© 2005 - AFM – Association Française contre les Myopathies
source : www.afm-france.org
Auteur : S. Deveaux – Recherche et développement des thérapeutiques - AFM
taux de survie était différent selon le fond génétique. La question du rôle de gènes
modificateurs dans la progression de la maladie s’est posée. Des expériences de
croisements de F1 de souches différentes ont montré que le développement des
lésions sévères dépendait de l’origine parentale. Les variations phénotypiques
semblent donc être sous contrôle génétique. Le but d’une prochaine étude est
d’identifier les gènes impliqués dans la progression de cette maladie rénale.
Judith Fischer (Centre national de génotypage, Evry) : Analyse génétique des
ichtyoses congénitales autosomiques récessives(ARCI)
Le projet GIS/Génodermatoses et la coordination du réseau ARCI par le Généthon a
permis de recruter 248 familles venant de nombreux pays, surtout du pourtour
méditerranéen. Le CNG réalise le génotypage et le séquençage.
Les ichtyoses regroupent plus de 40 maladies, la plupart d’origine génétique. Les
ichtyoses récessives présentent une grande hétérogénéité génétique. Un nouveau
gène a été identifié récemment : l’ichthyin (localisation chromosomique en 5q33). Sur
81 familles, 12 familles étaient liées au chromosome 5. Six mutations différentes ont
été décrites. La fonction de la protéine reste inconnue.
Six autres gènes sont impliqués dans les ichtyoses, probablement dans une même
voie métabolique. Mais il reste un grand nombre de familles à analyser et à classer,
d’où l’importance d’une collecte efficace.
Anne Moore et Serge Amselem (unité 654 Inserm, Hôpital Henri Mondor, Créteil) :
Bases moléculaires, génétiques et cellulaires des dyskinésies ciliaires
primitives
Les dyskinésies ciliaires primitives sont hétérogènes sur le plan clinique et génétique.
Les cellules ciliées deviennent immobiles, ce qui entraîne un problème d’évacuation
du mucus, des infections à répétition, des problèmes pulmonaires, et des problèmes
de mobilité des spermatozoïdes. La fréquence est de 1/16 000 naissances avec ou
sans situs inversus. Deux gènes mutés ont été identifiés à ce jour, DNAI1 et DNAH5.
Ils codent des chaînes de dynéine qui compose les cils.
Une famille particulière avec une mère atteinte de rétinite pigmentaire a permis de
localiser le locus RP3 sur le chromosome X (Xp21.1), qui code une protéine
tronquée. Chez d’autres familles, ce locus n’est pas impliqué.
Pour étudier la fonction flagellaire, un modèle de protozoaire parasite, le
trypanosome, a été développé. Ce modèle permettra aussi de cribler d’autres gènes
candidats.
Stanislas Lyonnet (unité 393 Inserm, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris) :
Bases génétiques et moléculaires de la maladie de Hirschprung
Le locus majeur est RET (10q11.2). Ce n’est pas un mode traditionnel d’hérédité
monogénique. Les cas familiaux représentent 15 à 20%. Un gène modificateur a été
localisé sur le chromosome 9, en 9q31. 50% des cas familiaux coségrègent avec
RET mais on ne trouve pas la mutation.
Jamel Chelly (Institut Cochin, Paris) : Génétique et physiopathologie des retards
mentaux liés au chromosome X
Les retards mentaux liés au chromosome X forment un groupe très hétérogène de
pathologies. Un des gènes majeurs est FMR1. Un consortium européen (EURO-