Parasitologie – Les tiques (1/ ) – page 4/7
Sur le ppt…
La photo à droite montre de gauche à droite la larve, l’adulte à jeun et l’adulte gorgé. On peut ainsi
se rendre compte de leurs tailles respectives, l’adulte mesurant 3mm de long.
Celle en bas à droite montre un sous-bois car cette espèce de tique est hygrophile : elle ne se trouve
que dans certains endroits comme le sous-bois, les bocages, les bosquets, les forêts, les zones de
fougères… Il faut donc faire attention aux animaux qui pâturent près de ces zones.
Ixodes ricinus affectionne également les zones en altitude ; elle est présente jusqu’à 1200 m
d’altitude dans les Alpes, et même 1600 m dans les Pyrénées. Attention donc à bien vérifier les
animaux partis en estive, les pathologies apparaissent souvent dans le mois qui suit leur arrivée en
estive.
En revanche, dans les milieux méditerranéens, en Beauce ou en zone découverte, il y a peu de
risque de rencontrer notre tique.
Le ppt du professeur mentionne les chevreuils. Pourquoi tant de haine ? Parce que la population des
chevreuils en France est en train d’exploser, fournissant ainsi aux tiques un grand nombre d’hôtes
nourriciers, ce qui participe au maintien des populations (en densité et en activité) d’Ixodes ricinus.
Le cycle complet peut s’effectuer grâce aux chevreuils.
Toujours sur le ppt, on aperçoit un charmant petit chemin champêtre qui donne très envie d’aller
gambader. Mais ATTENTION ! Au mois d’avril-mai, après une petite pluie printanière, ce petit
chemin si tentant se transforme en un véritable vivier d’Ixodes ricinus prêts à nous bondir dessus.
Car, comme le dit le prof, « la tique chasse à l’affût, et c’est nous le gibier ! ». En témoigne la photo
du ppt où l’on voit la tique les deux pattes avant en l’air, attendant notre arrivée. En effet, les tiques
possèdent des organes chimiorécepteurs dits organes de Haller, qui repèrent les gradients de CO2.
Cela associé à une paire d’yeux capables de distinguer des ombres, les tiques savent parfaitement
que vous arrivez. Elles sautent alors et s’accrochent, avant d’analyser la peau de l’hôte pour
déterminer s’il correspond à ses besoins, et de gagner les zones préférentielles (cou, dos…) pour s’y
implanter.
Le cycle d’Ixodes ricinus
On part d’une femelle gorgée tombée au sol. Elle se cache sous une pierre ou un tronc pendant 1 à 2
semaines et pond plusieurs milliers d’œufs avant de mourir. Au bout d’un mois, les larves éclosent.
Leur tégument durcit en 2 à 3 semaines et elles sont alors prêtes à partir à la conquête de H1 (petits
rongeurs, lagomorphes, hérissons, oiseaux et parfois les humains).
La larve se gorge, tombe au sol et mue en 4 à 8 semaines en une nymphe à jeun. Son spectre d’hôte
est quasi-identique à celui de la larve + les carnivores domestiques et les renards. C’est le stade le
plus anthropophile. Au bout de 4-5 jours la nymphe tombe au sol.
3 à 5 mois plus tard on obtient des mâles et femelles adultes à jeun. Seules les femelles se
nourrissent, pas les mâles. On observe un changement d’hôte : ongulés, carnivores domestiques et
parfois l’homme.
Ce cycle dure donc 6-8 mois au minimum mais, en raison de l’incertitude pour trouver l’hôte, il faut
en réalité 1 à 6 ans.
On constate que ces évolutions sont saisonnières, surtout en ce qui concerne les adultes. Leur
activité est bimodale avec des maximums en avril-mai et septembre-octobre. L’été est trop chaud et
trop sec. Cette saisonnalité dans le cycle conditionne les périodes d’entrée des agents pathogènes.
Le rôle verteur d’Ixodes ricinus
- Babesia divergens : agent de la piroplasmose des bovins
- Rickettsioses :
Anaplasma marginale (Bovins)
Anaplasma phagocytophilum (BV, CV, CN, moutons…)