France
. En utilisant leur pouvoir d’achat pour acquérir des biens et des services qui
respectent également l’environnement, ils peuvent contribuer de manière significative au
développement durable. La commande publique peut ainsi être un levier pour encourager
l’activité économique à mieux prendre en compte l’environnement. C’est pourquoi les
autorités publiques se sont lancées sur la voie de l’intégration de l’environnement dans leurs
décisions d’achats.
Une première impulsion est venue du sommet de la Terre de Rio en 1992, avec
l’établissement d’une Stratégie Nationale de Développement Durable, visant l’intégration à la
fois des aspects d’efficacité économique, de prise en compte de l’équité sociale et de
préservation et de promotion de l’environnement.
Cependant, il a fallu attendre le sommet mondial pour le développement durable qui s’est tenu
à Johannesburg en 2002 pour que s’opère un début de prise de conscience internationale sur
les dangers que représente l’activité économique. Celle-ci est certes un facteur de
développement, mais elle représente également un risque pour l’environnement, et, partant,
un risque pour l’avenir de l’humanité. Le « plan de mis en œuvre » pris à l’issu du Sommet
mentionne spécifiquement les « marchés publics écologiques », préconisant d’« encourager
les autorités compétentes à tous les niveaux à prendre le développement durable en
considération dans leur processus de décision et de promouvoir des politiques de passation
des marchés publics qui encouragent le développement et la diffusion de biens et de services
respectueux de l’environnement ». La recommandation de l’Organisation de Coopération et
de Développement Economique (OCDE) du 23 janvier 2002 énonce, par ailleurs, des mesures
concrètes que doivent prendre les gouvernements pour « améliorer les performances
environnementales des marchés publics » afin de mener une « politique d’écologisation des
marchés publics »
.
Pour autant, la construction communautaire ne s’est véritablement intéressée à la question
écologique qu’à partir de l’Acte unique européen signé en 1986. Il faut attendre le Traité de
Maastricht, signé en 1992, pour que la protection de l’environnement devienne un objectif de
Site du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, http://www.minefi.gouv.fr
La convention de Paris du 14/12/1960 vint procéder à la mutation de l’OECE (Organisation Européenne de
Coopération Economique) instituée en 1948 en OCDE (Organisation de Coopération et de Développement
Economiques), dont sont membres aujourd’hui les plus importants pays à économie de marché. Son objectif est
l’expansion économique de ses membres, la croissance et le développement du commerce mondial, sur la base
de la non-discrimination.