produire, mais comme le prix augmente, le salaire de subsistance augmente aussi mais à ce moment-là, le
stock des produits diminues, et par conséquent l’investissement aussi. Ricardo propose une solution à cet effet
perverse en important du blé moins cher.
Tout au long de sa vie, Ricardo va se battre pour plusieurs lois économiques qui vont avoir une importance
considérable. En 1834, Ricardo obtient l’abolition de la loi sur les pauvres. C’est une date très importante pour
l’auteur Karl Polanyi car il signifie qu’à partir de 1834, le travail devient une marchandise comme une autre,
les revenus sont régulés par le marché, l’Etat n’intervient plus car les trois biens fondamentaux de la société
sont devenus marchandise (travail, la terre (est devenue une marchandise avec le mouvement des enclosures
car en Angleterre, les champs communaux qui appartenait a tout le monde, sont privatisés au XVIIe siècle) et
l’argent .) À partir de 1834, pour Polanyi, on rentre vraiment dans une société libérale.
La deuxième lutte de Ricardo était pour l’abolition du protectionnisme : son triomphe fut posthume avec
abolition des corns laws qui limitaient les importations de blés.
En 1844, The Bill Act : la banque centrale anglaise s’interdit d’émettre un billet si elle n’a pas la contrepartie
en or (autre triomphe de Ricardo). La monnaie est neutre, l’Etat ne doit pas contrôler la création monétaire,
l’Etalon Or s’en charge : tous billet émis doit avoir sa contrepartie en or.
Le libre-Échange peut entraîner un déficit commercial, s’il y a en a un et qu’on importe plus qu’on exporte, la
masse monétaire se réduit, cela entraîne une pression à la baisse des prix qui n’est possible qu’à condition que
tous les prix soient flexibles. Si les prix baissent, les entreprises sont plus compétitives et le déficit se résorbe.
L’etalon OR permet une totale régulation par le marché à condition que le marché du travail soit déréguler et
qu’un parfait libre-échange opère. Ce Système va durer jusqu’en 1918.
Le XIX siècle est le siècle où la monnaie est incroyablement stable, qui favorise la déflation et les rentiers
mais défavorise les prolétaires (peu de revenu). Mais depuis 1918, nous sommes sous une ère de l’inflation.
La pensée de Ricardo a influencé la politique commerciale en Angleterre. Toutefois, le problème de la théorie
de Ricardo, perçu par Marx, est qu’il favorise les rentiers. Dans ce système, ceux qui sont perdant c’est ceux
qui travaillent puisque leur salaire est faible et instable. Le XIXe siècle se caractérise par des crises de
surproduction, notamment la crise 1929 qui est la dernière crise de surproduction.
4. Les néo-classiques
Ils veulent prouver mathématiquement l’idée de la main invisible en voulant montrer qu’il existe un système
de prix où sur tous les marchés l’offre est égal à la demande. Ils raisonnent en terme d’équilibre, et tente de
répondre scientifiquement par l’affirmatif. Cet équilibre mathématique imaginé par les néo-classiques
correspond à un optimum sociale. Ils raisonnent par le biais d’une conception anthropologique des agents
économiques, l’Homme se comporterait comme un homoeconomicus restrictif.
Lisons à ce propos Milton Friedman : « Les prix qui émergent des transactions volontaires entre acheteurs et
vendeurs sont capables de coordonner l’activité de millions de personnes dont chacune ne connaît que son
propre intérêt de telle sorte que la situation s’en trouve améliorée. Le système des prix remplit cette tâche en
l’absence de toute direction centrale et sans qu’il soit nécessaire que les gens se parlent, ni qu’ils s’aiment.
L’ordre économique est une émergence, c’est la conséquence non-intentionnelle et non-voulue des actions
d’un grand nombre de personnes mues par leurs seuls intérêts. Le système des prix fonctionne si bien et avec
tant d’efficacité, que la plupart du temps nous ne sommes même pas conscients qu’il fonctionne »
5. La critique marxiste
Pour Marx, le capitalisme n’est pas fondé sur l’échange de marchandise schématisé par M-A-M
(marchandise > argent > autre marchandise, monnaie qu’un voile facilite les échanges) mais par A-M-A,
c’est-à-dire l’argent me permet de produire une marchandise que me permet d’obtenir encore plus d’argent.
Capitalisme serait donc la volonté d’accumuler encore plus de capital, la monnaie est une fin en soi car
A’>A. Si A’ est supérieur à A, c’est parce que le capitaliste va exploiter le prolétaire.
Comme les classiques, Marx croit que la valeur des objets est la valeur travaille qui a été nécessaire à le
produire. Quand un capitaliste emploie un ouvrier, il le paie moins que ce qu’il lui rapporte.