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ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES DE L’UNIVERSITE DE LAUSANNE
Professeur :
Jean-Christian Lambelet
Matière :
Economie nationale
Session :
Eté 2001
Nom, prénom : ……………………………………………….
Orientation HEC (souligner) : management ; éco.po. ; ou autre : ………………………………
- Ni documentation ni gadget d’aucune sorte ;
- Dictionnaire : admis seulement pour les étudiants dans un programme d’échange ;
- Examen de 6 pages (recto) ;
- Durée de l’examen : une heure ;
- Seul le présent énoncé doit être rendu à la fin de l’examen.
Pour chacun des 17 sujets ou questions imprimés en gras ci-dessous, on vous soumet un cer-
tain nombre de propositions ou de réponses. Chaque proposition ou réponse appelle une réac-
tion de votre part indiquée par Juste (J) ou Faux (F). S.v.p. utilisez le carré au début de
chaque réponse. Notez que toutes les propositions ou réponses pour un sujet ou une question
quelconque peuvent être justes, toutes peuvent être fausses, ou certaines justes et d’autres
fausses. Une proposition ou réponse est à considérer comme ‘juste’ si tous ses éléments le
sont ; autrement dit, il suffit qu’un élément soit faux pour que le tout doive être considéré
comme faux. Un carré laissé en blanc sera noté comme une réaction incorrecte. Selon le sys-
tème que vous connaissez, la note sera déterminée par le pourcentage des réactions correctes,
en tenant compte du fait que si vous répondez au hasard vous avez une chance sur deux de
tomber juste. Le corrigé de cet examen sera mis sur le site du cours dans les heures qui sui-
vent.
(1) (Cours du 14 mars) : Pendant les années 1990, la croissance de l’économie suisse a été
- F Surestimée si on la mesure par le PIB réel ;
- J Freinée par une morosité des consommateurs que la théorie économique peut diffici-
lement expliquer ;
- J Handicapée vers le milieu de la décennie par une politique monétaire trop restrictive ;
- J Ralentie par des politiques budgétaires souvent trop restrictives.
(2) (Conférence du Prof. A. Brunetti en date du 21 mars) : Le système suisse de retraites
- J Est plus solide que celui de la plupart des pays industrialisés en raison de
l’importance d’un deuxième pilier à base de capitalisation ;
- J Serait rendu plus solide encore par une élévation de l’âge moyen l’on cesse de
travailler ;
- F Ne laisse pas de place à la prévoyance individuelle ;
- F Comprend un premier pilier (AVS) dont le financement futur est assuré en toutes
circonstances.
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(3) (Idem) : La retraite anticipée
- J Est un choix plus fréquent chez les hommes que chez les femmes ;
- F Est un choix qu’on observe surtout dans les branches d’activité qui demandent des
efforts physiques particulièrement importants ;
- J Est un choix qu’on observe surtout vers le haut de la hiérarchie à l’intérieur des en-
treprises privées;
- F Devrait être encouragée car elle augmente l’offre d’emplois pour les jeunes.
(4) (Cours du 28 mars ) : Pourquoi tant de chômage en Europe continentale ?
- F Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, il y a toujours eu plus de chômage en
Europe continentale qu’aux USA ;
- J Ce chômage s’explique en partie par des marchés du travail qui souffrent de rigidités
structurelles particulièrement marquées en Europe continentale ;
- J Il tient en partie au fait que les détenteurs d’emploi (les ‘insiders’) ne tiennent pas, ou
pas assez, compte des intérêts des sans-emploi (les ‘outsiders’) ;
- F Ce chômage s’explique en partie par une durée du travail trop élevée.
(5) (Idem) : Le modèle des ‘cercles de l’enfer’ discuté dans le cours suggère que
- F Un chômage élevé augmente les pressions politiques en faveur de moins d’emplois
dans le secteur Etat ;
- J Dans la mesure où ce chômage élevé est dû à des salaires réels trop élevés par rapport
à une situation de plein emploi, il va encourager la substitution (= remplacement partiel)
du facteur de production ‘travail’ par le facteur de production ‘capital’ ;
- F Avec plus de capital, le rythme de la production et donc du travail dans les entre-
prises privées pourra être ralenti…
- F …et les pressions pour la réduction du temps de travail, l’allongement des vacances
et une retraite précoce se feront moins fortes.
(6) (Cours du 11 avril) : La distribution des revenus
- F Est, après impôts, nettement plus égalitaire en Suisse qu’en Norvège ou en Suède ;
- F Est complètement et parfaitement décrite par le coefficient de Gini ;
- J Soulève des questions de justice sociale qui entrent souvent en conflit avec les exi-
gences de l’efficacité économique ;
- F Ne peut être corrigée qu’au moyen des impôts.
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(7) (Cours du 2 mai) L’environnement
- J Les problèmes liés à l’environnement tiennent en bonne partie à l’absence, totale (air,
p.ex.) ou partielle (eau, p.ex.), de droits de propriété pour les divers biens environnemen-
taux ;
- F Ces problèmes ne peuvent pas se poser dans une économie centralisée l’image de
l’ancienne URSS) l’Etat cumule le rôle de producteur et de ‘propriétaire’ de
l’environnement, internalisant ainsi toutes les externalités ;
- F Ce n’est que depuis le début de l’industrialisation moderne que le climat global s’est
mis à fluctuer, et cela en raison de la forte augmentation des rejets de gaz carbonique dans
l’atmosphère ;
- F Un système de taxes écologiques ou de permis de pollution négociables est toujours
préférable à un système de normes administratives.
(8) (Idem) L’environnement
- F Seul l’Etat peut et doit intervenir lorsqu’il y a une ou des externalités négatives affec-
tant l’environnement ;
- F Les préoccupations environnementales sont un phénomène récent, datant des années
1980 ;
- J L’environnement est un ‘bien de luxe’, au sens économique du terme.
- F Le ‘principe de précaution’ dit qu’il faut agir même lorsqu’il y a une faible probabili-
que des dommages se produisent, mais que ces dommages sont extrêmement impor-
tants. Le ‘paradoxe d’Allais’ renforce ce principe.
(9) (Cours du 16 mai) La ‘corporate governance’
- F L’ancien modèle suisse en la matière (‘verrou suisse’, actionnaires ‘comptant pour du
beurre’, etc.) conduisait à une surévaluation des actions suisses cotées en bourse ;
- F Ce modèle a fini par ‘sauter’ suite à des OPA hostiles venues de l’étranger ;
- F La révision du droit des sociétés en 1992 a conduit, partout en Suisse, à l’instauration
du système de l’action unique ;
- F Les golden parachutes sont des dispositions spéciales que les gouvernements utili-
sent pour continuer de contrôler les sociétés publiques qui ont été privatisées.
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(10) (Cours du 23 mai) Politique suisse de la concurrence
- J Cette politique peut s’appuyer aujourd’hui sur une loi bien faite, mais elle se heurte
souvent à l’insuffisance des connaissances sur le fonctionnement de divers marchés
suisses ;
- F Actuellement, la Commission de la concurrence ne peut pas imposer des sanctions
‘après coup’, c’est-à-dire pour pénaliser des comportements passés qui étaient contraires à
la loi. Tout plaide en faveur de l’introduction de telles sanctions.
- J Les accords verticaux doivent être considérés a priori comme licites, sauf s’ils con-
duisent à un cloisonnement d’un marché suisse et donc à son ‘écrémage’ par des pro-
ducteurs étrangers.
- F La Commission de la Concurrence et la Surveillance des prix ont tous deux pouvoir
d’ordonner des baisses de prix en cas d’entorses à la concurrence.
(11) (Idem) Politique suisse de la concurrence
- F Il ne semble pas qu’il y ait des cas significatifs de monopsone, de duopsone ou
d’oligopsone en Suisse.
- F On peut juger, en rétrospective et à tout prendre, que la manière dont la Commission
de la concurrence a géré la ‘méga-fusion’ UBS-SBS a été exemplaire.
- F La Commission de la concurrence a jugé que le cartel des libraires était illicite et la
Commission de recours en matière de droit de la concurrence a confirmé ce jugement. Ce
dernier est dès lors définitif.
- J L’uniformité du prix de l’essence dans les marchés régionaux et la synchronisation
dans les changements de ce prix sont des présomptions en faveur de l’hypothèse d’une ab-
sence ou d’une insuffisance de la concurrence dans ce domaine, mais pas des preuves.
(12) (Cours du 30 mai) Utilisation du sol et aménagement du territoire
- F Les servitudes sont une manière efficace et très répandue de lutter contre ces externa-
lités négatives que sont les atteintes aux sites et paysages.
- J L’analyse de R. Coase, qui conclut à l’internalisation spontanée de ces atteintes par
les agents privés qui sont en cause, trouve sa limite en cela que ces atteintes constituent le
plus souvent des ‘pollutions diffuses’.
- F En admettant qu’il y ait aujourd’hui une trop grande mobilité spatiale dans notre so-
ciété (trop de pendulaires, par exemple), la politique d’aménagement du territoire peut et
doit être utilisée pour lutter de manière optimale contre cette trop grande mobilité.
- F Le modèle de Hotelling, qui conclut qu’espace et économie de marché sont fonda-
mentalement incompatibles, a une portée générale.
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(13) (Idem) Utilisation du sol et aménagement du territoire
- J En matière de prises de décisions collectives, le paradoxe d’Arrow-Condorcet ne se
manifeste que si les préférences individuelles sont fortement divergentes.
- F Le vote par approbation (ou approval voting) est une manière originale et efficace
d’internaliser les externalités négatives en matière d’utilisation du sol.
- F Les politiques d’utilisation du sol et d’aménagement du territoire peuvent s’appuyer
sur une analyse poussée de la manière dont les économies de marché gèrent ces res-
sources.
- F Comme le montre l’exemple des Etats-Unis, ces politiques (en l’occurrence, celles
dites de zoning) sont un moyen efficace pour éviter des phénomènes de grégation spa-
tiale entre riches et pauvres.
(14) (Cours du 13 juin) L’agriculture
- F En Suisse, la productivité moyenne (= valeur ajoutée réelle par personne employée)
est environ la même dans le secteur agricole que dans l’ensemble de l’économie.
- F La France souhaite ‘renationaliser’ la PAC (politique agricole commune) de l’UE,
mais l’Allemagne s’y oppose.
- J Une libéralisation authentique du commerce mondial des biens agricoles (et des tex-
tiles) pourrait bien être la manière la plus efficace d’aider les pays en développement.
- J Vouloir avoir à la fois une agriculture ‘durable’, respectueuse de l’environnement, et
une agriculture concurrentielle au plan mondial est probablement un pari impossible
(15) (Idem) Les paiements directs aux producteurs agricoles
- F Sont généralement bien accueillis dans les milieux ruraux ;
- F Risquent de conduire à une surproduction de biens agricoles ;
- J Se calculent aujourd’hui principalement sur la base des surfaces cultivées et/ou du
nombre de têtes de bétail ;
- F Ne sont pas compatibles avec les règles de l’OMC en matière agricole.
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