
- d’utiliser un préservatif à chaque rapport sexuel ;
- d’éviter le partage d’objets qui peuvent être souillés par du sang contaminé et qui peuvent
entrer en contact avec votre propre sang ;
- pour les mères infectées par le VIH, de nourrir, dans la mesure du possible, les nouveaux-nés
par allaitement artificiel.
Le VIH infecte principalement des cellules essentielles du système immunitaire, les lymphocytes
CD4. Il se sert de ces cellules pour se multiplier. Ce processus conduit à la destruction progressive
des lymphocytes CD4. Après plusieurs années, le système immunitaire finit par ne plus pouvoir
défendre correctement l’organisme. Diverses maladies peuvent alors survenir. A ce stade, on parle
de SIDA (pour Syndrome d’Immuno-ficience Acquise).
[Encadré]
Titre : Des traitements efficaces
Texte : Il existe des médicaments actifs contre le virus, les antirétroviraux. En associant plusieurs de
ces médicaments (les trithérapies), on peut bloquer la multiplication du virus et ainsi enrayer
l’évolution de la maladie. Les antirétroviraux réduisent considérablement la transmission du virus de
la mère à l’enfant. Mais les traitements n’éliminent pas le virus et les trithérapies au long cours
peuvent entraîner des effets secondaires.
Glossaire
- Cellule tueuse : cellule capable de détruire des cellules infectées par un virus.
- Charge virale : quantité de virus présent dans le sang.
- Lymphocyte CD4 : cellule du système immunitaire, faisant partie des globules blancs,
principale cible du VIH.
- Lymphocyte CD8 : cellule du système immunitaire. Une partie des lymphocytes CD8 sont des
cellules « tueuses » capables d’attaquer le virus.
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- Résistance : capacité du virus à résister à l’action d’un médicament dirigé contre lui. Le
médicament devient alors peu ou pas efficace.
- Séropositivité : situation d’une personne dont le sang contient des anticorps dirigés contre le
VIH, ce qui indique qu’elle a été contaminée par ce virus.
- Système immunitaire : système de défense de l’organisme, en particulier contre les agents
infectieux (virus, bactéries, parasites).
Syndrome d’Immunodéficience Acquise
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Panneau n°3 carte
Titre : Nombre de personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde
39,5 millions (37,2 millions d’adultes dont 17,7 millions de femmes et 2,3 millions d’enfants de
moins de 15 ans)
(Alléger la carte : laisser les chiffres et enlever le nom des continents)
24,7 millions Afrique subsaharienne
7,8 millions Asie Sud et Sud-Est
1,7 million Amérique Latine
1,7 million Europe orientale et Asie centrale
1,4 million Amérique du Nord
750.000 Asie de lEst
460.000 Afrique du Nord et Moyen-Orient
740.000 Europe occidentale et centrale
250.000 Caraïbes
81.000 Océanie
Source : ONUSIDA/OMS, 2006
Texte principal : Les acteurs de la recherche française dans les pays du Sud
Des organismes publics contribuent à la recherche dans les pays du Sud notamment :
- L’Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites Virales (ANRS). Créée en 1989,
cette agence anime, coordonne et finance en France les recherches sur le sida et les hépatites
virales. Avec le soutien du Ministère des Affaires étrangères, elle mène des programmes de
recherche dans les pays du Sud en partenariat avec les chercheurs et médecins de ces pays. Elle
s’appuie sur des équipes appartenant aux organismes de recherche, universités et hôpitaux français.
- L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Cet établissement conduit des
programmes de recherche centrés sur les relations entre l’homme et son environnement dans les
pays du Sud, avec l’objectif de contribuer à leur développement. Une partie de ces recherches est
consacrée à l’amélioration de la santé.
- L’Institut Pasteur et son réseau international. Fondation privée, l’Institut Pasteur a pour mission
de contribuer à la prévention et au traitement des maladies, en priorité infectieuses, par la recherche,
l’enseignement et des actions de santé publique.
- L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) est le seul organisme public
français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Ses
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chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines, des plus fréquentes aux plus
rares.
- Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) exerce ses activités dans tous les
champs de la connaissance.
- Les hôpitaux et les facultés de médecine sont des partenaires importants de la recherche
clinique menée dans les pays du Sud.
[Encadré ]
Titre : Un partenariat Nord/Sud
Il ne peut y avoir de recherche sans partenariat. Les chercheurs des pays du Sud sont associés à la
conception et à la réalisation des études. Les projets sont menés en coordination avec les autorités
de santé des pays.
[Encadré ]
Titre : Le respect de l’éthique
Les recherches respectent les règles éthiques et les bonnes pratiques, en particulier vis-à-vis de la
protection des personnes qui se prêtent aux études.
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