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TRAUMATOLOGIE
UV 511
URGENCES DE TERRAIN
PERTES DE CONNAISSANCE
NAYROLLES
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INTRODUCTION
Le rôle de l’encadrement médical au sens large du terme,(médecin, kinésithérapeute,
secouriste…)est autant un rôle de prévention qu’un rôle de thérapeute vis à vis des urgences
de terrain. L’encadrement médical doit s’attacher à assurer la sécurité des sportifs et
prévenir les risques associés à toute réunion. La prévention s’exerce avant le début de la
compétition afin d’appréhender et limiter les risques.
L’équipe médicale doit ainsi disposer de moyens nécessaires tant en personnel qu’en
matériels et savoir les utiliser. L’autorisation de la police et des pompiers n’est pas
obligatoire, mais il est souhaitable de leur signaler toute manifestation à risque afin de
s’entourer d’un maximum d’assurance (idem pour le SAMU).Le rôle de chaque intervenant
doit être préciser avant le début de l’épreuve.
Les moyens matériels de secours doivent être adapter aux compétences de chacun,
au type d’épreuve encadrée.
Les moyens de transmission permettent la coordination des secours ; pour ce faire, il
est nécessaire de s’assurer une bonne couverture du réseau pour les téléphones portables et
du bon fonctionnement des postes fixes
Durant l’épreuve en cas d’accident les premiers secours s’assurent de stopper le
danger en cours, de protéger et de baliser les lieux de l’accident et de prendre en charge une
éventuelle hémorragie externe. Le bilan médical initial immédiat doit rechercher une
détresse vitale (arrêt cardio-respiratoire ou inconscience du blessé). Ce bilan initial peut
déboucher sur des gestes de survie :
- Retrait du casque,
- Libération des voies aériennes supérieures,
- Position latérale de sécurité,
- Ventilation artificielle,
- Massage cardiaque externe,
- Hémostase,
- Voire utilisation oxygène ou d’un défibrillateur.
La prise en charge des soins suite aux gestes de survies repose sur des techniques
précises et nécessaires à la médicalisation : voie veineuse, intubation, utilisation d’aérosols,
traitement de la douleur…
I- PATHOLOGIE CARDIAQUE.
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Devant une perte de connaissance brutale d'un sportif, entraînant sa chute, trois
points doivent être rapidement pris en compte:
- Présence d'un pouls artériel (radial, fémoral ou carotidien).
- Présence d'une ventilation spontanée (amplitude des mouvements thoraciques,
fréquence respiratoire).
- Présence d'une tension artérielle satisfaisante.
Ces trois paramètres permettent d'évaluer rapidement le risque vital auquel est
exposé le patient ainsi que le degré d'urgence. Un examen clinique plus complet peut
parfaitement s'intégrer à la prise en compte de ces trois paramètres (examen neurologique...).
De même, qu'ils n'excluent pas les gestes classiques de secourisme.
1-1-Mort subite du sportif
Heureusement, les morts subites sur le stade constituent un accident exceptionnel.
On dénombre environ 4000 morts subites par an survenue lors d’activité sportive en France ;
les étiologies les plus fréquentes sont :
Les cardiopathies ischémiques (80% après 35 ans)
Les cardiomyopathies hypertrophiques
La dysplasie arythmogéne du ventricule droit
Le syndrome de WPW
Le diagnostic est posé en cas d'absence de mouvement respiratoire et de battement
artériel.
L'anoxie cérébrale entraîne rapidement une mydriase bilatérale (dilatation des
pupilles) après une minute, et une décérébration majeure après cinq minutes. De ce fait,
devant ce tableau clinique, il convient d'agir avec une extrême rapidité. Le massage
cardiaque ainsi que la ventilation artificielle doivent être entrepris immédiatement et
poursuivis jusqu'au moment où la prise en charge médicalisée est totale.
Le massage cardiaque à une fréquence de 60 mouvements par minute, le rythme
ventilatoire est d'une ventilation pour trois compressions.
Cependant, il faut savoir que le massage cardiaque externe peut engendrer plusieurs
complications locorégionales dont les plus fréquentes sont :
- Les fractures de côtes ou du sternum, voire un volet costal,
- L'hémopneumothorax,
- La rupture cardiaque, hépatique ou splénique.
FACTEURS PREDISPOSANTS A L'ACCIDENT CARDIAQUE BRUTAL
- L'âge moyen du sportif, supérieur à 30 ans.
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- Une affection coronarienne sous-jacente connue ou inconnue.
- Les cardiomyopathies hypertrophiques.
- Les exercices s'accompagnant d'une élévation importante du taux des
catécholamines et d'acides gras libres dans le sang responsables de
thrombose artérielle et d'arythmie cardiaque.
- Le stress associé plus fréquemment aux sports de haut niveau.
PRINCIPAUX FACTEURS ETIOLOGIQUES.
- Insuffisance coronaire asymptomatique,
- Malformation congénitale coronarienne (anomalie de calibre, de
position, coronaire unique...),
- Antécédents familiaux de pathologie coronarienne,
- Hypertension artérielle,
- Troubles du rythme (syndrome de Wolff-Parkinson White, fibrillation
auriculaire paroxystique, brady-arythmie),
- Hyperlipidémie,
- Tabagisme,
- Manque d'entraînement, sédentarité,
- Dopage.
50% des morts subites surviennent chez des sujets de plus de 35-40 ans qui
présentaient une affection coronarienne inconnue. Dans l’autre moitié des cas, constituée
par des sujets jeunes, nombreux sont ceux qui présentaient une cardiomyopathie
hypertrophique.
Ainsi la hantise de la mort subite chez tout sportif présentant une cardiomégalie
justifie la pratique d’une échographie cardiaque annuelle à la recherche d’une augmentation
importante du septum interventriculaire par rapport à la paroi postérieure du ventricule.
1.1.1 Cardiomyopathie hypertrophique « cœur d’athlète ».
On dénombre environ 4000 morts subites par an survenue lors d’activité sportive en
France ; les étiologies les plus fréquentes sont :
Les cardiopathies ischémiques (80% après 35 ans)
Les cardiomyopathies hypertrophiques
La dysplasie arythmogéne du ventricule droit
Le syndrome de WPW
Les cardiomyopathies hypertrophiques sont rares mais non exceptionnelles. 50%
des morts subites surviennent chez des sujets de plus de 35-40 ans qui présentaient une
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affection coronarienne inconnue. Dans l’autre moitié des cas, constituée par des sujets
jeunes, nombreux sont ceux qui présentaient une cardiomyopathie hypertrophique. Ainsi la
hantise de la mort subite chez tout sportif présentant une cardiomégalie justifie la pratique
d’une échographie cardiaque annuelle à la recherche d’une augmentation importante du
septum inter-ventriculaire par rapport à la paroi postérieure du ventricule.
Le diagnostic peut être évoqué devant :
= Des signes non spécifiques : dyspnée, palpitations inhabituelles chez un sujet
jeune, = D’autres signes plus évocateurs
- Antécédents familiaux de CMH ou de mort subite (il existe plus de 220
mutations connues explorables, localisation du gène sur le chromosome 14),
- Syncope à l’effort, mise en évidence d’un souffle méso systolique naissant
et se terminant à distance des deux bruits, d’intensité maximale dans la
région mésocardiaque et para sternale gauche, se majorant à l’effort).
- Lors d’un bilan cardio-vasculaire systématique à l’occasion du suivi
médical ou lors d’une visite de non contre-indication à la pratique sportive.
Après un ECG qui retrouve généralement une hypertrophie ventriculaire gauche
associée ou non à des troubles de la conduction, le diagnostic repose sur l’échographie
cardiaque.
Un entraînement physique intense (pratique supérieure à 10 heures par semaine)
peut induire des modifications morphologiques cardiaques de type hypertrophie-dilatation.
Un entraînement aérobie induit une dilatation des cavités cardiaques ainsi qu’une
hypertrophie harmonieuse des parois. Un entraînement anaérobie induit une hypertrophie
concentrique du ventricule gauche. Ces modifications sont réversibles et constitue un des
éléments du « cœur d’athlète ».
Généralement ces modifications des dimensions cardiaques chez le sportif restent
modérées.
Les dimensions du VG des sportifs sont dans la majorité des cas proches des limites
supérieures de la normale.
homme
femme
diamètre du VG
63 mm
60mm
épaisseur paroi du VG
13mm
<12mm
oreillette gauche
45mm
43mm
Limites physiologiques acceptables pour un très haut niveau
d’entraînement. (D’après Urhausen et Kinderman)
Exceptionnellement ces dimensions deviennent importantes au point de porter un
problème diagnostic différentiel avec des états pathologiques :
- L’hypertension artérielle,
- Une pathologie valvulaire.
- Une cardiopathie hypertrophique (CMH)
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