II) L’enfant hyperactif vu par quelques auteurs
Selon Joly Fabien, psychologue, dans son livre : L’enfant hyperactif : De quoi s’agit-il ?
Pourquoi s’agite-t-il ? D’après lui, le monde hyperactif est un monde fermé : lorsqu’il
demande à un hyperactif de répondre aux simples questions : à quoi as-tu joué ? Que se
passe-t-il dans ton jeu ? Il ne lui répond pas : il dit par la suite qu’il faudrait être « dans sa tête
et même dans son jeu pour savoir ce qui se passe ». Il met bien en évidence qu’un enfant
hyperactif peut être « un bloc catatonique » et un instant après un « mouvement perpétuel qui
l’entraine dans une série de rebonds sur lui-même ». Il précise qu’on ne les laisse pas faire ce
qu’il veut, il faut un prolongement de contraintes : maison, école, séance chez le psychologue.
Mais qu’il faut aussi le laisser « libre », continuer ses activités afin d’en trouver des autres
aussi. En effet, quand il se sent « lâché pour un nouveau jeu », se créé donc un nouveau
rythme pour ce « lâchage ». Ces observations nous conduisent à considérer qu’il est difficile
pour l’enfant hyperactif de concentrer son attention sur une tâche et par conséquent il aurait
du mal, des difficultés à penser.
D’après le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association
américaine de psychiatrie et le DSM-IV (1994), 3 sur 10 des enfants hyperactifs ont des
problèmes de comportement dès leurs 1 an : ils pleurent plus souvent et plus longtemps, leurs
parents ont du mal à les calmer avec les moyens habituels (Weiss et Heitchman, 1986). De
plus, certains ont des difficultés à s'alimenter, ils sont plus actifs et dorment moins.
D’autres enfants présentent des agitations motrices, des curiosités insatiables et des
jeux très animés et parfois destructeurs. Une recherche, d’Alessandri (1992) a démontré que
ces enfants ont du mal à rester concentré sur des jeux individuels ou en groupe et qu’ils
présentent un sommeil agité. C’est à l’âge primaire (dès 6 ans) que l’on se rend compte de la
souffrance que ce trouble peut causer à l’enfant. Quels sont leurs symptômes ? On remarque
chez eux un manque d’attention importante, une incapacité à se concentrer, une instabilité
émotionnelle, une grande impulsivité et donc s’en suit des difficultés à obéir.
Rapin va lui parler des troubles du langage que génère ce syndrome. J.Thomas, G.
Willems, dans les : Troubles de l’attention, impulsivité et hyperactivité chez l’enfant, http://f-
d.org/liens-aspedah-conseils.htm donnent des conseils aux parents mais ils s’adressent surtout
aux enseignants afin qu’ils puissent avoir les bons gestes et les bonnes paroles face à un
enfant hyperactif. Par exemple, pour favoriser la communication, ils préconisent d’utiliser
avec lui des phrases courtes et de répéter le plus de fois possible. De plus, il faudrait travailler
avec lui le vocabulaire, faire des exercices d’expression.
Afin de lutter contre son inattention, on doit éviter qu’il soit assis loin de toute
distraction telle qu’une fenêtre, une porte, une poubelle ou autre lieu de passage qui peut être
sujet à un décrochement. L’enseignant peut aussi lui donner quelques exercices, un à la fois
ou en plusieurs parties pour ne pas le brusquer avec la charge de travail qu’il a sous les yeux.
Il doit l’amener à pratiquer l’auto-correction de son travail. Il est nécessaire aussi selon eux
d’aider l’enfant à maintenir son effort par un signe distinctif telle qu’une récompense (un