DE/INPI –PI et économie numérique – 28/04/2014
28/04/2014
Appel à projets : Economie numérique et propriété intellectuelle
L’Institut National de la Propriété Industrielle, à travers sa direction des Etudes, souhaite mobiliser les
spécialistes de la propriété intellectuelle, de l’économie numérique ou de l’innovation, qu’ils soient en
entreprise, universitaires, en cabinet de conseils en propriété intellectuelle ou en cabinet d’avocats,
pour alimenter la réflexion et le débat public sur le thème « Economie numérique et propriété
intellectuelle ». Les contributions sélectionnées seront publiées sous forme d’articles nominatifs réunis
dans un ouvrage collectif publié par l’INPI et diffusé largement, à titre gratuit, sous forme d’ouvrage
imprimé et/ou numérique.
La coordination de l’ouvrage sera assurée par la Direction des études de l’INPI et le suivi éditorial sera
réalisé par Laurence Joly, directrice des études.
Objet de l’appel à projets :
L’économie numérique, apparue avec le développement d’internet dans les années 90, est
directement liée aux Technologies de l‘Information et de la Communication (TIC). On définit comme
économie numérique, les activités en lien avec les nouvelles technologies de l’information et de à la
communication, les nouveaux biens et services issus de ces technologies mais également
l’incorporation de ces technologies dans des secteurs plus traditionnels (transports, commerces, etc.).
Selon l’INSEE et l’OCDE, le secteur numérique regroupe les entreprises qui produisent et distribuent
des biens et des services en ayant intégré le processus de numérisation de l’économie, c’est à dire en
ayant opéré la transformation des informations utilisées ou fournies en informations numériques. Dans
ces conditions, il paraît alors évident que le numérique ne constitue pas un secteur d’activité à part
entière mais bel et bien un ensemble de secteurs qui s’appuient sur les technologies de l’information
et de la communication tant en termes de production que d’usages.
Trois catégories d’acteurs émergent alors de cette approche :
- le secteur des TIC (matériel et logiciel)
- les secteurs utilisateurs de technologies de l’information et de la communication dont les
activités préexistaient à l’émergence des TIC
- les activités dont l’existence est entièrement liée à l’émergence des TIC (e-commerce,
service en ligne, jeux vidéo …).
La croissance des activités liées au numérique représente un enjeu fort pour l’économie française.
L’Inspection Générale des Finances a publié en janvier 2012 un rapport intitulé « le soutien à
l’économie numérique et à l’innovation »
(http://www.igf.finances.gouv.fr/webdav/site/igf/shared/Nos_Rapports/documents/2012/2011-M-060-
02.pdf )
Dans ce rapport, la France apparaît comme un pays intermédiaire, sans avance ni retard particulier
quant à sa capacité d’innovation en matière de numérique.
Le cœur de l’économie numérique représente 5,1% du PIB et 3,7% de l’emploi tandis que les secteurs
transformés par la numérisation de l’économie représentent 12% du PIB. L’ensemble des activités
liées au numérique contribuerait au quart de la croissance française, cette contribution étant moindre
en France qu’aux Etats-Unis.
Ce rapport présente également une analyse des enjeux en matière de propriété industrielle pour
l’économie numérique même si cette analyse est surtout concentrée sur les brevets :
« La part de brevets liés au numérique est estimée à 16%, elle est donc supérieure à la contribution
du secteur à la croissance française.
Le brevet est un outil adapté au numérique pour protéger les innovations technologiques, notamment
dans les télécoms ou les composants mais le brevet n’est pas suffisant pour une grande partie de
l’économie numérique.