doc - Edouard Lucas

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S UR L ’A NALYSE
INDETERM INEE
DU TROISIEM E DEGRE .
DEMONSTRATION DE PLUSIEURS THEOREMES
DE
M. SYLVESTER.
P AR
E DOUARD L UCAS ,
Professeur au Lycée Charlemagne, Paris .
E X TR A I T D E L ’A ME R I C A N J O U R N A L
OF
M A T H E MA T I C S P U R E A N D A P P L I E D
tome. 2, pag. 178 -185.
BALT IMORE
1879
S u r l ’ A n a l y s e i n d é t e rm i n é e d u t r o i s i èm e d e g r é . — D e m on s t r a t i o n d e pl u s i e u r s t h é o r èm e s d e M . S y l v e s t e r .
P AR E D O U A R D L U C AS .
SECTION 1.
L' A R I T H M E T I Q U E D E D I O P H A N TE renfer me le premier exemple connu
d’Anal yse indéter minée du troisème degré ; l 'i mmortel auteur y pose, en e f fet, le problème de trouver deux nombres entiers ou fractionnaires, dont la
somme ou la différence de leurs cubes soit égale à la somme ou à la diff érence des cubes de deux nombres donnés.
FERMAT a indiqué, le premier, un pro cédé qui per met de déduire, d'une
solution initiale, une série indéfinie de solutions nouvelles. Pour résoudre en
nombres entiers ou fractionnaires, l 'équation
x3 + y3 = a3 + b3 ,
dans laquelle a et b sont donnés, il suffit de poser
x = a + zu,
y = b + u ,
et de disposer de z , de manière à faire disparaître, après la substitution, la
première puissance de u. On trouve alors une relation de la for me
Au 3 + Bu 2 = 0 ,
qui per met de déter miner u par une équation du premier degré ; F E R M A T
calcule ainsi x et y, et fait servir ces valeurs à la recherche de nouvelles s olutions, en nombre indéfini.
Nous remplacerons, dans ce qui suit, les inconnues rationnelles, par des
inconnues entières. Dési gnons par ( x, y, z) une première solution, en
nombres, entiers, de l’ équation
x 3 + y 3 = Az 3
(1)
nous obtiendrons une autre solution, par le procédé indiqué plus haut, au
moyen des for mules
(2)
X = x(x 3 + 2y 3 ),
Y = – y(y 3 + 2x 3 ),
Z = z( x 3 – y 3 ).
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
179
On trouve ainsi, successivement, pour A = 9,
x1 = 2,
y1 = 1,
z1 = 1,
x2 =
2 0 , x 3 = 1 8 8 4 7 9 , x 4 = 1 2 4 3 6 1 7 7 3 3 9 9 0 0 9 4 8 3 64 8 1 ,
y 2 = – 1 7 , y 3 = – 3 6 5 2 0 , y 4 = 4 8 7 2 6 7 1 71 7 1 4 3 5 2 3 3 65 6 0 ,
z2 =
7 ; z 3 = + 9 0 3 9 1 ; z 4 = 6 0 9 6 2 3 8 35 6 7 6 1 3 7 2 9 74 4 9 ;
Et, pour A = 28,
x1 = 3,
y1 = 1,
z1 = 1,
x2 =
87,
y2 = – 55,
z2 =
26;
x3 = 632 84705,
y3 = 283 40511,
z3 = 214 46828;
x4 =
1 8 9 2 0 7 1 2 2 0 4 7 0 2 0 10 9 7 1 7 6 90 32 3 5 0 3 3 5 ,
y 4 = – 1 5 0 1 1 0 4 . 2 2 6 8 2 0 5 4 92 0 3 6 8 7 05 69 8 2 9 3 9 1 ,
z4 =
4 9 4 7 5 6 1 5 5 1 8 2 7 39 2 9 3 2 62 1 67 7 7 5 8 4 3 2 .
On obser vera que ces solutions croissent t rès -rapidement, et contie nnent à
peu près quatre fois plus de chiffres, que la solution précédente.
On peut encore remplacer les formules (2) par les suivantes, qui n’en
diffèrent que par la for me. Dési gnons par ( x, y, z) des nombres entiers qui
vérifient l 'équation
x 3 + y 3 = Az 3 ,
nous obtiendrons des nombres entiers ( X, Y, Z), tels que l’on ait
X 3  Y 3 x3  y3

 A,
Z3
z3
X Y Z
par les for mules
  0 ,
Xx 2  Yy 2  AZz 2 .
x y z
SECTION 2.
L A G R A N GE E T C A U C H Y ont étendu la méthode que nous venons
d’indiquer, à des équations du troisième degré beaucoup plus générales. Soit
l’équation
(3)
Ax 3 + By 3 + Cz 3 + 3 Dxyz = 0 ;
On déduit d'une première solution ( x, y, z), en nombres entiers, une autre
solution (X, Y, Z) , par les for mules
X = x( By 3 – Cz 3 ),
(4)
Y = y( Cz 3 – Ax 3 ),
Z = z( Ax 3 – By 3 ),
Ainsi l’équation
x 3 + 2y 3 + 3z 3 = 6xyz,
qui a pour solution i mmédiate
x0 = y0 = z0 = 1
donne ensuite les solutions
x 1 = 1,
x 2 = 19,
x 3 = 2 82473, . . .
y 1 = – 2,
y2 =
4,
y 3 = – 86392, . . .
z1 = 1 ;
z 2 = – 17 ;
z 3 = – 1 14427 ; . . .
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
180
Nous obser verons que les for mules (4) peuvent être remplacées par celles -ci
(5)
X Y Z
   0,
x y z
AXx 2  BYy 2  CZz 2  0 ,
et conduisent à l’ident ité
Ax 3 (Ax 3 +2By 3 ) 3 +By 3 (By 3 +2Ax 3 ) 3 +27A 2 B 2 x 6 y 6 = [A 2 x 6 +7Abx 3 y 3 + B 2 y 6 ] 2 .
Cette identité fournit ainsi une série indéfinie de solutions de l’équation i ndéter minée
Au 3 + Bv 3 + A 2 B 2 w 3 = t 2 .
On doit encore à C AU C H Y , l’indication suivante. 1 Si (x 0 , y 0 , z 0 ) et ( x 1 , y 1 ,
z 1 ) désignent deux sol utions distinctes de l’équation (3), on obtient une solution nouvelle au moyen des for mules
X = By 0 y 1 (x 0 y 1 –x 1 y 0 ) + Cz 0 z 1 (x 0 z 1 –z 0 x 1 ) + D( x 02 y 1 z 1 – x12 y 0 z 0 ) ,
Y = Cz 0 z 1 (y 0 z 1 –y 1 z 0 ) + Ax 0 x 1 (y 0 x 1 –x 0 y 1 ) + D( y 02 z 1 x 1 – y12 z 0 x 0 ) ,
Z = Ax 0 x 1 (z 0 x 1 –z 1 x 0 ) + By 0 y 1 (z 0 y 1 –y 0 z 1 ) + D( z 02 x 1 y 1 – z12 x 0 y 0 ) ,
On peut remplacer ces for mules par celles -ci :
(6)
X 1 , Y1 , Z 1 ,
x0 , y 0 , z 0 ,  0 ,
x1 , y1 , z1 ,
A X x 0 x1  B Y y 0 y1  C Z z 0 z1  0 .
Ainsi, par exemple, les solutions ( x 0 , y 0 , z 0 ) et (x 2 , y 2 , z 2 ) de l’équation numérique, que nous venons de considérer, donnent
X = 143 ,
Y = 113,
Z = 71.
SECTION 3.
Les résultats précédents sont des cas particuliers de ceux que nous al lons indiquer. Soit l’équation du troisième degré
(7)
f (x, y, z) = 0 ,
d’une courbe en coordonnées rectilignes et homog ènes ; désignons par m 1 un
point dont les coordonnées ( x 1 , y 1 , z 1 ) ont rationnelles, et qu'il est facile de
rendre entières ; on a ainsi un première solution, en nombre entiers, de
l’équation proposée. On obtient de nouvel les solutions, par l’un des trois
procédés sui vants :
1°. Si l’on mène la tangente à la cubique en m 1 , cette droite rencontre la
1 C AUCHY .– Sur la résolution de quelques équations indéterminées – en nombres entiers. – Exercices de Mathématiques, 1826, t. 1, pag. 256.
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
181
courbe en un autre point m dont les coordonnées sont rationnelles ; par conséquent, d'une première solution de l’équation (7) on déduit, en général une
autre solution, par les for mules
f (x, y, z) = 0 ,
x
df
df
df
y
z
0 .
dx1
dy1
dz1
Cependant, lorsque la tangente est parallèle à l'une des asymptotes de la cubique, ou lor sque la tangente est menée par un point d’inflexion, on n’obtient
pas de solutions nouve lles.
2°. Si m 1 et m 2 , dési gnent deux points de l a cubique dont les coordo nnées (x 1 , y 1 , z 1 ) et (x 2 , y 2 , z 2 ) sont entières, on obtient, en général, une no uvelle solution de l 'équation (7), en prenant l’intersection de la courbe avec la
sécante m 1 m 2 ; on a donc à r ésoudre les deux équations
f ( x1 , y1 , z1 )  0,
x,
x1 ,
x2 ,
y, z ,
y1 , z1 ,  0 ,
y2 , z2 ,
en tenant compte des r elations
f (x 1 , y 1 , z 1 ) = 0,
f (x 2 , y 2 , z 2 ) = 0
3°. Lorsque l’on connait cinq solutions de l’équation (7), on obtient, en
général, une sixième solution, en prenant l e point d’in tersection avec la cubique, de la conique passant par les cinq points qui correspondent aux solutions données. D’ailleurs, on peut supposer plusieurs de ces points réunis en
un seul, et en partic ulier tous les cinq réunis en un seul, à la condition
d’établir entre les deux courbes le contact correspondant.
Nous obser verons que les méthodes de F E R M A T , L A G R A N G E , et C A U C H Y
reviennent aux deux premiers procédés.
SECTION 4.
Nous considérerons, plus particulièrement, dans ce qui suit l 'équation
(1). E U L E R et L E GE N D R E ont démontré que l’ équation
x 3 + y 3 = Az 3 ,
est impossible, lorsque A est égal à 1, 2, 3, 4 on 5 ; mais L E G E N D R E s’est
trompé, pour le cas de A = 6, ainsi que nous montrerons plus loin . M. S Y L V E S TE R est venu aj outer une importante contribution à la théorie de cette
équation, en donnant un certain nombre de formes générales de A pour les quelles, l’équation (1) est i mpossible. Les divers théorèmes indiqués par M.
S Y LV E S TE R sont enfer més dans l’énoncé su i vant :
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
182
Si p et q désignent des nombres premiers des form es respectives 18n + 5
et 18n + 11, il est i mpossible de décomposer en deux cubes, soit entiers, soit
fractionnaires, aucun des nombres A suivants :
p, 2p, 4p 2 ;
q 2 , 2q 2 , 4q .
P R E M I E R C A S . – En ef fet, soit d’abord à résoudre l 'équation indét er m i née
(1)
x 3 + y 3 = Az 3 ,
dans 1aquelle A désigne un nombre premi er p de Ia for me 18n + 5, ou le
carré q 2 d’un nombre premier de la for me 18 n + 11 ; nous pouvons supposer
les entiers x, y, z, premiers entre eux. Mais le cube d'un nombre entier divisé
par 9 donne pour reste 0, ou + 1 ou – 1 ; donc, pour que l’équat ion (1) soit
possible, il faut que z 2 soit divisible par 9 ; par suite z = 3z 1 , et z 1 est
entier. Cela posé, nous ferons deux hypoth èses, selon que z est impair ou
pair.
1°. Supposons z i mpai r. Alors x – y et x + y sont i mpairs ; on a
x 3 + y 3 = (x + y)(x 2 – xy – y 2 ) = (x + y) M ,
et
4M = (x + y) 2 + 3(x – y) 2 ;
par conséquent, puisque x +y est divisible par 3, M est aussi divisible par
3, mais non par une puissance supérieure ; par conséquent, en désignant par
a et b des nombres i mpairs, premiers entre eux, on doit poser
x + y = 3 2 Aa 3 ,
z 1 = ab ,
M = 3b 3 ,
et, par suite
x y
4b  ( x  y )  3 

 3 
3
2
2
D’ailleurs, b, di viseur de M, doit être de l a for me f
pre miers entre eux ; on a ainsi
b = f 2 +3g 2 ,
b 2 =F 2 + 3G 2 ,
2
+ 3 2 g , f et g étant
4b 3 = (F – 3G) 2 + 3(F + G) 2 ;
et en identifiant les deux expressions de 4 b 3 ,
x y
 3 Aa 3 .
3
F G
Mais le développement du cube de
F = f ( f
2
f  g  3 donne
– 9g 2 ) ,
G = 3g( f
2
– g2) ;
par suite
f ( f
2
– 9g 2 ) + 3 g ( f
2
– g 2 ) = 3Aa 3 ;
donc f serait divisible par 3, par suite b, et aussi x et y, que nous supp osés premiers entre eux. Par conséquent, z ne petit être i mpair.
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
183
2°. Supposons z pair ; en aurait
2
2
x y
x y
M 
  3
 ,
 2 
 2 
et, puique x et y sont i mpairs, il en est de même de M. On doit donc p oser
z 1 = 2ab , x + y = 3 2 .2 3 .Aa 3 , M =3b 3 ,
et, par suite
2
2
x y
x y
3

  3
 b .
2
6




soient encore
b = f
2
+ 3g 2 ,
b 3 = F 2 + 3G 2 ;
on en déduira
x y
, ou g( f 2 – g 2 ) = 4Aa 3 .
6
D’ailleurs f 2 + 3g 2 et f 2 + 3g 2 – 4g 2 = f 2 – g 2 sont i mpairs ; donc g est
pair, et en désignant par α, β, γ trois nombres impairs et premier s entre eux
dont le produit égale a, on doit poser
g = 4Aα 3 , f + g = β 3 , f – g = γ 3 ;
ou
g = 4α 3 , f + g = Aβ 3 , f – g = γ 3 ;
On déduit de ces deux décompositions
G
β 3 – γ 3 = A (2α) 3 ,
ou
γ 3 + (2α) 3 = Aβ 3 ;
ces deux équations sont semblables à l’equation (1) ; on ramène donc
l’équation proposée, dans laquelle l’une des inconnues contient le facteur 3 λ ,
à une autre semblable, dans laquelle l'une des inco nnues ne contient pl us que
le facteur 3 λ – 1 ; en continuant de même, on ramènera l’équation pr oposée à
une autre de la même for me dans laquelle une des inconnues ne pas divisible
par 3. Donc l’équati on proposée est i mpossible lorsque A est égal à un
nombre premier p = 18n + 5 ; ou au carré q 2 d’un nombre pr emier q =
18n+11.
S E C O N D C AS . Considérons maintenant l’équation
x 3 + y 3 = 2 n Aa 3 ,
dans laquelle A étant i mpair, le coefficient 2 n A représente l 'un des qu atre
nombres 2p, 2q 2 , 4p 2 , 4q. Nous supposerons x, y, z entiers et premiers entre
eux ; x et y étant impairs. De plus, nous ferons deux hypothèses suivant que
z est ou n’est pas di vi sible par 3.
1°. Supposons z non divisible par 3. On arr ive facilement à l’équation
f (f
mais f
2
2
– 9g 2 ) = 2 n – 1 Aa 3 ;
– 9g 2 est i mpair, en même temps que b = f 2 + 3g 2 et l’on a
f = 2 n – 1 Aα 3 , f + 3g = β 3 , f – 3g = γ 3 ;
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
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ou bien
f = 2 n – 1 α 3 , f + 3g = β 3 , f – 3g = γ 3 ;
Ces deux décomposition conduisent aux deux équations
β 3 + γ 3 = 2 n Aα 3 ,
ou
Aβ 3 + γ 3 = 2 n α 3 ;
celles -ci sont i mpossi bles suivant le module q, puisque, pour la première, les
indéterminées α, β et γ ne sont pas di visible par 3.
2°. Supposons z divisi ble par 3. En posant
plus haut à l’équation
g (f
et, puisque f
2
2
z = 3ab, on arrive, comme
–g 2 ) = 2 n – 1 Aa 3 ,
– g 2 est i mpair, à l 'une des décompositions
g = 2 n – 1 Aα 3 , f + g = β 3 , f – g = γ 3 ;
ou bien
g = 2 n – 1 α 3 , f + g = Aβ 3 , f – g = γ 3 .
La seconde décomposi tion conduit à une équations déj à reconnue impossible ;
la première conduit à l'équati on
β 3 – γ 3 = 2 n Aα 3 .
Celle -ci est de même for me que la proposée ; mais l 'indéter minée du second
membre contiendra un facteur 3 en moins. On conclura, comme précéde mment, que l 'équation proposée est i mpossible à réso udre en nombres entiers.
SECTION 5.
Les six valeu rs générales de A données par M. S Y LV E S TE R sont,
j usqu’à présent, les seules valeurs connues qui rendent insoluble l’équation
donnée en aj outant toutefois les v aleurs
A = 1, 2, 3, 4, 18, 36,
données par F E R M A T , E U LE R et L E G E N D R E . On a encore le théorème sui vant :
Pour que l’équation
X 3 + Y 3 = AZ 3 ,
soit vérifiée par des valeurs entières de X, Y, Z, A, il faut et suffit que A
appartienne à la forme
xy(x + y)
préalablement débarassée des facteurs cubiques qu'elle peut contenir.
En effet, on a l 'identité
[x 3 – y 3 + 6x 2 y + 3xy 2 ] 3 + [y 3 – x 3 + 6y 2 x +3yx 2 ] 3
= xy(x +y).3 3 [x 2 + xy + y 2 ] 3 ,
L U C A S , Sur l’Analyse indéterminée du troisi ème degré .
185
et l’on résout l’équation proposée, par les valeurs
X
Y
Z
A
=
=
=
=
x 3 – y 3 + 6x 2 y + 3xy 2 ,
y 3 – x 3 + 6y 2 x + 3yx 2 ,
3(x 2 + xy +y 2 ),
xy(x + y).
Réciproquement, si l’ équation e st vérifiée pour les valeurs x 0 , y 0 , z 0 des variables, et si l’on pose
x  x03 ,
y  y 03 ,
on a
xy(x + y) = A(x 0 y 0 z 0 ) 3 .
C’est ce qu’il fallait démontrer. Il résulte encore de l’identité précédente que
toute solution de l’équation proposée conduit à un e série indéfi nie d’autres
solutions, en posant A constant. Il faut excepter le cas de x = ± y .
E X E M P LE : Pour x = 1, y = 2, on a la solution
17 3 + 37 3 = 6.21 3 ;
de laquelle on déduit une série indéfinie d’autres solutions. Ainsi l’équ ation
x 3 + y 3 = 6z 3 ,
est résoluble en nombres entiers, et d’une infinité de manières, bien que L E G E N D R E ait affirmé le contraire.
P ARIS , Mai, 1879.
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