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Cours de Géographie
Classes de 5ème ou 6ème Secondaire
Auteur : BISIAU Jean-Paul (2012)
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QUELQUES RAPPELS DU COURS DE CHIMIE
POUR BIEN COMPRENDRE LA SÉQUENCE :
Non Métal + Oxygène => Oxyde acide…………………………(équation 1)
Oxyde acide + eau => Acide ……………………………………… (équation 2)
Acide = substance capable de libérer des ions H+
Acide fort (ex : acide sulfurique) = acide qui, en solution aqueuse, se dissocie
totalement en un proton H+ et une base très faible (dite base conjuguée de
l'acide).
HA (aqueux) → H+ (aqueux) + A-(aqueux) ….…..(équation 3)
Acide faible (ex : vinaigre ou acide acétique) = acide qui se dissocie
partiellement dans l'eau :
(remarquez la double flèche, dans l’équation)
…………………………..………...(équation 4)
HNO3 (ou acide nitrique) est un Oxacide car sa molécule renferme un ou
plusieurs atomes d’oxygène.
HCl (ou acide chlorhydrique) est un Hydracide car sa molécule ne renferme
pas d’oxygène.
En géographie, il nous arrive d’utiliser cet acide chlorhydrique car…
la méthode la plus simple pour savoir si une roche
est calcaire ou non consiste à verser quelques
gouttes d’acide chlorhydrique (dilué) dessus.
Si la roche est calcaire, elle fera effervescence à
l'acide, selon la réaction suivante:
Action de HCl (dilué) sur une roche
CaCO3+ 2HCl => CO2 (gazeux) + H2O + CaCl2 ................(équation 5)
De cette roche que le géographe appelle « calcaire », le chimiste préfère
donner la formule chimique : soit CaCO3 ou encore « carbonate de calcium ».
Il précisera en outre qu’il s’agit d’un sel de l’acide carbonique, dont la
formule est : H2CO3 (les acides en « - ique » donnent des sels en « - ate »).
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D’après les rappels évoqués ci-dessus, il faut, pour obtenir cet acide, réaliser
les réactions suivantes :
C + O2 => CO2 .............................(équation 1)
CO2 + H2O => H2CO3 .....................(équation 2)
Nous y reconnaissons deux corps, très présents dans la nature:
le gaz carbonique (ou dioxyde de carbone)
l’eau
Le CO2 étant un gaz, c’est donc surtout dans l’atmosphère que les 2 corps
auront le plus de chance de se rencontrer pour ensuite réagir ensemble.
En ce qui concerne H2O, il s’agit bien sûr d’eau météorique (vapeur, gouttes
de pluie…), c’est-à-dire l’une des nombreuses étapes que compte le cycle
de l’eau.
Pour le CO2, rappelons qu’il est issu de plusieurs sources ; le schéma ci-dessous
va nous les rappeler :
Les émissions de dioxyde de carbone ont deux origines, naturelle (1) et
anthropique (2), la seconde étant (hélas) en forte croissance depuis
quelques décennies.
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Le taux actuel moyen de CO2 dans l'air oscille autour de 390 ppm, avec
quelques variations entre jours et nuits, entre saisons, et avec des pics de
pollution, heureusement plutôt localisés.
Les rejets anthropiques, qui font bien sûr partie du bilan du CO2 dans
l'atmosphère, augmentent chaque année : il faut savoir que la combustion
d'un litre d'essence génère 2,3 kg de CO2 et que celle d'un litre de gazole
libère 2,6 kg de CO2.
Ainsi, en 2007, les rejets mondiaux consécutifs aux activités de déforestation
furent d'environ 6 Gt de CO2 !
Le total des émissions de CO2 dans l'atmosphère se monte à 35 Gt de CO2.
La Terre en absorbe environ 11 Gt, restent donc dans l'atmosphère 24 Gt
(chiffres de 2007).
Les émissions anthropiques
Ce sont les chauffages, les gaz d’échappement des véhicules, les unités
d'incinération… bref, tous types de combustion ou de fermentation.
Les moteurs et unités de combustion normaux émettent des effluents gazeux
(cheminées, pots d'échappement, réacteurs d'avions...) contenant en
moyenne 20 % de CO2, lequel se dilue rapidement dans l'air.
Les émissions naturelles
Elles sont d'origine volcanique ou liées aux incendies (naturels) de forêts, ou
plus largement, à la respiration (3) tant animale (3b et 3c) que végétale (3a)
ainsi qu’à celle des organismes du sol (champignons, bactéries, protozoaires).
Ce CO2 représente en fait la plus grande part du bilan, et il ne pose
normalement pas de problème majeur de toxicité, hormis dans quelques cas
particuliers tels que :
accumulation de CO2 dans des creux, des cavités, par exemple lors
d'émissions d'origine géologique.
dégazage brutal de gaz piégé sous les sédiments, au fond des lacs.
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Q1. Comment qualifier l’allure (globale) du graphique ?
Q2. Comment expliquer ses variations « en dents de scie » ?
Q3. Calculer l’évolution du taux de CO2 entre 1960 et 1980.
(exprimer la réponse en %)
Q4. Calculer l’évolution du taux de CO2 entre 1980 et 2000.
(exprimer la réponse en %)
Q5. Comment qualifier l’évolution observée (et calculée) ?
Régulière ou irrégulière ?
Q6. Comment expliquer ce phénomène, qui est pourtant observé en plein
milieu du Pacifique ?
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