organisations internationales, dans le cadre d’une gouvernance
partagée avec les citoyens.
De même au niveau national, la prise en compte dans les
institutions, est réelle suite à la consolidation réalisée par la loi
ESS du 31 juillet 2014 et la création de la DIESS avec à sa tête
Odiel Kirchner dont je tiens à saluer l’ engagement de tout les
instants.
Mais en même temps, alors que le modèle économique dominant est
de plus en plus critiqué, les media, les élus, les acteurs
économiques dans leur grande majorité, tant au niveau national
qu’au niveau européen, évoquent plus volontiers l’économie
collaborative, l’économie de la fonctionnalité, l’économie circulaire,
l’économie positive comme les économies de demain.
Certes, la puissance de communication et de provocation de
AIRBNB ou de UBER n’ont rien à voir avec la force de conviction
et d’engagement des entreprises de l’ESS dans le tourisme social
ou les nouvelles mobilités ! Mais on a le sentiment qu’il flotte
toujours un air suranné et vieillot sur les bannières de l’ESS alors
que les nouveaux modèles économiques, sont forcément modernes.
On doit, bien entendu, dépasser cette première impression
produite par des effets de mode et de communication pour
s’intéresser aux vraies raisons.
A mon sens, l’ESS, par l’approfondissement démocratique qu’elle
représente dans le champ économique , est porteuse de beaucoup
plus de potentialités transformatrices et fait ainsi peur aux
tenants du « business as usual ». La question est alors de savoir si
nous souhaitons, au niveau des territoires, accompagner, de
manière volontariste, toutes les transitions et aller vers une
développement solidaire durable ou si nous préférons nous en
remettre au marché et à ses seuls indicateurs, comme le prix.
La deuxième table ronde nous donnera certainement l’occasion de
poser les jalons de cette stratégie territoriale, dans un domaine,
l’innovation dans les politiques publiques. Les collectivités
territoriales disposent de nombreux outils pour accompagner et