Moyens, techniques et méthodes :
Maîtriser le relâchement est un apprentissage long qui nécessite une bonne connaissance
technique (ce qu’il faut faire) mais aussi de son corps (ce qu’il faut ressentir).
Il s’agit, lors d’un travail technique sollicitant la proprioception (parcours, enchaînements,
exercices d’adresse), de rechercher consciemment le relâchement.
Divers moyens y peuvent contribuer :
1) L’échauffement.
2) La chaleur (sauna, douche, bain).
3) Les massages profonds.
4) Les étirements.
5) La respiration abdominale, lente et profonde.
6) Le lâcher prise
(attitude mentale d’acceptation).
7) La sophrologie.
8) La relaxation progressive de Jacobson.
En plus de recourir à quelques-unes de ces techniques, les sportifs gagneraient à consacrer
régulièrement des séances à la pratique d’une de ces disciplines.
Relâchement et dopage :
L’automédication (β-bloquants, dépresseurs
) est la pire des solutions. Au risque d’assuétude
et de dépendance voire d’intoxication, s’ajoute celui de blessures. En effet :
Le tonus des muscles antagonistes permet d’haubaner les os longs soumis aux forces
générées par les muscles moteurs.
Lors d’étirements, le relâchement est contrôlé finement par le sportif évitant ainsi la
déchirure musculaire.
Le relâchement induit artificiellement touche aussi les muscles profonds dits de
l’ajustement tonique.
Les risques sont d’induire une micro-fracture, une déchirure musculaire ou une entorse.
Relâchement, respiration et états mentaux :
En compétition, le stress et l’anxiété peuvent engendrer une crispation plus ou moins intense
et généralisée.
En occident, on considère :
le corps et la psyché (l’esprit) comme des entités distinctes, dont les relations et les
influences réciproques ne sont pas reconnues à l’unanimité.
l’expiration forcée comme génératrice de crispations notamment des muscles
expirateurs dont le diaphragme.
Les spécialistes d’arts martiaux et autres pratiques physiques orientales, considèrent que :
la maîtrise de la respiration est un moyen essentiel pour obtenir et contrôler le
relâchement musculaire.
le contrôle de la respiration lente et profonde aurait également une incidence positive
sur le contrôle des émotions et en retour sur le relâchement.
Conclusion : l’exemple du karaté
En karaté, la conscience et l’action doivent toujours constituer une unité. Les débutants
répètent les Wasa (techniques) et les Kata (les formes) et se servent de leur conscience. Au
bout de plusieurs années, avec la répétition, Wasa et Kata deviennent une habitude. Cette
dernière permet d’agir sans recourir à la conscience : On ne s’attache plus, on ne se sert plus
des principes. On peut agir naturellement, automatiquement.
Pour obtenir un bon relâchement, on abandonne les attachements, les désirs personnels, l’ego.
Il faut se concentrer sur l’« ici et maintenant ».
La pratique du Qi-Gong (techniques de travail de l’énergie) apporte aux pratiquants d’Arts
Martiaux un complément important pour une bonne gestion de l’énergie (Qi) et permet ainsi
d’améliorer les techniques (Wasa).
Difficile à obtenir chez les personnes anxieuses.
Par exemple : l'alcool, les opiacés, les barbituriques, les benzodiazépines…