démontrée, mais devenue un outil de mesure en physique des
particules, et même le sujet d’applications pratiques en
cryptographie quantique. L’utopie était ici de vouloir substituer
des solutions “réalistes” à la Mécanique Quantique (MQ).
Et grâce à la MQ, et aux théories dérivées, que de trésors de
connaissance accumulés en tous domaines, menant en particulier
au succès éclatant du Modèle Standard (MS) de la Physique des
Particules Elémentaires (PPE) sur lequel nous nous attarderons.
En chemin, illustrons un autre aspect, une particule inventée
par une expérience de pensée avant d’être découverte, et donc,
pour un temps, fictive, n’existant que potentiellement. Entre
autres, l’antiélectron, le neutrino.
Quant aux bosons W et Z, ou au quark top, leur masse a été
bien mesurée, avant même qu’ils ne soient «réellement»
produits, via les effets qu’ils induisent en tant que particule
virtuelle, notion quantique parfaitement définie et exploitée en
un formalisme rigoureux.
Le MS énumère les constituants élémentaires de la matière,
leptons et quarks, et explique trois des forces s’exerçant entre
eux. Ce modèle rend compte de tous les faits connus, au pour
mille ou mieux. Et pourtant il est assurément incomplet, par ses
insuffisances (il ignore la force de gravité) et les «réglages fins»
de paramètres qu’il nécessite et que le physicien déteste à juste
titre. De plus, manque un ingrédient essentiel, l’origine de la
masse des particules élémentaires. A cet effet, on invoque le rôle
d’une particule hypothétique appelée boson de Higgs. En fait ce
vocable résume un éventail de possibilités. S’agit-il d’une
particule, de plusieurs, ou seulement d’un mécanisme? La
réponse viendra du grand collisionneur LHC au CERN.
La PPE participe évidemment de la science expérimentale
telle qu’on l’a pratiquée jusqu’ici, sur le mode classique
hypothético-déductif, en contact permanent avec les faits.
l’Univers comme laboratoire
Tournons nous maintenant vers l’Univers, à la compréhension
duquel cette physique participe, et examinons ce qu’on peut en
dire, en identifiant bien la frontière entre le comment et le