Repères et classifications des Handicaps
Définitions :
Dans la loi du 11 février 2005
« Est considéré comme un handicap toute limitation d’activité, ou de restriction de
participation à la vie en société, subie dans son environnement par une personne en
raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions
physiques, sensorielles, ou mentales, cognitives ou psychiques, ainsi que le
polyhandicap ou encore un trouble de santé invalidant. »
Une autre définition donnée par les associations de personnes handicapées :
« Perte ou altération définitive ou provisoire, d’une structure ou fonction
psychologique, physiologique ou anatomique. »
II) Typologie des handicaps (selon le secrétariat d’état aux personnes handicapées).
a) les handicaps physiques et sensoriels.
C’est l’image la plus représentative du handicap dans la population
Les déficiences motrices (handicap moteur.)
Les lésions de la moelle épinière
Qui s’accompagnent des :
Paraplégie (paralysie des membres inférieurs)
Tétraplégies (paralysie des membres inférieures et supérieurs)
Ces lésions sont souvent causées par des accidents de la route, du sport, ou du travail.
L’infirmité motrice cérébrale (IMC)
Les causes les plus fréquentes sont les accidents lors de l’accouchement,
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui s’accompagnent souvent de troubles
associés.
Les myopathies, maladies neuromusculaires, le plus souvent d’origine génétique.
Maladie de Duchêne (le + souvent chez les garçons)
Dystrophie myotonique de Steinert (vers 25 ans)
Les handicaps sensoriels.
Les déficiences viscérales et générales.
Les insuffisances cardiaques ou respiratoires/mucoviscidose.
Les épilepsies sévères (Syndrome de west, gastaut-lennox, Landau kleffner)
Les handicaps esthétiques
Séquelles d’accidents ou d’affections graves avec des conséquences stigmatisantes
Pour une vie sociale normale.
b) Les handicaps mentaux.
Autrefois appelés débilités ou arriérations mentales. Ces déficiences sont mesurées par
les tests de Quotient intellectuel.
Le handicap mental peut être installé d’emblée à la naissance et perturber le
développement psychique normal de l’enfant. Il peut être secondaire suite à une
détermination psychique liée à une maladie génétique, ou aux conséquences d’un
accident traumatique (trauma crânien par exemple).
Les déficiences intellectuelles de causes génétiques
Trisomie 21
Syndrôme de l’X fragile (atteinte du chromosome X, atteint plus largement les
garçons. Il provoque des troubles du langage, de l’hyperactivité, des conduites
d’automutilation peuvent survenir.)
Les maladies génétiques rares (maladie de Hutington, l’ostéoporose
imparfaite/maladie des os de verre).
Les déficiences psychiques.
Elles concernent plus particulièrement les troubles de la vie relationnelle, de la
communication et des comportements sociaux.
Autisme
Schizophrénie
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Les névroses graves.
c) La multiplication des handicaps amène une classification complémentaire.
Le polyhandicap associe une déficience motrice et intellectuelle grave.
Le plurihandicap associe plusieurs déficiences ayant le même degré de gravité
( sourd aveugle, IMC sourd)
Le surhandicap aggravation d’un handicap existant.
III) Description des handicaps suivant l’OMS.
a) Niveau de désavantage : réduit ou interdit chez une personne handicapée la possibilité
d’accomplir une activité ou de tenir un rôle social de manière normale (désorientation
dans le temps et dans l’espace, dépendance physique dans la mobilité)
b) Niveau d’incapacité : c’est la réduction partielle ou totale de la capacité à accomplir
une activité(comportements inadaptés, troubles de la communication orale, visuelle,
écrite.)
c) Niveau de déficience : c’est l’altération d’une structure ou d’une fonction
psychologique, physiologique ou anatomique (retard mental, troubles du
comportement, troubles du langage et de la parole, altérations et/ou perturbations
auditives).
IV) Conclusion.
La nomenclature OMS permet de mieux apprécier les différences entre les handicaps,
notamment en ce qui concerne le handicap mental, que l’on associe parfois à tort avec
le handicap psychique.
Le handicap mental est engendré par des déficiences de différente nature qui se
manifestent particulièrement au niveau de l’incapacité et du désavantage. En général le
handicap mental est stable, durable et irréversible. Il ne nécessite à priori pas de
médicalisation.
Le handicap psychique est la conséquence d’une maladie mentale qui nécessite une
prise en charge médicalisée. Dans le handicap psychique les capacités intellectuelles et
cognitives sont préservées, en fonction de l’évolution de la maladie, l’activité
cognitive peut subir des perturbations importantes. La personne handicapée psychique
est marquée par un « éventail » de troubles : concentration difficile, désorientation
ponctuelle, troubles du comportement, des conduites et du jugement, rapport instable à
la réalité, vulnérabilité et fatigabilité, tendance au replis sur soi et à l’évitement
relationnel, angoisses et sentiments de persécution.
Au-delà des classifications et des nomenclatures, la personne handicapée doit pouvoir
bénéficier d’un accompagnement social, mis en place par des professionnels
compétents, avec le souci permanent de répondre de manière cohérente aux besoins
des personnes.
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