demandent conseil auprès des grandes banques privées en matière de politique financière pour
remettre leurs décisions et remettent aux avocats de banques le soin d’élaborer les textes de lois
correspondantes, alors nous ne pouvons pas nous attendre à autre chose. C’est ainsi que par ex. le
Sommet à Washington a été préparé à Berlin par le secrétaire d’Etat Jörg Asmussen, celui qui, il y
a quelques mois encore, recommanda le commerce avec tous les dérivés financiers qui ont
finalement aboutis dans les abîmes financières internationales. Et en Belgique, il faut se demander
à raison, si un gouvernement belge, dirigé par un homme qui se demande s’il doit démissionner de
son poste d’administrateur de la banque Dexia, dans laquelle des ministres influents entreprennent
des efforts abondants afin de préserver la fortune des Belges les plus riches et qui occupent des
postes de membre dans de nombreux comités directeurs d’entreprises privatisées, serait prêt à
vouloir modifier quelque chose dans le système d’argent de dettes déficient.
Au lieu de penser à une réforme fondamentale, ce n’est que sur plus de transparence, de
réglementation, de surveillance et d’une certaine restriction dans des affaires trop risquées qu’il est
question ! Autant de légèreté de la part des gouvernements est irresponsable. Il est
absolument nécessaire que nos responsables politiques convoquent une assemblée de spécialistes
de politique financière de toutes les orientations afin de recevoir de solides conseils.
Quant à nous citoyens, nous devrions contrôler, à partir des décisions prises par les responsables
politiques et à partir du programme repris dans les partis respectifs, s’ils possèdent le courage
d’affronter les méga pouvoirs du monde financier !
En 1930, Bernard Shaw a écrit dans sa préface de son oeuvre „The Apple Cart“ (traduction
allemande : « L’empereur d’Amérique ») sur le thème « Démocratie », des phrases remarquables
dont je cite quelques extraits :
« … Par ailleurs, ce n’est pas vraiment de conflit entre la Royauté et la Démocratie, mais plutôt
entre ces deux et la ploutocratie, une forme d’autorité dans laquelle les classes supérieures
fortunées exercent leur pouvoir en achetant et en engloutissant la démocratie après avoir détruit
l’autorité royale sous des prétextes démocratiques. L’argent parle, l’argent crache, l’argent
domine la radiodiffusion, l’argent règne. »
Et un peu plus loin, il écrit :
« Nous devons résoudre deux problèmes principaux indissociables l’un de l’autre : le problème
économique, c.à.d. comment nous produisons et distribuons le nécessaire vital, et le problème
politique, c.à.d. comment voter ceux qui nous gouvernent et comment les empêchons d’abuser de
leur pouvoir nourrissant leurs propres intérêts ou ceux de leur classe. »
Et sur le système capitaliste, il écrit :
« … qui apporte des miracles à la production, mais qui se montre si ridiculement et terriblement
défaillant dans la distribution raisonnable des produits ou dans l’optique de les produire selon la
nécessité sociale. » Fin de citation.
Aujourd’hui, il faut encore rajouter selon la nécessité écologique.
Je résume :
Si nous voulons éviter un effondrement massif économique dans un avenir proche, alors les Etats
doivent reprendre la souveraineté monétaire, le seigneuriage. Cela signifie que les banques