769781767 PSYCHOLOGIE SOCIALE Chapitre 2 : PERSONNALITE ET IDENTITE I. Introduction : A. Notion de personnalité : Apparence extérieure (masque) Personnalité Le rôle exécuté par l’acteur Personna Masque L’acteur, la personne elle-même Le personnage (valeur) Individualité (individu indivisible) Principales caractéristiques de la personnalité Autonomie (relative) Consistance et stabilité Besoin de motivations B. Notion d’identité : Continuité Intégration Terme indéfinissable Identité Unicité et numérosité Constante et Cohérence Différenciation Dédoublement Unicité Enracinement Positivité Page 1 sur 13 769781767 Identité Besoins affectifs Besoins cognitifs Besoins sociaux Besoins de valeurs Affiliation Accomplissement Autonomie sociale Idéologie Attachement Simulation Communication Bien, bon Acceptation Expérimentation Considération Vrai Investissement Renforcement Structure Beau Axial : science des valeurs Besoins Niveaux Acteurs Famille o Père o Mère o Fratrie … Besoins affectifs Besoins cognitifs Communauté Besoins sociaux Besoins de valeurs Société Page 2 sur 13 o o o o Paires Enseignants Assistants sociaux Travailleurs sociaux… o Responsables politiques o Responsables institutionnels … 769781767 C. Formation de l’identité et de la personnalité de la petite enfance : La socialisation de la petite enfance est un processus (continuum) extrêmement complexe qui se déroule par deux mécanismes distincts et complémentaires. Chez l’enfant le processus de socialisation se fait en deux sens : - Le premier concerne la recherche, l’autonomie, la différenciation ; ce que les auteurs appellent « Les phases de réalisation des actions » : Adaptation instrumentale. Gratification. Intégration. Latence. Autonomie Source : T. Parsons R. F. Bales - Alors que le deuxième (ie intégration) est relatif aux « phases de contrôle social de l’apprentissage » : Permissivité. Support. Déni de réciprocité. Manipulation des récompenses. Ainsi Parsons distingue 4 grandes fonctions : - Latence. - Intégration. - Goal, but. - Adaptation. Page 3 sur 13 Intégration 769781767 Adolescence ADAPTATION Manipulation des récompenses GOAL Déni de réciprocité Maturité Permissivité Support (règles et normes constituées) Dépendance orale identité mère - enfant Attachement amoureux (différenciation) Phase Œudipienne Crise Orale Distinction des rôles au sein de la famille INTEGRATION LATENCE Phase anale 1. Développement psycho – sexuel 2. Processus du contrôle social de l’apprentissage 3. Crise de transition II. Image de soi : Identité : elle est constituée par des interactions complexes entre l’individu, les autres et la société. Ou bien Par différentes modalités de sentiment et de la représentation de soi qui découlent des formes d’interaction soi - autrui, dans un contexte social donné, et qui déterminent qui nous sommes. Identité Le soi Il montre comment un individu définit qui il est Appartenance sociale Elle met en évidence la manière sont l’individu se réfère à des groupes lui permettant d’évaluer qui il est Implication sociale Elle permet de dégager comment s’opère le passage d’une identité à une autre, et de quelle façon l’individu y adhère plus ou moins fortement. Page 4 sur 13 769781767 Aspirations Nos propres … Ambitions De soi Réputations Donnent une image de soi Croyances Le soi est un élément de l’interaction sociale. Le concept de soi correspond aux avis et jugements que nous émettons sur nous-mêmes. Il se réfère à la manière dont la personne se perçoit, à l’ensemble des caractères qu’elle s’attribue et évalue, positivement ou négativement, à son sentiment profond d’être à la fois autre et le même tout au long de sa vie. Le modèle de soi expérientiel – développemental de R. L’Ecuyer Structure Sous structure Catégorie Soi matériel Soi somatique Trait et apparence physique. Condition physique et santé. Soi possessif Possession d’objets. Possession de personnes. Image de soi Aspirations. Enumération d’activités. Sentiments et émotions. Goûts et intérêts. Capacités et aptitudes. Qualités et défauts. Identité de soi Dénominations simples. Rôles et statuts. Consistance. Idéologie. Identité abstraite. Soi personnel Page 5 sur 13 769781767 III. Aspect culturel de l’identité : « Si je cherche à savoir ce que je suis par un autre, par exemple par ma femme, je vois que je suis en réalité déterminé mais différent de celui que je croyais être. Je suis donc deux, le moi pour moi et le moi pour l’autre… Or l’autre est en réalité cent mille, cent mille qui me connaissent, tous différemment… Rentrerais-je en moi ? Je ne me reconnais pas : ce visage dans le glace, c’est moi, certes, mais par accident ; accident aussi la profession, que l’histoire de ma famille ; accident que chacun de mes actes, chacun commis par l’un des très nombreux individus que j’incarne, que je puis défaire aussi bien que faire dans lesquels je me refuse de me laisser emprisonner ; je ne suis aucune réalité propre, je suis en état de fusion, fluide, malléable ». Pirandello (1867 – 1936, prix Nobel en 1934) cité par STOETZEL, in « la psychologie sociale » Op. cit. Principales caractéristiques de l’identité : A. Le soi : - Il montre comment un individu définit qui il est (estime de soi, sentiment de soi). - Il est fonction de ses aspirations, déterminées par ses ambitions. - Il est conditionné par l’approbation sociale liée à la réputation dont jouit l’individu. - Il est déterminé par la croyance que chacun a dans sa capacité à maîtriser les choses et à échanger les situations. C’est un élément de l’interaction sociale. B. L’appartenance sociale : - Elle met en évidence la manière dont l’individu se réfère à des groupes lui permettant d’évaluer qui il est. - Cette appartenance à une collectivité sociale imprime des manières de penser et de vivre (pays, religion, croyance, etc.). - Elle est déterminée par l’insertion de l’individu dont la classe, le niveau social, voire le groupe ethnique, apparaissent comme des éléments spécifiques d’identification. Identité sociale. Page 6 sur 13 769781767 C. L’implication sociale : - Elle permet de dégager comment s’opère le passage d’une identité à une autre, et de quelle façon l’individu y adhère plus ou moins fortement. - Elle n’est pas acquise une fois pour toutes et elle évolue au cours de la vie (socialisation) et se construit à travers des choix et ses engagements plus ou moins prononcés (culture). Continuum. Les formes d’identités selon l’implication sociale de l’individu Refus d’une identité propre (non identité ou identité d’emprunt) Affirmation de soi lors d’un engagement personnel Moratoire (incertitude et hésitation d’un individu dans une implication sociale) Dispersion (impossibilité de s’engager dans une identité donnée) Finalement lors du processus de socialisation : 1. Chaque épisode de l’apprentissage, de la pratique, ou de l’expérience ne prend sons sens que parce qu’il est renforcé et confirmé par d’autres manifestations de la culture. 2. L’éducation de l’individu ne se fait pas uniquement par un enchaînement successif d’étapes mais dans un monde culturel où tout est simultané. Acculturation L’ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu entre des groupes d’individus de cultures différentes et entraînant des changements dans les types culturels et de l’un ou l’autre de ces groupes. IV. Hérédité – milieu - culture : Si l’individu grandit et se développe en dehors de la société humaine, il ne présentera dans son comportement aucune des caractéristiques réputées être celles de « l’homme ». Jean Stoetzel Cependant, Page 7 sur 13 769781767 - Chaque individu hérite d’un patrimoine génétique de ses parents biologiques et ensuite il développe des stratégies prophylactiques (ie maintien du patrimoine biologique) tout au long de sa vie. - Ainsi que l’ont montré de nombreuses études, en termes de coefficients de corrélation, il existe des différences de performances en fonction du degré de parenté (vrais jumeaux, jumeaux fraternels, jumeaux du même sexe, de sexe différent, frère et sœur, etc.) – corrélation proportionnelle au degré de parenté. Par Contre, - On ne peut, en aucun cas, mesurer ces performances sans prendre en considération le milieu dans lequel se meut l’individu ou le groupe. - De plus, une diversité de milieu entraîne des différences dans les performances, différences que l’on peut hiérarchiser d’une manière régulière. - En ce sens, la notion de patrimoine psychologique inné reste une notion sans contenu. Finalement, L’hérédité, selon Jean Stoetzel, est un ensemble de virtualités positives d’un individu, marquant la limite maximale de ses performances concevables ; mais ces limites ne seront que très exceptionnellement atteintes, dans les cas rares où le milieu social ou (surtout) familial est entièrement favorable. La culture est le socle (la base) de la réalité sociale qui se mélange à toutes les formes d’expression de la vie individuelle et collective. Rappel : « La culture est l’ensemble des modalités de l’expérience sociale, construites sur des savoirs appris et organisés comme des systèmes de signes, à l’intérieur d’une communication sociale qui fournit aux membres d’un groupe un répertoire qui constitue un modèle de significations socialement partagées, leur permettant de se comporter et d’agir de façon adaptée au sein d’une société ». - Une analyse des significations socialement partagées. - Un modèle (social) de compréhension des expériences, des attitudes, de jugements portés sur les évènements, autrui et nous-même. La culture est un ensemble de savoirs, d’expériences et de pratiques largement partagés et qui représentent un modèle de significations pour le système concerné. Page 8 sur 13 769781767 La culture : - Un phénomène. Les manières de vivre sont produites et acquises socialement. - Un modèle. Les comportements humains sont construits, standardisés, ils s’inscrivent dans un processus de conformité, de normalité et le modèle apparaît comme un référent qui s’impose à l’individu. - Un processus. La culture est apprise tout au long de la vie par le processus de socialisation et d’acculturation (≠ de l’hérédité). La société est culture. Identification des membres d’un groupe, d’une communauté. Principales fonctions de la culture Modèles à partir desquels on construit et bâtit sa vie, son mode se vie. Façonner une personnalité, manière de vivre en société. Les outils de production, de consommation, etc. (les biens matériels). Principales composantes de la culture L’ensemble des relations visant à assurer à la fois la reproduction et la subsistance des membres du groupe ainsi que la coordination de ses activités. La composante normative établie à partir des règles qui régissent le fonctionnement de la vie collective. Différentes conceptions de la culture : - Conception humaniste : Le développement des facultés intellectuelles. A l’origine L’élévation du niveau d’instruction. L’élévation du niveau de raffinement. Page 9 sur 13 769781767 Les manières d’être en société varient selon les groupes et elles sont notamment déterminées par des valeurs, des représentations et des usages qui leur sont propres (ref : la plupart des philosophes du siècle des lumières). - Conception anthropologique : La culture est considérée comme un ensemble complexe englobant les connaissances les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes ainsi que les autres capacités et habitudes développées par l’homme en tant que membre d’une société (ref : Tylor). - Conception sociologique : La culture est l’ensemble des moyens collectifs dont dispose l’homme (ou la société) pour contrôler ou manipuler le milieu dans lequel il vit (ref : Merton). Ce sont les règles de conduite, les croyances, les techniques matérielles et intellectuelles caractéristiques d’un ensemble social (ref : Mendras). La culture est, en dernière analyse, le rapport des conduites et des modes de vie à des normes sociales. - Conception psychanalytique : Apparenté à l’idée de sur-moi de Freud. Selon Freud la culture humaine (…) comprend, d’une part tout le savoir et le pouvoir acquis par les hommes pour maîtriser les forces de la nature et d’autre part, toutes les organisations nécessaires pour régler les relations entre eux. Selon Freud la culture se traduit par les diverses formes d’interdictions qui s’établissent notamment par rapport à la pulsion de mort et au désir d’inceste. Selon M. Klein, disciple de Freud, la culture représente cet équilibre entre l’introjection et la projection du monde extérieur bref, de l’environnement proche et lointain. Page 10 sur 13 769781767 LA COMMUNICATION : C’est une interaction sociale qui implique nécessairement le langage sous toutes ses formes. Le schéma de la communication d’après Shannon et Weaver : Modèle cybernétique Emetteur Source Message Canal Code Récepteur Décodage Message Destinataire Bruit Feed-back Source : Pétard Vocabulaire associé : « Le langage est multiforme et hétéroclite ; à la fois physique, physiologique et psychique, il appartient au domaine individuel et au domaine social ». (F. de Saussure 1857-1913) La cybernétique est la science qui a pour objet l’étude des processus de contrôle et de communication chez les êtres vivants, ie elle correspond à l’ensemble des théories, des études sur les systèmes considérés sous l’angle de la commande et de la communication. Page 11 sur 13 769781767 Le schéma de la co-construction de la communication d’après R. Ghiglione : Première étape La situation potentiellement communicative Intra locuteur A Intra locuteur potentiel A Intra locuteur B Lié par des enjeux et par l’acceptation du principe de pertinence et de réciprocité Intra locuteur potentiel B Définition d’une situation potentiellement communicative (SPC) Sélection des paramètre du contrat de communication (CC) application de principe de contractualisation Deuxième étape Le contrat de communication Paramètres pertinents par rapport à la SPC Paramètres non pertinents par rapport à la SPC Interlocuteur A : première interlocution Interlocuteur A : première interlocution Interlocuteur B : Validation sémantiquement marquée de l’interlocution de A Interlocuteur B : Non validation Etablissement du contrat de communication Page 12 sur 13 769781767 Interlocuteur A : deuxième interlocution Interlocuteur B : validation Troisième étape : La co-référence Interlocuteur B : validation Etablissement d’un dialogue régulier (DR) Rupture Interlocuteur B : Quasi validation Modification pour A Interlocuteur B : validation Etablissement du DR Page 13 sur 13 Paramètres non permanents par rapport à la SPC Rupture