2
2/ La France, avec son partenaire péruvien, a adopté une démarche qui vise à mobiliser et à porter le
débat dans toutes les enceintes pour susciter une atmosphère favorable à la négociation globale. A
ce titre l’OEA, dont il faut rappeler qu’elle est et a été conçue comme un organe régional des Nations
Unies, est un lieu de débats.
Les deux sessions spéciales du conseil permanent de l’OEA consacrées aux négociations sur le climat
illustrent cette approche. La dernière en date, le 6 mars 2015, a permis les interventions
coordonnées de Laurence Tubiana, ambassadeur chargé des négociations sur le climat, et de Manuel
Pulgar Vidal, ministre péruvien de l’environnement, président en exercice de la COP. La France
(Pascal Canfin et Nicolas Hulot) était déjà intervenue devant le Conseil de l’OEA au côté de son
partenaire péruvien le 11 octobre 2013.
Ainsi l’OEA est-elle un lieu de débats et même un lieu de débats singulier. Il y a, de fait, quelque
chose de spécifique à l’OEA, en tant qu’elle est la seule organisation continentale, l’OEA a une
responsabilité particulière s’agissant du changement climatique.
Le continent, en effet, connait tous les défis et tous les acteurs que l’on retrouve au niveau mondial.
Tous les défis : forêts, eaux, glaciers, océans, agriculture, sécheresse, villes, etc…Tous les acteurs : les
grandes économies, les grands émergents, les BRICS, les like-minded, les petits Etats insulaires,…
En outre les quatre missions fondamentales de l’OEA : démocratie, droits de l’homme,
développement et sécurité, ces quatre piliers sont chacun à leur manière affecté par la mobilisation
contre le dérèglement climatique. Désormais on ne peut plus parler de démocratie, sans parler
climat, droits de l’homme, sans parler climat, développement, sans parler climat, sécurité, sans
parler climat.
C’est dire l’intérêt du débat au sein de l’OEA sur cette question d’autant que l’OEA constitue un
espace de valeurs politiques partagées. C’est dire la responsabilité de l’OEA et de ses Etats membres,
l’importance de ses réflexions et de ses travaux sur le climat et le développement durable.
Dans les mois qui viennent l’OEA aura plusieurs occasions de revenir sur le dossier climat. En
particulier à l’automne, se tiendra à Tegucigalpa la troisième réunion interaméricaine des Ministres
chargés du développement durable et de l’environnement.
Cette réunion ministérielle est chargée d’adopter le prochain programme interaméricain pour le
développement durable (PIDS), elle pourrait aussi être une occasion pour l’OEA de définir des
domaines de position commune des Amériques dans la perspective de la COP 21, elle s’inscrirait
ainsi dans le droit fil de la résolution adoptée, en mai 2014, par la dernière Assemblée générale à
Assomption qui invitait à œuvrer pour le succès de « la COP 20 comme étape permettant de garantir
la réussite de la COP 21 à Paris ».
Merci de votre attention.